Éléphantine, file oubliée

« fluviales de Pharaon font es­ cale dans le port, où elles em­ barquent le granit rose et gris des falaises orienta les, qui serviront à la construc­ tion des temples et, surtout, à la confection des sarcop ha­ ges.

Le commerce de l'ivoire, de l'ébène, de l'or et des mé­ taux précieux donne une ani­ mation incomparab le à la porte du Sud, où s'échangent tous les produits de la M éd i­ terranée et de l'Afrique .

Face à l'île, sur la rive droite du Nil , les caravanes déchar­ gent leurs nombreuses mar­ chandises dans le faubourg de Souanou, qu i va peu à LE NILOMÈTRE D' ÉLÉPHANTINE Pris dans la masse des quais sud-est , le nilomètre (en arabe miqyas) d'Éléphantine est le plus connu de ces puits qui permettaient de suivre la progression de la crue du Nil .

Généralement de section carrée, ils sont en correspondance avec la nappe souterraine du fleuve.

Une échelle graduée permet de prévoir, selon le rythme de la montée des eaux, si l'année sera ou non favorable.

Probablement aménagé par les Romains, le nilomètre d'Éléphantine est composé d'un escalier coudé dont les quatre· vingt-dix marches plongent dans le fleuve.

Sur les murs, des échelles graduées servent à relever le niveau de la crue (des graduations en arabe ont été rajoutées en 1870) .

Sur les parois est indiqué le niveau des crues les plus remarquables entre le règne d'Auguste (vers 27 avant Jésus­ Christ) et celui de Septime Sévère (vers 193 de notre ère).. »