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emc: Le Fascisme en Italie

Publié le 06/06/2023

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« Le Fascisme en Italie Le fascisme est un régime politique d’extrême droite établie en Italie de 1922 à 1945.

Ce régime politique est fondé sur la dictature d’un parti unique dirigé par Benito Mussolini.

Le fascisme se base sur une idéologie nationaliste, totalitaire et anticommuniste. I. La mise en place du fascisme en Italie : L’Italie sort affaiblie de la Première Guerre mondiale.

En effet, malgré le fait que l’Italie fasse parti du camp des vainqueurs de cette guerre, un sentiment d’humiliation se fait ressentir.

Les terres austro-hongroises promises par l’Entente ne leur ont pas été accordées.

De plus, suite à la guerre, l’Italie a subi d’importantes destructions dans le nord du pays ainsi que d’importantes pertes humaines. L’économie a également été touché : suite à la grave crise économique et la hausse importante du chômage, l’Italie a du mal à transformer son économie de guerre en économie de paix.

De plus, cette crise économique dans les campagnes engendrent de nombreuses violences politiques et sociales.

L’Italie sort donc déçue dans ses espoirs d’expansion mais également troublée à l’intérieur. Le régime politique italien était déjà instable avant la guerre avec l’unité inachevé du pays : le Royaume d’Italie s’établie tard entre 1860 et 1870 durant la période nommée « Risorgimiento », période de l’histoire correspondant à l’unification italienne.

De plus, depuis 1893-94 le soulèvement des paysans en Sicile gagne en popularité auprès de toutes les classes sociales et contribue au développement de l’idéologie socialiste qui progresse jusqu’à l’arrivée de la première guerre mondiale.

Durant la guerre, il y a absences de véritables parti politique et une inégalité du développement économique entre le nord industrialisé et le sud agricole.

Après la guerre, les violences entre classe ouvrière et officiers augmentent ce qui provoque la hausse de popularité des syndicats, maisons du peuple et coopératives socialistes.

Ces violences et le succès de l’idéologie révolutionnaire, socialiste inquiète le milieu bourgeois qui craignent une révolution communiste. Dans une telle situation, aucune classe sociale n’est satisfaite.

L’extrême fragilité socio-économique de l’Italie favorise la montée au pouvoir de Mussolini. Mussolini fait parti à l’origine du parti socialiste.

Après s’être exilé en 1902 pour échapper à son service militaire, il découvre les thèses de Lénine et rencontre certains réfugiés bolchéviques.

Il est alors séduit par l’idéal révolutionnaire soviétique.

En 1912, il devient directeur du journal du Parti socialiste à Milan nommé « Avanti ! » et se fait connaître en 1914 durant la « semaine rouge » grâce à ce journal dans lequel il y exprime le refus des socialistes de participer à la guerre.

En 1914, il existe dans le pays une minorité formée de nationalistes bourgeois et de jeunes prolétaires anarcho-syndicalistes qui souhaitent trouver un terrain d’entente avec les socialistes qui commencent à se révolter.

Mussolini voit en eux une occasion de s’élever politiquement et de s’emparer du pouvoir. C’est pour cela qu’en octobre 1914, il abandonne son journal et s’oppose au parti socialiste en fondant en novembre 1914 un journal rival « Il Popolo d’Italia ». Dans ce journal, il appelle une première fois une soixantaine d’italiens à se réunir le 19 mars 1919.

4 jours plus tard, le mouvement prend une ampleur nationale : Mussolini appelle à une seconde réunion le 23 mars 1919 sur la place San Sepolcro à Milan laquelle débouchera sur la création des faisceaux italiens de combat, un mouvement politique composé de groupes paramilitaires regroupant les arditi, futuristes, nationalistes, anciens combattants et repris de justice qui constituera par la suite le noyau du Parti national fasciste et qui incarnera les symboles aujourd’hui connus des fascistes tels que la chemise noire et la tête de mort.

Quelques mois après la création des faisceaux de combat italiens, les « squadristi fascistes » ; forces paramilitaires luttant par la violence contre les mouvements sociaux suscités par les socialistes et communistes, se répandent dans toute l’Italie ce qui entraîne de nombreuses violences entre fascistes et socialistes.

Pendant 2 ans ces violences ont continué en parcourant l’Italie du nord au sud en commençant par Pô là où le fascisme frappe de façon impitoyable et violente et s’intensifie avec l’incendie du siège du journal socialiste « Avanti ! » le 15 avril 1919 par les fascistes, ancien journal dont Mussolini avait la direction.

Dans ces régions, les ligues ouvrières agricoles socialistes se rebellent contre la bourgeoisie qui se tourne vers le mouvement fascisme pour éviter la guerre civile.

Durant ces 2 ans, Mussolini reçoit donc le soutien des grands propriétaires fonciers, les grands premiers financiers fascismes. Le 12 novembre 1921, Le Parti national fasciste (PNF) se fonde ; le mouvement des faisceaux de combat italiens devient un parti politique et regroupe les déçus de la « demi-victoire italienne » et tous ceux qui veulent le retour de la grande italienne.

Après le congrès de Naples, Mussolini prend le pouvoir par la force en rassemblant 50 000 squadristi venant de toute l’Italie à marcher sur Rome le 26 octobre 1922.

Le 28 octobre 1922, les chemises noires marchent sur la capitale en menant des actions violentes visant les communistes et socialistes.

Après cette marche sur Rome, le 30 octobre 1922, le roi Victor-Emmanuel III charge Mussolini de former le nouveau gouvernement en le nommant premier ministre. A la tête du gouvernement, Mussolini en profite pour modifier des lois notamment électorales comme la loi Acerbo qui permettra au Parti national fasciste de remporter les élections d’avril 1924. Mussolini tente d’abord de concilier les élites dirigeantes et l’Eglise catholique mais l’affaire Matteotti marque un tournent dans le régime.

Suite à cette affaire en 1924 durant laquelle Giacomo Matteotti a été assassiné en juin par un groupe de squadristi après avoir dénoncé les élections truquées d’avril, Mussolini instaure un régime dictatorial.

Pour cela, entre 1925 et 1926, Mussolini promulgue de nombreuses lois nommés les lois fascistissimes qui lui garantissent les pleins pouvoirs et reconnaît le PNF comme parti unique.

Ces lois sont créées dans le but de couper court à toute agitation ou opposition avec l’interdiction des syndicats, une police politique puissante, la création de l’OVRA (Organisme de vigilance et de répression de l’antifascisme) ainsi que l’embrigadement de la jeunesse dans des organisations de masse. II. Les fondements et fonctionnement du fascisme Le gouvernement fasciste mis en place par Mussolini prend une forme de totalitarisme en suivant les modèles allemand et soviétique.

On retrouve d’ailleurs des caractéristiques communes entre ces trois régimes.

Tout d’abord avec l’adhésion d’un parti unique qui interdit l’opposition et les concepts de standardisation et de rationalisation avec la suppression des libertés individuelles introduites par les lois fascistissimes en Italie comme la presse, le syndicale, le droit de grève… Le peuple est maintenant considéré comme une masse d’individus interchangeables ; les citoyens sont surveillés par l’OVRA, toute activité est dorénavant en lien avec le fascisme (les.... »

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