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Émeutes raciales en Afrique du Sud

Publié le 26/03/2019

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Émeutes raciales en Afrique du Sud

En juin 1976, à Soweto, dans la banlieue de Johannesbourg, les forces de sécurité mettent fin avec violence aux manifestations de jeunes Noirs, mais elles n'arrivent pas à contenir le mécontentement provoqué par l'apartheid.

 

La décision du gouvernement d'imposer l'usage de la langue des Boers, l'afrikaans, pour une partie des matières enseignées dans les écoles, déclenche une vague de protestations de Soweto, un quartier noir situé à 15 km au sud de Johannesbourg. Les Noirs, anglophones, organisent rapidement leur riposte. À la mimai 1976, les élèves d'une école de Soweto se mettent en grève ; à la mi-juin plus de 3 000 jeunes se rallient à leur protestation. Mais le gouvernement, au nom de l'apartheid, ne se laisse pas fléchir et maintient la loi, bien que le conseil de la ville de Soweto l'ait averti de l'existence d'affrontements violents.

Des policiers blancs sud-africains s'en prennent aux jeunes Noirs

 

Le 16 juin, des troubles éclatent dans le quartier noir : de 10 000 à 15 000 manifestants forment un cortège de protestation et se dirigent vers le stade Orlando à Soweto. Il doit s'y tenir un rassemblement pour dénoncer les mesures gouvernementales. Les forces de sécurité tentent alors d'arrêter le cortège. L'emploi de gaz lacrymogènes restant sans effet, la police utilise ses armes à feu. Plusieurs élèves tombent sous les balles tirées par la police. Les mani-

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« sont emprison nés.

Les tribunau x prononcent contre eux de lourdes peines de prison.

C' est seulem ent vers la fin de l'année de 1977 que les protes­ tatio ns, les man ifestat ions et les réactions violentes perdent de leur in tensité.

Dans le domaine de la politique intérieur e, les émeutes racia les que le gouvernem ent entend réprimer avec une dureté impi toyable, n'ont jamais représenté une véritable menace pour le régime.

Mais pour ce qui est de la politique extérieure la politique de l'apartheid cause un grave préjudice tant en termes d'image qu'en termes purement économique s, les pays occidentaux .ayant tous pris des mesu res d'embargo à l'encontre de l'Afrique du Sud.

Ces sanctions sont progressivement levées à partir de 19 90, date de la libération de Nelson Mandela, emprisonné depuis 1962, et de l'abandon de la politique de di scri mination raciale.

Nelson Mandela est élu président de la République en 1994.

Discrimination raciale en Afrique du Sud 26 mai 1948 Programme d'apartheid Les Nationalis tes dont le leader est l'ancien ministre de l'ln tériêur Daniel François Malan remportent les élec­ tions.

Ils succèdent aux Unio­ nistes dont le chef est l'ancien Premier ministre, le maréchal Jan Christiaan Smuts.

Les National istes votent un pro· gramme rigoureux d'apart­ heid alors que' Smuts a mené une politiqu e modérée de séparation raciale.

21 mars 1960 Massacre de Sharpeville Dans la ville sud-africaine de Sharp eville, 20 000 Noirs man ifestent contre l'obliga­ tion qui leur est imposée de déte nir une carte d'identité spéci ale.

Les man ifestants s'opp osent à la décision selon laquelle tout noir sera emprisonné s'il ne porte pas de passeport ; les policiers tirent dans la foule faisant 69 victimes -hom mes, femmes et enfants.

On dé­ nombre 200 blessés.

12 juin 1964 Condamnation de Mandela Défen seur des droits de l'homme et dirigeant de l' ANC, mouvement de résis- 1976 Daniel François Malan tance interdit, il est accusé de Massacres à Sharpeville sabotage et de conspiration.

Nelson Mandela est condamné à la prison à vie et ses co- accusés à de lour des peines d'emprisonnement.

16 juin 1992 Massacre de Boïpatong Au cours d'un massacre dans la banlieue noire de Johan­ nesbourg, Boipatong, 42 personnes trouvent la mort parmi lesquelles des membres de l'lnk atha, mouvement mu ltiracial qui s'oppose à l' ANC par la violence, lui contestant son rôle d'inter­ locuteur privilégié du pouvoir.

26 avril 1994 Premières élections libres L' ANC de Nelson Mandela remporte les premières élec­ tions législatives en Afrique du Sud.

Ainsi s'achèvent 342 ans de poüvo ir abso lu des Blanc s sur les Noir s.

Le 27 avril, Mandela est élu Président de la République par le Parlement et le 10 mai in vesti à Pretoria devant 15 0 000 perso nnes parmi lesquelles 42 chefs d'É tat.

Jeunes Noirs portant une affiche de Nelson Mandela, dirigeant de l' ANC, alors en prison 13 3. »

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