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En quoi les théories raciales d'Hitler ont-elles façonnées sa politique et son idéologie ?

Publié le 19/08/2012

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Concrètement, l'attitude de Hitler par rapport à une « solution finale « de la « question juive « reste ambivalente. A la veille de la prise de pouvoir, il n'a pas de réel programme anti-juif et navigue entre trois attitudes :  - Éloigner les juifs de l'Allemagne par des mesures légales et méthodiques ou par l'expulsion pure et simple  - Les utiliser comme otages aussi longtemps que des traités de sécurité n'auraient pas été conclus avec les Etats étrangers, car la lutte menée contre les Juifs en Allemagne déclencherait l'hostilité de leurs frères et rendrait le combat mondial  - Les déporter dans une « Réserve juive «, les concentrer dans un territoire placé sous surveillance.  Le programme d'extermination existe cependant chez lui très tôt dans la mesure où l'Allemagne aurait à faire face à un conflit qui la mettrait en échec. Hitler est convaincu qu'une nouvelle défaite ne se produirait pas sans qu'il en coûte horriblement cher aux Juifs. Et lorsque cette défaite commence à se préciser à l'automne 1941 avec le piétinement de la Wehrmacht devant Moscou, le pas, déjà amorcé en Pologne, sera vite franchi.  Ainsi Hitler se confirme à lui-même la double tâche de sa vie : anéantir les Juifs pour restaurer le sens de l'Histoire et conquérir un espace vital pour le peuple allemand. Les deux choses sont liées, la première étant préalable à la seconde. Car si les Allemands ne conquièrent par un nouvel espace, les Juifs vont triompher. Et l'Occident disparaîtrait. Dans cette lutte, le peuple allemand est en concurrence avec d'autres races. Mais il peut s'allier avec d'autres peuples possédant encore une valeur raciale.  Il faut d'abord écarter l'obstacle de la France avant de s'attaquer à la Russie pour son espace vital, Russie où les Juifs ont déjà triomphé avec le bolchevisme.

hitler

« néfastes comme le marxisme, la démocratie, le libéralisme, idéologies toutes véhiculées par les Juifs.

Le Herrenvolk s'est laissé corrompre par des maladies sexuelleset héréditaires.

Il s'est par conséquent métissé avec les races inférieures et surtout avec l'anti-race juive et ses valeurs.

Pour Hitler, « le mélange des sangs, avecl'abaissement du niveau racial qu'il a entraîné, est la seule cause de l'agonie des civilisations anciennes.

Et il rajoute : « Un tel accouplement de deux êtres d'inégalesvaleurs est en contradiction avec la volonté de la nature qui tend à élever le niveau des êtres.

»Le problème selon le concept eugénique, c'est que la couche inférieure, malsaine, met beaucoup d'enfants.

Au contraire, la couche supérieure, plus évoluée etporteuse de souches génétiques de grande valeur, limite volontairement son taux de natalité.

Ce déficit de naissance de la race nordique pourrait alors causer la fin del'Occident si l'Aufartung (la régénération) n'a pas lieu.

Il faut donc annihiler la reproduction de la mauvaise race et inciter la race supérieure à se reproduire entre ellepour régénérer une race porteuse de civilisation.

Les officier de l'Etat Civil contribuent alors à imposer l'antisémitisme au quotidien.

Ils font obstacle à la conclusionde mariages mixtes pour éviter au maximum le mélange des races.

Désormais, une demande en mariage du citoyen déclenche un mécanisme administratif desélection raciale.Il s'agit d'établir un « nouvel ordre » basé sur le sang et le sol.

Il faut retrouver ce « Volk » originel et pur, qui porte en lui une mémoire collective.

Il appartient aunational-socialisme, et à son Führer de mener cette lutte pour éliminer définitivement l'anti-race.

C'est dans ce but qu'il est indispensable de régénérer la « Racesupérieure ».3) Eugénisme Inventé par Galton en 1883, l'eugénisme signifie étymologiquement « bien né en grec ».

Le but est d'utiliser une science qui se prétend fondé sur le darwinismesocial.

Le darwinisme social, est une doctrine du laisser-faire où toute intervention étatique est refusée.

Le libéralisme extrême refuse même les lois de protectionsociale.

Il faut laisser jouer la nature.On constate deux formes d'eugénisme :- L'eugénisme négatif, qui veut empêcher la multiplication des individus qui sont supposés inférieurs, au niveau biologique, intellectuel ou psychologique.

Cetteinfériorité serait héréditaire.

Il faut alors l'empêcher d'avoir des enfants (stérilisation, enfermement etc.)- L'eugénisme positif veut améliorer la société en encourageant la reproduction des êtres jugés supérieurs en organisant des haras humains.Cela est lié a l'idée d'une économie pure et simple, où l'on considère que les fous coûtent chers à la société.

Idée qui sera reprise par Hitler.

Ou bien lié à l'idéalismeracial, c'est à dire la fabrication de surhommes, beaux, intelligents etc.

Par exemple, sous le III Reich, l'extermination des malades mentaux, handicapés etc.

auraitpermis de faire une économie d'environ 885,5 millions de Mark.En octobre 1939, Hitler signe une autorisation secrète afin de protéger les personnels qui participent au programme Aktion T4 contre d'éventuelles poursuites.L'opération secrète reçoit le nom de code "T4", en référence à l'adresse berlinoise du bureau de coordination du programme (Tiergartenstrasse 4).

Les victimes duprogramme sont, dans un premier temps, les enfants et les adultes atteints de déficiences, d'anomalies physiques ou de maladies mentales.

Les patients à exterminersont sélectionnés par les médecins du T4.

Ceux-ci choisissent en fonction des dossiers.Les victimes sélectionnées sont assassinées dans des chambres à gaz avec du monoxyde de carbone pur.

Devant les protestations publiques, le programme estofficiellement stoppé en août 1941 mais reprendra en secret en août 1942.

Pendant la phase initiale des opérations, de 1939 à 1941, environ 70 000 personnes furenttuées dans le cadre du Programme "d'euthanasie".

Lors des débats du Tribunal militaire international à Nuremberg (1945-1946), on estime que le nombre total desvictimes a atteint 275 000 personnes.L'Allemagne a ainsi durci la législation contre l'avortement pour les femmes considérées comme supérieures.Dans le même temps, un décret secret du 19 novembre 1940 rendait obligatoire l'avortement pour les femmes « inférieures ».

La loi de juillet 1933 portant sur lastérilisation eugénique est rédigée à l'aide de la participation active du docteur Arthur Gütt (médecin et haut fonctionnaire).

Cette loi qui entre en vigueur le 1erjanvier 1934 impose la stérilisation obligatoire pour les malades atteints de neuf maladies considérées comme héréditaires ou congénitales (alcoolisme,schizophrénie).

On estime qu'environ 400 000 personnes ont été stérilisées entre 1934 et 1945. II / L'anti-race : le Juif 1) Définition du Juif selon Hitler Pour Hitler, le « Juif » n'est pas d'abord une communauté religieuse.

C'est une race biologique, un peuple qui a le besoin vital de maintenir la pureté de son sang.Mais, à la différence des autres, cette race ne possède pas de territoire délimité.

Son territoire est sans limites, une sorte d'Etat dans les Etats.

La race juive est parnature destructrice, parasitaire et totalitaire, visant la domination mondiale.

Les juifs, grâce au capitalisme dominent les économies.

Et grâce au communisme, ilsdivisent les peuples entre eux et provoquent des guerres intestines pour mieux les dominer.

Tout comme les eugénistes, les anthropologues découvrent dans le peuplejuif une race endogame.

L'étude de ceci permet de saisir les mécanismes de la dégénérescence du peuple et du besoin de régénération.Mais Hitler va plus loin.

Plus qu'une race physique, la race juive est une race mentale.

C'est un peuple qui pose comme définition de l'Histoire la fidélité obstinée àune trajectoire dont le symbole est l'errance.

Cela est alors totale opposition avec la conception hitlérienne basée sur le « Blud und Boden » (= sang et sol).

C'est celaque les nazis vont s'employer à détruire.

« C'est le Juif qui offre le plus extrême contraste avec l'Aryen.

» dira Hitler.Pour les Aryens, le sol est la base de la lutte pour la vie.

Ce n'est pas le cas des juifs, qui n'ont pas de sol pour y prospérer.

Manquant de sol et de facultés créatricespropres, la race juive va donc utiliser le travail et l'activité créatrice des autres comme base de sa propre existence.Dans la « Juiverie, une anti-race », le nazi Arno Schickedanz dénonce en 1927 le parasitisme social dont les Juifs seraient l'incarnation.La chute d'Israël aurait déclenché chez eux « une sélection conduisant à la perte de certaines dispositions héréditaires indispensables à une vie étatique propre.

»Cette image de parasite vient renforcer l'accusation qui dénonce les soldats juifs comme des « tire-au-cul », des pleutres qui éviteraient de voir répandre leur propresang, préférant laisser couler celui de leurs camarades.

Les juifs sont donc des parasites dans le corps des autres peuples, « des poux qu'il faut détruire »...2) La lutte contre le Juif La lutte contre le Juif est donc plus qu'une tâche nationale.

C'est une mission universelle, confiée à la race aryenne.

Une mission quasi religieuse, un combatapocalyptique sans merci à mener jusqu'à la destruction de l'ennemi.

L'antisémitisme de Hitler occupe la position centrale de sa « Weltanschauung » (= conceptiondu monde) et de son action.Mais comment lutter contre le Juif ? Par la guerre, mais menée de façon légale et méthodique.

Il faut une lutte raisonnée et réfléchie en vue de son but premier qui estl'extermination de la race Juive.

Le traitement du problème juif, dans l'esprit des têtes pensantes, doit faire l'objet d'un traitement légal, rationnel et systématique.

Ilfaut donc épurer.La loi du 7 avril 1933 reconnaît aux seuls camarades du peuple le droit de décider de la conduite et des lois de l'Etat.

Ce statut allait permettre d'évincer de lafonction publique tous les dissidents et d'en éliminer tout sang juif.

La « loi du Reich sur l'exploitation héréditairement transmissible » du 29 septembre 1933 deDarré interdit quiconque qui a reçu de « ses ancêtres paternels ou maternels du sang juif » de devenir paysan.

La législation se durcissant, la loi du Reich sur lafonction publique sera modifiée le 30 juin 1933.

Elle exclut alors du fonctionnariat tout conjoint d'une non-Aryenne.

En cela, les représentants de l'Etat devait êtrelibéré de l'emprise maléfique juive.Dans les lois de Nuremberg (9-15 septembre 1935), Hitler exige que ses experts criminalisent les rapports sexuels conjugaux et extra-conjugaux entre Allemands etJuifs.

Artur Gütt est persuadé de la nécessité de renordification de l'Allemagne en subordonnant le choix du conjoint ainsi que la liberté de reproduction au contrôlede l'Etat.

Par ces mesures, il espère exclure de la communauté du peuple les Juifs de l'Est, cibles privilégiées de son antisémitisme.

Son but ultime est de voir cessercette race.. »

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