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Entrevue de Péronne

Publié le 27/02/2008

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  C'est Louis XI lui-même qui a proposé à Charles le Téméraire qu'ils se rencontrent à Péronne, en cette année 1468. Il veut négocier seul à seul avec lui au sujet de la Picardie qu'ils se disputent, alors que, pour la deuxième fois, une coalition se dresse contre lui. " Monsieur Charles ", son propre frère, le duc François II de Bretagne et Jean d'Almençon sont les alliés du Téméraire. Contre toute attente, l'entrevue vire à l'humiliation pour le roi de France. Charles le Téméraire, qui redoute la duplicité du roi - " Il n'est venu là que pour me trahir " -, ordonne que l'on ferme les portes de la ville, rompt les négociations, et fait le roi prisonnier. Les conseillers du duc de Bourgogne lui disent alors : " Profitez des circonstances pour tirer du roi ce qu'il vous plaira. "

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) r L'affaire de Péronne «L'Universelle Aragne» prise au piège Octobre 1468 Pour lutter contre la pression des grands feudataires, Louis XI doit engager de lourdes dépenses.

II lève donc de nou- veaux impôts, ce qui le rend impopu- laire.

Les grands du royaume, animés par son frère cadet Charles de Berry et soutenus par Charles le Téméraire, futur héritier de Bourgogne, se coalisent contre lui.

Le roi se tourne alors vers l'usurpateur du duché de Milan, François Sforza, vers les Liégeois, sujets du Téméraire.

Les deux armées s'affrontent à Montlhé- ry, le 16 juillet 1465.

La bataille est si incertaine que Louis XI doit faire d'importantes concessions aux traités de Conflans et de Saint-Maur: il rend sans indemnité les villes du Nord, extorquées à Philippe le Bon, duc de Bourgogne; il donne la Normandie en apanage à son frère.

En 1468, le roi convoque les états géné- raux; ceux-ci acceptent de le délier des engagements pris avec la maison de Bourgogne et retirent la Normandie au duc de Berry.

Quant au duc de Breta- gne, il est mis à la raison à la bataille d'Ancenis (septembre 1468).

Passé maître dans la ruse et l'intrigue, Louis XI est surnommé «L'Universelle Aragne» (araignée).

Mais, en 1468, cette araignée s'empêtre dans sa propre toile: tandis qu'il s'efforce, en sous main, de dresser les Liégeois contre Charles le Téméraire, Louis XI propose au duc une conférence de conciliation; elle est fixée à Péronne, en octobre 1468.

Au cours des pourparlers, le Té- méraire apprend la révolte des Liégeois.

En représailles, il décide de retenir le roi prisonnier et de ne le relâcher qu'après avoir obtenu l'exécution des traités de Conflans et de Saint-Maur.

Louis XI doit promettre de céder la Champagne au duc de Berry en échange de la Nor- mandie.

Mais, comble d'humiliation, le roi doit participer, aux côtés du Témé- raire, à la répression des Liégeois; il doit encore accepter le mariage du duc de Bourgogne avec Marguerite d'York; enfin, il doit autoriser le Téméraire à acquérir le Brisgau et l'Alsace.

Louis XI sort déshonoré de ce fâcheux épisode; sa popularité est au plus bas.

Comme sous Charles VII, la France est menacée sur deux fronts, par la Bour- gogne et par l'Angleterre, liée à la mai- son ducale par le mariage du Témé- raire.

Heureusement, Louis XI aura plus de chance au cours de la seconde partie de son règne; il prendra même sur son rival bourguignon une revanche éclatante, qui effacera l'affront de Péronne.

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n lève donc de nou­ veaux impôts, ce qui le rend impopu­ laire.

Les grands du royaume, animés par son frère cadet Charles de Berry et soutenus par Charles le Téméraire, futur héritier de Bourgogne, se coalisent contre lui.

Le roi se tourne alors vers l'usurpateur du duché de Milan, François Sforza, vers les Liégeois, sujets du Téméraire.

Les deux armées s'affrontent à Montlhé­ ry, le 16 juillet 1465.

La bataille est si incertaine que Louis XI doit faire d'importantes concessions aux traités de Conflans et de Saint-Maur: il rend sans indemnité les villes du Nord, extorquées à Philippe le Bon, duc de Bourgogne; il donne la Normandie en apanage à son frère.

En 1468, le roi convoque les états géné­ raux; ceux-ci acceptent de le délier des engagements pris avec la maison de Bourgogne et retirent la Normandie au duc de Berry.

Quant au duc de Breta­ gne, il est mis à la raison à la bataille d'Ancenis (septembre 1468).

Passé maître dans la ruse et l'intrigue, Louis XI est surnommé «L'Universelle Aragne» (araignée).

Mais, en 1468, cette araignée s'empêtre dans sa propre toile: tandis qu'il s'efforce, en sous main, de dresser les Liégeois contre Charles le Téméraire, Louis XI propose au duc une conférence de conciliation; elle est fixée à Péronne, en octobre 1468.

Au cours des pourparlers, le Té­ méraire apprend la révolte des Liégeois.

En représailles, il décide de retenir le roi prisonnier et de ne le relâcher qu'après avoir obtenu l'exécution des traités de Conflans et de Saint-Maur.

Louis XI doit promettre de céder la Champagne au duc de Berry en échange de la Nor­ mandie.

Mais, comble d'humiliation, le roi doit participer, aux côtés du Témé­ raire, à la répression des Liégeois; il doit encore accepter le mariage du duc de Bourgogne avec Marguerite d'York; enfm, il doit autoriser le Téméraire à acquérir le Brisgau et l'Alsace.

Louis XI sort déshonoré de ce fâcheux épisode; sa popularité est au plus bas.

Comme sous Charles VII, la France est menacée sur deux fronts, par la Bour­ gogne et par l'Angleterre, liée à la mai­ son ducale par le mariage du Témé­ raire.

Heureusement, Louis XI aura plus de chance au cours de la seconde partie de son règne; il prendra même sur son rival bourguignon une revanche éclatante, qui effacera l'affront de Péronne.. »

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