Éthiopie.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
«
L’Éthiopie possède une très riche tradition littéraire, alimentée aussi par un grand nombre de traductions faites depuis l’ancien grec, l’arabe et d’autres langues vers le guèzeet l’amharique moderne.
Beaucoup d’aspects de la culture éthiopienne sont liés à l’histoire chrétienne du pays.
Ainsi, la plupart des œuvres littéraires sont de naturethéologique ou mythologique, tandis que l’architecture religieuse reflète une forte influence byzantine, notamment les monastères et les église monolithes.
3.5 Divisions administratives et villes principales
À la chute du régime de Mengistu Hailé Mariam en 1991, le gouvernement provisoire a redessiné les frontières pour constituer quatorze régions autonomes, tenant comptedes clivages communautaires.
La province d’Érythrée est devenue une république indépendante en 1993.
La nouvelle Constitution de 1994 a découpé le territoire en neufÉtats, formés sur une base ethnique.
Chacun a théoriquement le droit à l’autodétermination.
En 2005, à peine plus de 16 p.
100 des Éthiopiens habitaient les centres urbains.
Addis-Abeba, la capitale, comptait 2,2 millions d’habitants ; elle était de loin la ville la pluspeuplée du pays.
Les autres villes d’une certaine importance, Diré Daoua, Gondar et Dessié abritaient chacune quelque 100 000 habitants.
3.6 Institutions et vie politique
3.6. 1 Historique
En 1991, le gouvernement marxiste-léniniste de Mengistu Hailé Mariam, au pouvoir depuis 1974, est renversé par deux mouvements rebelles alliés, le Front démocratiquerévolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) et le Front de libération du peuple érythréen (FLPE).
Le premier modifie le régime politique éthiopien, tandis que le secondconcentre ses revendications sur l’indépendance de l’Érythrée.
Selon les dispositions d’une charte provisoire démocratique, un Conseil de représentants de 87 membres,incarnant le pouvoir législatif, est nommé à Addis-Abeba.
Il choisit pour président Meles Zenawi, dirigeant du FPLT.
En décembre 1994, une nouvelle Constitution instaurantun régime à vocation démocratique est adoptée.
Les élections législatives de mai 1995 sont cependant boycottées par les principaux partis d’opposition.
Le Frontdémocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) obtient logiquement une majorité écrasante.
Meles Zenawi est remplacé à la présidence par Negasso Gidadamais il demeure, dans les faits, le véritable dirigeant de l’Éthiopie, en tant que Premier ministre.
En octobre 2001, Girma Wolde-Giorgis succède à Negaso Gidada à laprésidence de la République.
En mai 2005, lors des premières élections auxquelles les partis d’opposition se présentent unis, le FDRPE conserve une majorité absolue, etMeles Zenawi est reconduit dans ses fonctions.
Selon les observateurs de l’Union européenne, le parti au pouvoir a « porté gravement atteinte à la transparence et àl’équité » d’un scrutin, entaché en outre de violences meurtrières.
3.6. 2 Organisation des pouvoirs
Le régime politique institué par la Constitution de 1994 repose sur le pouvoir exécutif.
Celui-ci est partagé entre le Premier ministre, à la tête d’un Conseil des ministres etdésigné pour un mandat de cinq ans au sein du parti majoritaire à la Chambre des députés, et le président de la République, élu par le Parlement pour un mandat de six anset jouissant de prérogatives essentiellement honorifiques.
Le pouvoir législatif repose sur l’Assemblée parlementaire fédérale, constituée de deux chambres.
La chambre basse, dénommée Conseil des représentants du peuple, estcomposée de 547 membres élus au suffrage universel direct pour cinq ans.
La chambre haute, ou Conseil fédéral, rassemble 108 membres élus par les neuf assembléesrégionales pour un mandat de cinq ans.
3.6. 3 Défense nationale
Le renversement du « négus rouge », en mai 1991, s’est accompagné d’un changement dans la politique de défense.
Les effectifs de l’armée sont passés de 450 000 à182 500 hommes, par le double jeu du retour de la stabilité et du partage des forces armées entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
4 ÉCONOMIE
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Éthiopie était de 13 milliards de dollars en 2006, soit un PIB par habitant de 172,60 dollars par an, le plus bas du monde.
Une fortesécheresse, la même année, a handicapé le redressement d’une économie bouleversée par le communisme et la guerre.
4.1 Agriculture
Près de 80 p.
100 de la population active est employée dans le secteur agricole, qui ne participe que pour la moitié à la formation du PIB.
L’agriculture est tributaire desaléas climatiques, mais les famines qui ont ravagé périodiquement le pays (1984-1985 dans le Nord-Ouest, 1992 dans l’Ogaden) ont été moins dues aux sécheresses qu’à ladésorganisation des circuits de distribution alimentaire provoquée par la guerre, et surtout à la destructuration de l’économie par le régime marxiste.
La terre, entre 1979 et1984-1985, avait été collectivisée, les villageois avaient été regroupés, les populations déplacées pour des raisons militaires et à cause de la sécheresse.
L’élevage est important.
Le cheptel se répartit de manière assez équilibrée entre les bovins, les ovins et les caprins, avec toutefois une prédominance pour les premiers.L’agriculture vivrière concerne le sorgho, le mil, le maïs et l’orge.
L’agriculture industrielle, dont la production est destinée à l’exportation, est principalement centrée sur lecoton et le café, dont le pays produit environ 200 000 t (6 e à 7e rang mondial) par an.
La graine est d’ailleurs probablement originaire d’Éthiopie et son nom proviendrait de celui de la province de Kaffa.
Un quart de la population est engagé dans la production du café.
La production de coton, plus modeste, totalisait 22 000 t en 2006.
4.2 Mines et industries
S’il existe en Éthiopie de nombreux gisements de matières premières, leur exploitation est faible du fait de la difficulté d’atteindre le minerai.
Des prospections pétrolièreseffectuées en mer Rouge se sont avérées prometteuses.
La principale richesse naturelle exploitée est l’eau des rivières, première source d’énergie électrique.
Elle demeureinsuffisamment exploitée (le bois de combustion reste majoritairement employé) mais permet d’alimenter l’industrie éthiopienne, de taille très modeste.
Le secteurindustriel représente 10 p.
100 du PIB.
La moitié est réalisée par l’industrie agroalimentaire suivie de loin par l’industrie textile.
Le principal centre industriel est Addis-Abeba.
4.3 Échanges
Le birr éthiopien (divisible en 100 cents) est la monnaie nationale.
Les échanges commerciaux avec l’extérieur sont faibles.
En 2003, le pays n’exportait que pour 513 millions de dollars de marchandises, du café pour les deux tiers.
Ilimportait pour 2,69 milliards de dollars, de manière plus diversifiée mais avec une prédominance pour les biens d’équipement.
Les principaux partenaires commerciaux del’Éthiopie sont les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne et le Japon.
La topographie de l’Éthiopie rend les déplacements dans le pays difficiles.
Beaucoup de régions restent inaccessibles par la route et d’autres sont insuffisamment desserviespar les transports terrestres.
De plus, la guerre a rendu la traversée du pays très délicate.
L’avion constitue une alternative adéquate mais n’est guère utilisé.
Des aéroports.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Théodore II ou Théodoros, 1 818-1868, né à Sarge (Kouara), empereur d'Éthiopie.
- Gallas o u Oromos, population installée à partir du XIV e siècle sur la côte sud du golfe d'Aden et habitant les régions centrales de l'Éthiopie.
- Ménélik II, 1 844-1913, né à Ankober, négus (souverain) d'Éthiopie (18891909).
- Gallas ou Oromos, population installée à partir du XIV e siècle sur la côte sud du golfe d'Aden et habitant les régions centrales de l'Éthiopie.
- Aoste (Amédée, duc d'), 1898-1942, né à Turin, général italien, vice-roi d'Éthiopie à partir de 1937.