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Éthiopie.

Publié le 15/04/2013

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Éthiopie. 1 PRÉSENTATION Éthiopie, en amharique Ityop´iya, pays d'Afrique orientale, situé dans la Corne de l'Afrique. Sa capitale est Addis-Abeba. L'Éthiopie est limitée au nord-est par l'Érythrée et Djibouti, au sud-est par la Somalie, au sud-ouest par le Kenya, et à l'ouest par le Soudan. Héritière de l'ancienne Abyssinie (voir la partie Histoire), l'Éthiopie, ravagée au cours des vingt-cinq dernières années par les guerres et les famines, compte aujourd'hui parmi les pays les plus pauvres du monde. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie L'Éthiopie couvre 1 133 380 km². Le coeur du pays est un haut plateau, qui couvre plus de la moitié de la superficie totale du pays et lui donne son unité géographique. Il est coupé en diagonale d'est en ouest par la dépression de la Rift Valley. L'altitude du plateau éthiopien décroît du nord au sud et d'est en ouest. Il est entaillé par de profondes vallées découpant de petits plateaux isolés et inaccessibles, les ambas, qui ont favorisé les révoltes et délimité les sécessions provinciales tout au long de l'histoire du pays. Le point culminant, situé au nord-est, est le Ras Dachan, qui s'élève à 4 620 m. Le lac Tana, dans le Nord-Ouest, donne naissance au Bahr el-Azrak, ou Nil Bleu, appelé Abbay en Éthiopie et principal cours d'eau du pays. Des fleuves se perdent dans des dépressions fermées nées des bouleversements de la Rift Valley, comme l'Omo (Omo-Shungura), qui prend naissance dans la partie occidentale du plateau éthiopien et alimente le lac Turkana, et l'Aouach qui disparaît dans le lac Abbé. Par l'extension de son réseau hydrographique, l'Éthiopie est le « château d'eau « de l'Afrique orientale. L'Éthiopie est comprise entre le tropique du Cancer et l'équateur. La sécession de l'Érythrée, en 1993, a privé l'Éthiopie de sa façade maritime sur la mer Rouge. 2.2 Climat L'altitude tempère le climat tropical. Dans la zone tropicale proprement dite -- au-dessous de 1 800 m --, la température moyenne s'élève à 27 °C et les précipitations sont de l'ordre de 500 mm par an. La température moyenne décroît dans la zone subtropicale comprise entre 1 800 m et 2 500 m, incluant la plus grande partie du haut plateau éthiopien où elle avoisine 22 °C. Au-delà de 2 500 m, les températures sont plus fraîches (16 °C en moyenne) et les précipitations beaucoup plus abondantes (1 270 à 1 780 mm par an). La saison des pluies dure de juin à septembre. Elle est suivie d'une saison sèche, parfois interrompue en février ou mars par une courte période de pluies. 2.3 Faune et flore Une végétation arbustive clairsemée couvre les régions les plus basses de la zone tropicale, tandis qu'au fond des vallées escarpées pousse une végétation luxuriante. La zone tempérée est une immense steppe. La faune africaine est très largement représentée dans la plupart des régions d'Éthiopie. Les animaux de la savane, tels la girafe, le léopard, l'hippopotame, le lion, l'éléphant, l'antilope et le rhinocéros, partagent le territoire éthiopien avec les animaux du désert -- le lynx, le chacal et la hyène. 2.4 Ressources naturelles Les ressources naturelles de l'Éthiopie sont essentiellement agricoles. La région des hauts plateaux est dotée d'un sol fertile mais fragile, dans la mesure où il est perméable et fortement raviné par les pluies torrentielles. Les ressources minérales, tel l'or, sont sous-exploitées. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La population éthiopienne était estimée à 78,3 millions d'habitants en 2008, soit une densité de 70 habitants au km2. La plupart des Éthiopiens vivant de l'agriculture, la population est très concentrée sur le plateau central, où les ressources agricoles sont les plus importantes. Sur la période 1990-1995, le taux de croissance annuel s'élevait à 3 p. 100, ce qui représente un accroissement de 1,6 million d'habitants chaque année. En 2008, le taux de mortalité infantile atteignait 90 p. 1 000 ; l'espérance de vie à la naissance ne dépassait pas 49,4 ans. Les Amhara, peuple de langue sémitique, habitent les hauts plateaux, au coeur de l'ancienne Abyssinie dont ils ont écrit l'histoire. Amhara et Tegréens, dont le foyer traditionnel se situe plus au nord, représentent le tiers de la population. Les Oromo, peuple de bergers et d'agriculteurs établis dans le Centre et le Sud-Ouest, forment près de 40 p. 100 de la population. Parmi les nombreuses autres communautés éthiopiennes, les Somalis sont implantés dans la région frontalière de l'Ogaden ; les Afars ou Danakil nomadisent dans la dépression du Centre-Nord, entre Djibouti et l'Éthiopie. 3.2 Langues et religions La plupart des quelque soixante-dix langues parlées en Éthiopie sont liées aux branches sémitique et couchitique des langues afro-asiatiques. Le guèze, qui demeure la langue liturgique de l'Église copte d'Éthiopie, a donné naissance à l'amharique et au tigrinya. L'amharique, langue officielle du pays, est parlé par environ 60 p. 100 de la population. L'anglais et l'arabe sont également utilisés. Voir aussi langues d'Afrique. La moitié environ de la population est chrétienne orthodoxe ou copte (voir Églises chrétiennes d'Orient). Le christianisme prédomine dans le nord du pays. L'Église d'Éthiopie, liée à l'Église copte d'Égypte, était Église d'État jusqu'en 1974. L'islam est pratiqué par environ 40 p. 100 de la population, principalement dans les régions du Sud. 10 p. 100 des Éthiopiens sont animistes. Il existait, jusqu'au milieu des années 1980,...

« L’Éthiopie possède une très riche tradition littéraire, alimentée aussi par un grand nombre de traductions faites depuis l’ancien grec, l’arabe et d’autres langues vers le guèzeet l’amharique moderne.

Beaucoup d’aspects de la culture éthiopienne sont liés à l’histoire chrétienne du pays.

Ainsi, la plupart des œuvres littéraires sont de naturethéologique ou mythologique, tandis que l’architecture religieuse reflète une forte influence byzantine, notamment les monastères et les église monolithes. 3.5 Divisions administratives et villes principales À la chute du régime de Mengistu Hailé Mariam en 1991, le gouvernement provisoire a redessiné les frontières pour constituer quatorze régions autonomes, tenant comptedes clivages communautaires.

La province d’Érythrée est devenue une république indépendante en 1993.

La nouvelle Constitution de 1994 a découpé le territoire en neufÉtats, formés sur une base ethnique.

Chacun a théoriquement le droit à l’autodétermination. En 2005, à peine plus de 16 p.

100 des Éthiopiens habitaient les centres urbains.

Addis-Abeba, la capitale, comptait 2,2 millions d’habitants ; elle était de loin la ville la pluspeuplée du pays.

Les autres villes d’une certaine importance, Diré Daoua, Gondar et Dessié abritaient chacune quelque 100 000 habitants. 3.6 Institutions et vie politique 3.6. 1 Historique En 1991, le gouvernement marxiste-léniniste de Mengistu Hailé Mariam, au pouvoir depuis 1974, est renversé par deux mouvements rebelles alliés, le Front démocratiquerévolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) et le Front de libération du peuple érythréen (FLPE).

Le premier modifie le régime politique éthiopien, tandis que le secondconcentre ses revendications sur l’indépendance de l’Érythrée.

Selon les dispositions d’une charte provisoire démocratique, un Conseil de représentants de 87 membres,incarnant le pouvoir législatif, est nommé à Addis-Abeba.

Il choisit pour président Meles Zenawi, dirigeant du FPLT.

En décembre 1994, une nouvelle Constitution instaurantun régime à vocation démocratique est adoptée.

Les élections législatives de mai 1995 sont cependant boycottées par les principaux partis d’opposition.

Le Frontdémocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) obtient logiquement une majorité écrasante.

Meles Zenawi est remplacé à la présidence par Negasso Gidadamais il demeure, dans les faits, le véritable dirigeant de l’Éthiopie, en tant que Premier ministre.

En octobre 2001, Girma Wolde-Giorgis succède à Negaso Gidada à laprésidence de la République.

En mai 2005, lors des premières élections auxquelles les partis d’opposition se présentent unis, le FDRPE conserve une majorité absolue, etMeles Zenawi est reconduit dans ses fonctions.

Selon les observateurs de l’Union européenne, le parti au pouvoir a « porté gravement atteinte à la transparence et àl’équité » d’un scrutin, entaché en outre de violences meurtrières. 3.6. 2 Organisation des pouvoirs Le régime politique institué par la Constitution de 1994 repose sur le pouvoir exécutif.

Celui-ci est partagé entre le Premier ministre, à la tête d’un Conseil des ministres etdésigné pour un mandat de cinq ans au sein du parti majoritaire à la Chambre des députés, et le président de la République, élu par le Parlement pour un mandat de six anset jouissant de prérogatives essentiellement honorifiques. Le pouvoir législatif repose sur l’Assemblée parlementaire fédérale, constituée de deux chambres.

La chambre basse, dénommée Conseil des représentants du peuple, estcomposée de 547 membres élus au suffrage universel direct pour cinq ans.

La chambre haute, ou Conseil fédéral, rassemble 108 membres élus par les neuf assembléesrégionales pour un mandat de cinq ans. 3.6. 3 Défense nationale Le renversement du « négus rouge », en mai 1991, s’est accompagné d’un changement dans la politique de défense.

Les effectifs de l’armée sont passés de 450 000 à182 500 hommes, par le double jeu du retour de la stabilité et du partage des forces armées entre l’Éthiopie et l’Érythrée. 4 ÉCONOMIE Le produit intérieur brut (PIB) de l’Éthiopie était de 13 milliards de dollars en 2006, soit un PIB par habitant de 172,60 dollars par an, le plus bas du monde.

Une fortesécheresse, la même année, a handicapé le redressement d’une économie bouleversée par le communisme et la guerre. 4.1 Agriculture Près de 80 p.

100 de la population active est employée dans le secteur agricole, qui ne participe que pour la moitié à la formation du PIB.

L’agriculture est tributaire desaléas climatiques, mais les famines qui ont ravagé périodiquement le pays (1984-1985 dans le Nord-Ouest, 1992 dans l’Ogaden) ont été moins dues aux sécheresses qu’à ladésorganisation des circuits de distribution alimentaire provoquée par la guerre, et surtout à la destructuration de l’économie par le régime marxiste.

La terre, entre 1979 et1984-1985, avait été collectivisée, les villageois avaient été regroupés, les populations déplacées pour des raisons militaires et à cause de la sécheresse. L’élevage est important.

Le cheptel se répartit de manière assez équilibrée entre les bovins, les ovins et les caprins, avec toutefois une prédominance pour les premiers.L’agriculture vivrière concerne le sorgho, le mil, le maïs et l’orge.

L’agriculture industrielle, dont la production est destinée à l’exportation, est principalement centrée sur lecoton et le café, dont le pays produit environ 200 000 t (6 e à 7e rang mondial) par an.

La graine est d’ailleurs probablement originaire d’Éthiopie et son nom proviendrait de celui de la province de Kaffa.

Un quart de la population est engagé dans la production du café.

La production de coton, plus modeste, totalisait 22 000 t en 2006. 4.2 Mines et industries S’il existe en Éthiopie de nombreux gisements de matières premières, leur exploitation est faible du fait de la difficulté d’atteindre le minerai.

Des prospections pétrolièreseffectuées en mer Rouge se sont avérées prometteuses.

La principale richesse naturelle exploitée est l’eau des rivières, première source d’énergie électrique.

Elle demeureinsuffisamment exploitée (le bois de combustion reste majoritairement employé) mais permet d’alimenter l’industrie éthiopienne, de taille très modeste.

Le secteurindustriel représente 10 p.

100 du PIB.

La moitié est réalisée par l’industrie agroalimentaire suivie de loin par l’industrie textile.

Le principal centre industriel est Addis-Abeba. 4.3 Échanges Le birr éthiopien (divisible en 100 cents) est la monnaie nationale. Les échanges commerciaux avec l’extérieur sont faibles.

En 2003, le pays n’exportait que pour 513 millions de dollars de marchandises, du café pour les deux tiers.

Ilimportait pour 2,69 milliards de dollars, de manière plus diversifiée mais avec une prédominance pour les biens d’équipement.

Les principaux partenaires commerciaux del’Éthiopie sont les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne et le Japon. La topographie de l’Éthiopie rend les déplacements dans le pays difficiles.

Beaucoup de régions restent inaccessibles par la route et d’autres sont insuffisamment desserviespar les transports terrestres.

De plus, la guerre a rendu la traversée du pays très délicate.

L’avion constitue une alternative adéquate mais n’est guère utilisé.

Des aéroports. »

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