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Ferdinand III le Saint

Publié le 22/02/2012

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ferdinand iii
1199-1252 Toute l'histoire de l'Espagne du Moyen-Âge est dominée par une idée : reconquérir le territoire de l'antique Hispanie injustement occupé par les Musulmans. La bataille de Covadonga devient un symbole légendaire. La prétention de poursuivre et reconstruire l'Espagne gothique est le ferment qui encouragera le petit royaume des Asturies dans sa lutte inégale contre Cordoue. L'Espagne chrétienne, avec ses noyaux de résistance épars et d'importance inégale, gagnera de plus en plus de terrain sur l'ennemi musulman. La prétention à la suprématie du León, avec ses efforts pas toujours appréciés pour obtenir une hégémonie péninsulaire, atteignit son apogée avec le couronnement solennel d'Alphonse VII en 1135, dans la cathédrale de León, en présence de ses vassaux, parmi lesquels on comptait les comtes de Toulouse et de Barcelone, ainsi que le roi de Navarre. Mais l'idée d'un empire espagnol sembla s'éteindre soudain avec sa mort en 1157 ; ses fils Sanche III et Ferdinand II se partagent les États de leur père. L'Espagne deviendra les " Cinq Royaumes " : León, Castille, Navarre, Aragon et Portugal, possédant chacun sa personnalité distincte, mais ayant tous la mission commune et indéfectible de reprendre la terre d'Espagne à l'envahisseur musulman.
ferdinand iii

« 1248.

Le 23 novembre, l'étendard royal flotta enfin sur la tour de l'Alcazar, mais les habitants qui voulurent quitter laville eurent tout un mois pour le faire.

Un chroniqueur musulman dit que la ville se vida en trois jours.

La chute deSéville eut dans l'Andalousie musulmane une importance et des répercussions comparables à ce qui se passa lors dela prise de Tolède au XIe siècle.

Xérès et le territoire environnant passèrent immédiatement aux mains desChrétiens, plus par des traités que par des actions militaires.

Seul l'état vassal de Grenade représenta pendant plusde deux siècles encore le dernier bastion musulman dans la péninsule. Pendant les quatre années qu'il vécut à Séville, le roi Ferdinand projeta une expédition en Afrique, mais il ne put laréaliser, car il mourut à cinquante-deux ans dans cette ville qui avait été sa plus belle conquête.

Sa mort fut unmodèle d'humilité chrétienne ; elle le montra en même temps conscient de la grandeur de sa tâche quand il dit à sonfils sur son lit de mort : “ Je te laisse, depuis la mer jusqu'ici, toute la terre que les Maures avaient enlevée au roiRodrigue, et elle est totalement acquise à ta seigneurie : une partie conquise, l'autre payant tribut.

Si tu sais laconserver dans ce même état où je te la laisse, tu seras un aussi bon roi que moi ; et si tu gagnes toi-mêmed'autres terres, tu seras meilleur que moi ; et si tu la laisses décroître, tu ne seras pas aussi bon que moi.

” Ferdinand fut reconnu comme saint par l'Église beaucoup plus tard que son cousin saint Louis ; mais le peupleespagnol, et surtout celui de Séville, le considéra très vite comme un saint. Père de treize enfants, bon chevalier et homme de cour, il savait jouer aux échecs et aux dames, et sa sainteté estsurtout faite de mesure.

S'il n'aimait pas les troubadours provençaux, il appréciait les jongleurs nationaux et seplaisait à les entendre. Au cours de son règne, Ferdinand III déploya des activités nombreuses : sociales, avec le repeuplement et lepartage des terres et des villes conquises, auxquelles il accorda des lois protégeant leurs privilèges ; culturelles, endonnant en 1243 leurs premiers statuts aux “ écoles de Salamanque ”, premier noyau de ce qui devait devenir laplus célèbre université de la Péninsule ; littéraires et juridiques, car c'est à lui qu'est due l'introduction de la langueespagnole dans la chancellerie royale et, probablement, l'idée première du code des Sept Parties, dont le prologuereprend en raccourci le “ Septénaire ”, écrit antérieurement sous l'inspiration directe de Ferdinand.

Enfin on ne peutoublier que durant son règne commencèrent et progressèrent les travaux des trois grandes cathédrales gothiques deBurgos (1222), de Tolède (1227) et de León (1250), ni qu'il sut maintenir intacte la merveille architectonique qu'estla Mezquita de Cordoue. Le gracieux couple de jeunes mariés du cloître de la cathédrale de Burgos semble commémorer, probablement unequinzaine d'années après l'événement, les noces de Ferdinand et de Béatrice, nous conservant, dans ses imagesaimables et empreintes d'une noble majesté, les plus véritables effigies du grand et saint monarque et de sapremière épouse.. »

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