Filer et tisser, un métier de femme
Publié le 26/09/2018
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A l'origine, il y a Isis et Nephtys, la première filant, la seconde tissant les vêtements des divinités. Dans l'Égypte ancienne, filage et tissage sont en effet des activités féminines. Cet artisanat perdure au fil des siècles, enrichi de nouvelles techniques et d'un savoir-faire de plus en plus performant. Aux époques reculées, ce sont des esclaves attachées au domaine qui pratiquent le fi lage et le tissage dans les ateliers royaux. Plus tard, des femmes libres s'occuperont de ces activités. La production des ateliers (nayt) est considérable : bandelettes, draps, linceuls, toiles pour la confection de robes, pagnes, etc. Les coupons d'étoffe - qui peuvent mesurer 20 m de longueur - sont acheminés à la « trésorerie », qui en fait l'inventaire. Les pièces travaillées sont délicatement emballées dans des caisses suffisamment grandes pour que les employées n'aient pas à les plier, chaque caisse contenant un tissu particulier. Des barres insérées dans les caisses permettent de les transporter. En échange de leur travail, les fileuses et les tisserandes reçoivent des biens en nature.
LA FABRICATION DES CORDES Ce sont les hommes qui sont chargés de ce travail. Un ouvrier assis par terre donne aux fibres la position adéquate avec la main, tandis qu'un cordier, debout, marche à reculons en les tordant. JI se sert pour ce faire d'une sorte de tuyau à travers lequel il fait passer les fils et auquel il imprime un mouvement de rotation particulier. Le poids attaché au tuyau est vraisemblablement destiné à renforcer et à accentuer le mouvement imprimé par Je cordier.
«
çage : les tiges, arrachées, et
non coupées, afin d'obtenir
des fibres aussi longues que
possible, sont passées à tra
vers un peigne géant fixé au
sol.
Les fibres ainsi mises à nu
sont cuites dans un grand va
se, opération qui a pour but
de détruire la matière gom
meuse qui soude
les tiges
entre elles et de permettre
ensu ite de séparer aisément
les fibres destinées à deven ir
de
la filasse.
Une
fois le s fibres prêtes, elles
sont mouillées , et les fileuses
les boudinent en les tordant à
l'aide d'un fuseau .
Pendant
l'opération, le vase qui con
tient la filasse est posé à terre,
et l'on en retire le fiJ pour con
fectionner
des pelotes .
Sur les
parois des tombes du Moyen
Empire , on voit
des femme s
maniant deux fuseaux à
la
foi s, un travail qui exige une
grande dextér
ité pour éviter
que
les fils ne s'e ntortillent .
' · \.11
Filage et tissage
P
lus ieurs scènes illu s trant
le travail de filage et de
tissage sont parvenue s jus
qu'à nous.
Parmi elles, un
modèle en bois retrouvé
dans le tombeau de Meketrê,
chancelier royal du Moyen
Empire, et un autre sous for
me de peinture
ornant la sé
pulture de Khnoumhotep, à
Beni H
assan, nous montrent
des femmes debout ayant
placé trois pelotes dans leur
mouilloir et faisant sortir
l'extrémité des trois fils par.
»
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