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Flotte d'Extrême-Orient

Publié le 27/02/2008

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Après le raid japonais sur Trincomalee, à Ceylan, le 9 avril 1942, les deux adversaires se retirèrent, les Japonais à Singapour, puis dans le Pacifique, les Britanniques en Afrique orientale. L'océan Indien devint alors une zone de paix. Après Midway, les Japonais n'eurent ni le temps, ni la force de s'imposer dans l'océan Indien. Quant aux Britanniques, toujours plus engagés dans l'Atlantique et en Méditerranée, ils manquaient des moyens nécessaires à une stratégie navale en Extrême-Orient. Cependant, vers la fin de la guerre, quand la Royal Navy se trouva libérée de certaines de ses missions européennes et après que les Japonais eurent transféré dans le Pacifique leur aviation, jusque-là basée en Birmanie, l'océan Indien connut un regain d'activité. Mais les Britanniques ne disposaient pas de navires en nombre suffisant pour exploiter les faiblesses des Japonais et ils préférèrent concentrer leurs forces dans l'océan Pacifique. En outre, les Américains leur refusèrent les navires de débarquement nécessaires à d'éventuelles opérations aux Indes et en Birmanie. Plus de coopération américaine eût sans doute permis d'éviter l'offensive japonaise en direction de la Birmanie méridionale, en 1944 et 1945. Après le repli japonais, les Britanniques entreprirent la conquête de l'île de Madagascar, alors sous l'autorité de la France de Vichy. L'opération avait pour but de contrecarrer toute visée japonaise sur l'île. En fait, il s'agissait là de craintes sans réel fondement. La conquête de la grande île, la nécessité d'assurer la protection des convois guettés par les sous-marins ennemis et, enfin, les besoins du théâtre méditerranéen imposèrent aux Britanniques un rôle passif dans l'océan Indien. Ainsi, ils ne purent jamais profiter de la faiblesse des Japonais.

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