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François Ier

Publié le 22/02/2012

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  Lorsqu'il monte sur le trône à l'âge de vingt ans, à la mort de Louis XII, dont il est le gendre, François Ier, élégant et séducteur, fougueux et brave, intelligent, aime autant le jeu de paume et la chasse que les lettres et les arts. Son règne est dominé par le souci de gouverner, qui donne corps à deux ambitions. Ce n'est pas en vain qu'il impose la formule "car tel est notre plaisir". Pour maîtriser les affaires du royaume, il crée le Conseil secret, que l'on dit aussi Conseil étroit ou Conseil des affaires. Il tient à contrôler aussi bien les Grands que les parlements. Dès 1516, il engage avec le pape Léon X les négociations qui permettent l'élaboration du concordat de Bologne, qui lui donne le pouvoir sur l'Église en France, où il lui revient de nommer les abbés, les évêques et les archevêques. En même temps qu'il augmente les agents de l'État, il réduit et rogne l'autonomie des provinces et des municipalités. Tolérant, il fait face sans excès aux troubles religieux que la Réforme commence de susciter dans son royaume.

« François 1er Les biographes de François/" se sont attachés à décrire les épisodes gu erri ers de la vie du souverain , pri vil égiant ainsi l' image du Roi-Chevalier.

Mais c 'est oubli e r que François 1~ est l'un des constructeurs de l 'Etat moderne e n France.

Il a imprimé sa marque pe rsonnelle à la première moitié du XV I' siècle , époque de la Réforme , d e la Renaissance , de l'humanisme, e t d e la mont ée de la bourgeoisie.

L e règne de François J•• (15 15-1547) coïncide avec une période de prospérité e t de cro is­ sance.

La vital ité démographique (avec 16 millions d 'habitants env iron .

la France est le pays le plus peup lé d'Europe) et l'essor du commerce et de la production sont remarquables.

Pour ouvrir de nouveaux marchés aux négoc iants fran­ çais , le roi encourage les exp lorations e t patronne les voyages de Jacques Car tier.

ll favor ise l'indus­ trie minière et multiplie les fonderies et les forges pour répondre aux demandes croi ssantes de l'artillerie .

François J•·• se montre attenti f aux inté­ rêts des maîtres et à ceux de la bourgeoisie mar­ chande des villes , interdisant les confréries et les ' Boiseries aux armes de François /" dans la galerie du château de Fontainebleau.

Portrait ......

de François ,..

par le peintre flamand Joos Van Cleve , vers 1530 .

coa litions ouvrières.

Bénéficiant de la prospérité du royaume , le roi poursuit l'œuvre enta~née par ses prédécesseurs: la modernisation de l'Et a t.

L'État moderne François ]··· s'efforce tout d'abord de renforcer la monarchie.

Ainsi, il tient la noblesse sous sa sur­ vei llance à la Cour , contrô le étro itement l'activité des états provinciaux et met en tutelle les villes en faisant surve iller la gestion et les élections munici­ pales par les baillis et les sénéchaux.

Parallèle­ ment , il dépouille les gouverneurs de leurs pou­ voirs et sauf ceux des provinces frontalières.

Les commissaires royaux ( les futurs intendants) voient leur nombre s'accroîtr~ .

François l'' s' assu­ re de la totale docilité de l'Eglise de France en conc luant avec le pape Léon X le Concordat de Bologne (1516 ) qui lui confère le droit de nom­ mer archevêque~ .

évêques et abbés.

Le roi ne r é unit jamais les Etats généraux et réduit à néant les prétentions politiques du parlemen t( édit du 24 juillet 1 527).

L'unification territoriale se poursuit: après la trahison du connétab le de Bourbon.

le roi confisqu e ses fiefs et r éun it définitivement la Bretagne à la France (1532).

ll s'attache à amél io­ rer le f onct ionnement de la justice.

L'ordonnance de Villers-Cotterêt (1539) impose de rédiger en français tous les actes juridiques et notariés, et fait ob ligation aux curés des paroisses de tenir le registre des baptêmes et des sépultures .

L'adminis­ tration fiscale est réorganisée par la création du Tréso! de l'épargne qui devient la caisse centrale de l'Etat .

La structure administrative de la France e t renforcée par la création de nombreux offices , dont la vénalité est officialisée en 1522.

Pour imposer sa volont é dans les provinces , le roi dis­ pose de 6 200 officiers environ.

La lutte contre la Réforme Sensible aux leçons de l'humanisme chrétien et influencé par sa sœur Marguerite d'Angoulême, François l ' fait tout d 'abord preuve de tolérance. »

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