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FRONT POPULAIRE (France)

Publié le 28/06/2012

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Alliance politique passée entre les partis de la gauche française, le Front populaire est conclu en 1935 dans un contexte de crise économique et de montée de l'extrême droite. Les socialistes, les communistes et les radicaux, unis, remportent les élections législatives d'avril-mai 1936. Le socialiste Léon Blum forme un gouvernement que les communistes soutiennent sans y participer. La victoire de la gauche donne de l'ampleur à un vaste mouvement de grève, où les usines sont spontanément occupées dans une ambiance de fête. L. Blum organise des négociations entre patronat et syndicats. Les accords de Matignon, signés le 8 juin, octroient la liberté syndicale et des hausses de salaires. Le gouvernement fait ensuite voter une série de lois sociales dans l'espoir de relancer l'emploi (deux semaines de congés payés, semaine de travail de 40 heures). Il cherche à réduire l'influence des « forces de l'argent « (nouveau statut de la Banque de France, création d'un office du blé régulant le marché, nationalisations des industries de guerre). Le Front populaire réforme l'éducation (obligation scolaire élevée à quatorze ans), promeut la pratique du sport, les loisirs et la culture en soutenant les initiatives des associations. Alors que les oppositions se multiplient, le Front populaire rencontre des difficultés économiques insurmontables (fuite des capitaux, relance économique restreinte et inflation, besoin de financer le réarmement en pleine guerre d'Espagne). L. Blum démissionne le 22 juin 1937. Le Front populaire s'achève lorsque les radicaux passent une alliance avec la droite en 1938. François SIREL

« 1.

Origines et arrivée au pouvoir Le Front populaire est né de la manifestation du 6 février 1934 qui révèle aux partis de gauche les dangers de la menace fasciste*.

Ceux-ci se mobilisent donc et forment le Front populaire qui rassem­ ble le parti socialiste (SFIO) dirigé par Léon Blum, le parti radical dirigé par Daladier et le parti communiste dirigé par Maurice Thorez.

Ils adoptent un programme commun électoral : « donner du pain et du travail aux travailleurs » touchés par la crise économique, défendre la paix et lutter contre le fascisme.

Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte les élections légis­ latives grâce à un report discipliné des voix au second tour.

Les radi­ caux régressent légèrement, les communistes progressent et la SFIO devient la première force de gauche.

Aussi est-ce Léon Blum qui est chargé par le président de la République, Albert Lebrun, de former le gouvernement.

Celui-ci est constitué de socialistes et de radicaux.

Les communistes le soutien­ nent mais refusent d'y entrer.

2.

Les mesures économiques et sociales Au moment où Léon Blum entre en fonction, la France connaît une vague de grèves qui touchent près de 2 millions de salariés.

Elles se sont déclenchées spontanément et témoignent de l'impatience des ouvriers à faire aboutir leurs revendications.

Ces grèves inquiètent les patrons.

C'est à leur demande que Léon Blum réunit à l'hôtel Matignon les représentants du patronat et ceux de la CGT qui signent, le 7 juin, les accords Matignon.

Ces accords donnent aux ouvriers des augmentations de salaire de 7 à 15 %, reconnaissent le droit syndical et garantissent les conven­ tions collectives.

Malgré cet accord, les grèves ne s'arrêtent que len­ tement.

Le gouvernement cherche à lutter contre la crise en augmentant le pouvoir d'achat des ouvriers et en diminuant leur temps de travail.

C'est pourquoi il fait voter par le Parlement deux grandes lois socia­ les : l'une accorde aux salariés 15 jours de congés payés, et l'autre limite à 40 heures la durée de la semaine de travail.

Ces conquêtes du printemps 1936 sont considérables.

L'euphorie gagne les ouvriers qui, pour la première fois, durant l'été, partent en vacances.

Le gouvernement de Front populaire procède aussi à des réformes économiques.

Il crée l'Office du blé, qui assure un revenu minimum aux agriculteurs.

La Banque de F,rance et les usines d'armement sont désormais contrôlées par l'Etat.

En 1937, les compagnies de chemin de fer sont nationalisées.. »

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