Gambie

« 4 A l'époque coloniale, la Gambie portait le surnom de • colonie de la cacahuète » (• The groundnut colony »).

L'arachide est encore sa principale production (175 000 t en 1976); mais la Gambie s'efforce de diversifier sa pro­ duction agricole.

Ses efforts tendent, avec l'alde d'experts chinois, à développer les rizières, (70 000 t de riz par an) et la culture des agrumes.

D'autre part, la culture du coton, d'abord expérimentale, s'étend dans l'est du pays avec le concours d'assistants techniques français et le cheptel s'accroit (270 000 bovins) ainsi que la production d'huile de palme.

Mais la Gambie ne peut vivre qu'en asso­ ciation avec ses voisins et, en premier lieu, le Sénégal à l'intérieur duquel son territoire est enclavé.

Elle appartient depuis 1974 au Club des etats du Sahel avec le Cap-Vert, la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Haute-Volta, le Niger et le Tchad.

5 Les relations avec Dakar s'avèrent difficiles : les diri­ geants de Banjul font preuve de particularisme malgré les liens ethniques qui unissent les deux pays.

La Gambie est membre du West Afrlcan Currency Board et craint d'être englobée par son voisin plus puissant.

En juin 1976, le Sénégal et la Gambie ont enfin réglé à la satisfaction de Banjul un petit contentieux de frontière qui les opposait depuis longtemps dans la région de Kantora.

Les relations entre les deux pays, qui avaient cependant déjà instauré une coopération économique fructueuse, en particulier dans la mise en valeur du fleuve Gambie, se sont nette­ ment améliorées après la visite officielle du président Sen­ ghor en Gambie en janvier 1976.

Toutefois, les Sénégalais reprochent encore aux Gambiens de favoriser la contre· bande, car les prix de la zone franc sont plus élevés que dans l'enclave, " Hong Kong de l'Afrique occidentale ..

, le tourisme commence d'ailleurs à y constituer une res­ source.. »