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Geneviève, protectrice de Paris

Publié le 31/10/2012

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A Paris, on vénère Geneviève tant pour son aura politique que pour sa fol profonde. Ainsi, le bon peuple raconte comment la sainte femme obtint, dans des conditions rocambolesques, la libération de prisonniers que Childéric destinait à la décapitation. Se sachant Incapable de refuser quoi que ce soit à Geneviève, le roi avait clos hermétiquement les portes de la cité pour qu'elle ne pût lui adresser sa supplique. Mals Geneviève campa devant l'huis, jusqu'à ce qu'Il s'ouvrit. Elle parvint ainsi à sauver les malheureux.

« Les magistrats des Curiales proposent d'évacuer la popu­ lation -et...

les biens mobi­ liers -vers des villes moins exposées.

Seule contre tous, Geneviève refuse de plier de­ vant l'envahisseur.

Elle re­ groupe les femmes au baptis­ tère Saint-Jean-du-Rond.

Là, se référant à Judith et à Esther, elle les exhorte à résister, les invite à implorer la clémence divine par le jeûne et la priè­ re.

Malgré les réticences de la gent masculine, qui manque de peu de la condamner au bûcher, Geneviève tient tête.

Et lorsque Attila évite Paris et se dirige vers la vallée de la Loire, nul parmi les Parisiens ne doute que ce retourne­ ment est l'œuvre de la jeune femme qui vient de gagner ses galons de patronne de la capitale.

De ce premier fait glorieux, Geneviève tire un immense prestige.

Ainsi, lorsqu'en 476 Childéric, le père de Clovis, assiège Paris pour mettre à genoux Syagrius, dernier re­ présentant de l'empire ro­ main d'Occident en Gaule, c'est elle qui négocie avec le roi barbare et obtient de fran­ chir les barrages pour appro­ visionner en farine le peuple affamé.

Une femme de foi Femme politique avant l'heu­ re, Geneviève est aussi une femme de foi qui défend contre vents et marées le par­ ti de la conciliation et de la paix .

Sa vie durant, elle refuse de choisir entre Rome et les barbares, préférant le métis­ sage des deux traditions dans le cadre de la foi chrétienne orthodoxe.

En ce sens qu'elle est la principale inspiratrice de Clovis.

En outre, elle est aux côtés de Clotilde , l'épou­ se du roi franc, la première défenderesse du christianis­ me .

Elle est aussi la première à suggérer à Clovis de se convertir.

Mais elle soutient que cette conversion ne doit pas se faire au profit de l'hé­ résie arienne qui perpétue in­ sidieusement la violence des coutumes germaniques.

Aux portes de Paris, Geneviè­ ve fonde, vers 475 , la premiè­ re église consacrée à saint De­ nis et instaure un pèlerinage où les chrétiens se pressent nombreux.

Malgré la troupe de mécréants qui l'attend sur les berges de la Loire pour l'empêcher de débarquer, elle se rend également à Tours, alors occupée par les Wisigoths ariens, pour inaugu­ rer un autre pèlerinage sur le tombeau de l'évêque Martin .

La conversion de Clovis ac­ quise, Geneviève reste le phare spirituel qui réunit au­ tour du jeune roi les popula­ tions égarées du bassin pari­ sien et les soumet au pouvoir ~EDITIONS ~ATLAS de leur nouveau chet Lorsque Geneviève meurt, en 502, on érige un petit oratoire dans un coin du cimetière sis en haut de l'actuelle rue Souf­ flot .

En 508, à la demande de Clotilde, Clovis fait bâtir une basilique dédiée aux apôtres Pierre et Paul.

C'est là qu'ils se feront inhumer, près du tombeau de la sainte.

Au lX• siècle, le sanctuaire prend le nom de Sainte-Geneviève, comme la « montagne » sur la­ quelle il a été érigé .

Pendant la Révolution, les reliques de sainte Geneviève sont brû­ lées et dispersées.

Ce qui res­ te de la dépouille de la pa­ tronne de Paris est pieuse­ ment conservé à l' église Saint-Étienne-du-Mont.

MIRACLE POUTIQUE ET MIRACLE DE lA FOl A Paris, on vénère Geneviève tant pour son aura politique que pour sa fol profonde.

Ainsi, le bon peuple raconte comment la sainte femme obtint, dans des conditions rocambolesques, la libération de prisonniers que Childéric destinait à la décapitation.

Se sachant Incapable de refuser quoi que ce soit à Geneviève, le roi avait clos hermétiquement les portes de la cité pour qu 'elle ne pût lui adresser sa supplique.

Mals Geneviève campa devant l'huis , jusqu'à ce qu 'Il s'ouvrit.

Elle parvint ainsi à sauver les malheureux .

La « légende » veut également que Geneviève ait permis la guérison de nombreux aliénés, qu'on appelait alors des « énergumènes », en les faisant conduire de force sur le tombeau de saint Denis.

A Tours, elle fit pareillement preuve de ses talents de guérisseuse en appliquant l'onction du chrême aux délirants.

On prétendait même qu'une fois le flacon vide, la simple prière de Geneviève suffisait à le remplir 1 0 ~ ui "' u ~-< ~ !( {f) z Q !::: 0 "" g x ~ ::; u ~--------------------------------------------------------------------------------~ ::;. »

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