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GEOGRAPHIE DU BRÉSIL

Publié le 04/02/2019

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Vers la stabilisation?

 

Jusqu’en 1930, le Brésil a développé une économie minière et agro-exportatrice en se spécialisant dans la production de bois, de sucre de canne, d’or, de diamant et de café. Puis, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’économie brésilienne s’est trouvée sous l’influence de la production du tabac et du café, que les négociants pouvaient écouler sur les marchés mondiaux. Mais cela mettait l’économie du pays à la merci de toute baisse des prix internationaux, mauvaise récolte ou faillite.

 

Dans les années 1980, le Brésil a vu sa dépendance vis-à-vis de l’étranger prendre encore de l’ampleur. Dans le même temps planait sur le pays l’inextricable problème de la dette contractée auprès de prêteurs étrangers. D’où une crise économique extrêmement grave, marquée, entre autres, par une inflation galopante.

 

Dans ce contexte, le Brésil a bénéficié, en 1994, de la mise en place du plan Real qui s’est rapidement révélé un succès puisque le pays a vu son inflation ramenée, entre 1994 et 1996, de plus de 1 000% à moins de 20%. Cette stabilisation de l’inflation a rapidement ravivé l’intérêt des investisseurs étrangers. Le pays est désormais une puissance émergente qui joue un rôle essentiel dans le cadre du plan Mercosur (marché commun sud-américain) qui le lie à l’Argentine, à l’Uruguay et au Paraguay

 

Aujourd’hui, le principal défi du Brésil consiste à remédier à une situation sociale considérée comme l’une des plus inégalitaires du monde. Bien que le Brésil fasse partie des pays relativement riches, avec un PNB par habitant de 3 640 dollars (en 1995), 10% de la population détient 50% de la richesse du pays tandis que 45% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté. La malnutrition et la dénutrition sont courantes dans les favelas. On estime par ailleurs qu’envi-ron 500 000 enfants se prostituent.

 

De la colonisation à la libéralisation

 

Peuplé dès le Ve siècle avant notre ère par des populations amérindiennes venues, selon toute vraisemblance, de la Colombie voisine, le Brésil est colonisé par les Portugais, menés par Pedro Alvares Cabrai, au xvie siècle. Le Brésil obtient une souveraineté totale en 1822 lorsque le fils du roi

Capitale depuis 1960, Brasilia est une ville moderne, à l’image de son quartier des finances. La plupart des bâtiments officiels font une grande place à l’architecture d’avant-garde.

▼ À Cubatâo, près de Sâo Paulo, les aciéries et les industries pétrolières génèrent une pollution considérable.

du Portugal déclare l’indépendance du pays et s’en proclame empereur sous le nom de Pédro Ier. En 1889, une révolte militaire dépose son fils, l’empereur Pedro II.

 

La chute de l’Empire sonne l’acte de naissance de la Ire République brésilienne, dont la Constitution est adoptée en 1891. Un gouvernement présidentiel et une organisation fédérative se mettent alors en place. Un compromis établi entre les forces armées et l’oligarchie économique permet au pays de bénéficier pendant quelques années d’un équilibre relatif, du moins jusqu’à la crise économique mondiale de 1929.

 

À cette date éclate un coup d’État militaire fomenté par Getulio Vargas. Désigné chef du gouvernement provisoire en 1930, puis président de la IIe République, il met en place un régime nationaliste et populiste. Le Brésil entre dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés.

 

À l’issue de la guerre et jusque dans les années 1950, le Brésil connaît une période de stabilité socio-économique qui atteint son apogée en 1960 avec la création de la ville de Brasilia, construite en plein cœur de la forêt amazonienne. Cette ville artificielle est désignée capitale fédérale du pays. L’arrivée au pouvoir du travailliste Joao Goulart en 1961 est suivie en 1964 par un coup d’État organisé par la droite, qui instaure une dictature militaire. Dominé par les militaires jusqu’en 1985, le Brésil connaît cependant un formidable essor économique. De 1968 à 1973, la croissance, à son apogée, atteint les 12% par an. On parle alors du miracle brésilien.

« Le Brésil COLOMBIE PËROU \ \ \ \.

\ VENEZUELA BOLIVIE \ ,.

__ _ \-·il \./ CHILI / / 1 i � j i i ' ) ' ' i ,-./ ! ARGENTINE règle générale, il pleut durant la saison estivale alors que l'hiver est plus sec.

C'est le cas du nord­ est du pays (Nordeste), la région la plus aride du Brésil.

Les précipitations, de 800 mm en moyenne par an, ne tombent que pendant l'été.

Le pays le plus peuplé d'Amérique latine Le Brésil comptait quelque 164 millions d'habi­ tants en 1996.

C'est le pays le plus peuplé d'Amé­ rique latine et le sixième du monde.

La crois­ sance annuelle semble cependant se stabilis er.

Elle est passée de 2,31% par an en 1975 à 1,42% en 1996.

Lindice de fécondité a également dimi­ nué de 4,30 à 2,44 enfants par femme durant la même période.

55% de la population est blanche, d'origine portugaise, 39% est métis (union entre Blancs et Amérindiens) ou mulâtre (union entre Blancs et Noirs).

Les Noirs, très nombreux à l'époque escla- Provoquée parles incendies, mais aussi par ..,.._ d'énormes travaux d'exploitation des ressources, la disparition des forêts en Amazonie est une menace inquiétante.

0 500 Oct:AN ATLANTIQUE 1 000 km L'AMAZONI E N L'immense forêt amazonienne, qui occupe plus de la moitié du territoire, se caractérise par sa très grande richesse végétale.

Il s'agit d'une forêt très touffue et • étagée •, marquée par la présence d'un tapis végétal très riche, un enchevêtrement de lianes, d'orchidées et de plantes parasit�s ..._ des arbres de taille moyenne, et des arbres immenses dont les fûts peuvent dépasser 50 mètres de hauteur.

Cette forêt tropicale abrite une variété impres­ sionnante d'animaux: singes, marsupiaux, rep­ tiles (caïmans, serpents), ainsi que de très nombreu ses espèces de poissons et d'insectes.

Jusqu'à la Première Guerre mon­ diale, l'Amazonie a bénéficié d'une prospérité apportée par la culture de l'hévéa, avec lequel on fabrique le caoutchouc.

Actuellement, le bois constitue la principale ressource de la région.

Reste que l'Amazonie est une forêt menacée: par les incendies qui chaque année réduisent sa superficie, mais aussi par les défrichements massifs pratiqués pour l'agriculture ou pour construire des voies d'accès.

Selon les organi­ sations internationales de défense de l'environ­ nement, l'homme détruirait 0,5 km2 de forêt amazonienne par jour.

Les indigènes, qui vivent dans des réserves (40% du Roraima est peu­ plé d'Amérindiens Yanomamis), s'élèvent régu­ lièrement contre la déforestation.. »

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