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Géographie LA TUNISIE

Publié le 04/02/2019

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tunisie

LE SAVIEZ-VOUS?

 

La Tunisie n'est pas seulement le pays qui compte le taux d'alphabétisation le plus élevé du Maghreb (67%) : c'est aussi la patrie d'auteurs comme Ibn Khaldoum (1332-1406), l'un des plus grands historiens arabes, ou, parmi les écrivains du xxe siècle, Abou el-Kacem ech-Chabbi (1909-1934).

 

De 647 à 1051, l’Ifriqiya est successivement gouvernée par des dynasties arabes ou berbères converties à l’islam. Après le départ des Fati-mides chiites pour l’Égypte, le pouvoir revient au Berbère Yusuf Bulukkin ibn Ziri ; la dynastie berbère sanhadjienne (973-1060) rétablit le sunnisme aux dépens du chiisme des Fatimides. En 1051 et 1052, en représailles, le calife fatimide leur envoie les terribles nomades Hillaliens réputés pour leur férocité: ils dévastent tout et réduisent l’Ifriqiya à l'état de steppes.

 

Le calife almohade, chef de la dynastie berbère régnante au Maroc, chasse les Normands venus s'installer à Djerba en 1148. Puis le royaume est confié à la dynastie des Hafsides de 1228 à 1574. Cette période est marquée par un certain enrichissement économique et un rayonnement culturel de l’Ifriqiya; Tunis, devenue capitale, donne son nom au royaume qui devient la Tunisie. L'influence des émigrés venus d’Espagne après la Reconquête n'est pas étrangère à l’éclat du pays à cette époque.

 

Des Ottomans à l’indépendance

 

Après la prise de Tunis par les Turcs en 1574, la Tunisie est transformée en une province de l'Em-pire ottoman. Le bey souverain vassal d’Istanbul, est le gouverneur du pays: ce titre, devenu héréditaire, revient en 1705 au fondateur de la dynastie husséinite qui restera en place jusqu'en 1957. Entre-temps, la France s'impose en Afrique du

 

Nord en général et en Tunisie en particulier, en y établissant un protectorat (traité du Bardo, le 12 mai 1881), après l’intervention menée par Jules Ferry en réplique à une incursion des Khroumirs en Algérie. Un haut fonctionnaire français, le Résident général, décide de la politique étrangère et de celle de défense à la place du bey

 

Le Néo-Destour - mouvement indépendantiste et républicain (appelé depuis 1964 parti socialiste destourien, PSD) - mène la lutte pour l'indépendance, accordée finalement le 20 mars 1956. Un an plus tard, le bey est renversé et la République proclamée. Le chef du Néo-Destour, Habib Bourguiba, devient président de la République, puis est réélu à quatre reprises jusqu’en 1975, année au cours de laquelle un amendement de la Constitution lui confie à vie le rôle de président de la République. Une tentative de libéralisation politique est lancée en 1983 (introduction du multipartisme), mais les émeutes de 1984 et la méfiance de l'opposition en montrent rapidement les limites.

 

Le 7 novembre 1987, le Premier ministre Ben Ali remplace Habib Bourguiba. Devenu président, Zine el-Abidine Ben Ali entérine et renforce le statut personnel de la femme institué par son prédécesseur en 1956, la Tunisie devenant le seul pays arabe où la polygamie est interdite. La situation du pays dans une zone d’instabilité géopoli-

tunisie

« La Tunisie ALGËRIE 0 \ ., \ ......

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MER Mto/TERRANtE \ \ jGRAND 'tRG ORI� ·,, N r 100 km \ \ \ \ \ \'i AHARA \ \ \ L-----' \ LIBYE trielles et touristiques, tandis que la Tunisie inté­ rieure reste peu peuplée et peu urbanisée.

Le lit­ toral affiche ainsi une densité de population égale au triple de la moyenne nationale, soit 57 hab./km2• La population tunisienne est la plus urbanisée du Maghreb, avec près de 57% des Tunisiens vivant en ville: cette tendance ne cesse de s'affirmer depuis l'indépendance (1956).

En tête pour son nombre d'habitants, Tunis, la capitale, compte plus de 2 millions d'hab.

Son acti­ vité est étroitement liée à la région de Bizerte (105 000 hab.), au nord, et à celle du cap Bon, zone touristique et agricole particulièrement riche, à l'est.

Deuxième ville de Tunisie, Sfax, 232 000 hab., est la principale métropole du Sud.

Les villes de l'intérieur sont moins nombreuses et plus petites: Kairouan (85 000 hab.), Gafsa (72 000 hab.).

Le tissu urbain se caractérise par un mail­ lage dense formé par le nombre considérable de petites villes (75 d'entre elles comptent une popu­ lation comprise entre 5 000 et 20 000 hab.).

Jusqu'au début du xx• siècle, la Tunisie était un pays sous-peuplé: la population s'est développée sous la domination française et plus encore depuis l'indépendance du pays en 1956.

Dès 1964 a été mise en place une politique de plan­ ning familial, incitant au contrôle des naissances.

Pourtant, la croissance de la population demeure forte à l'heure actuelle.

On compte plus de deux cent mille nouveau-nés par an.

L'indice synthé­ tique de fécondité est de 3,5 enfants par femme en âge de procréer , soit un taux intermédiaire entre les pays économiquement faibles et les pays Lors des fêtes ! traditionnelles a berbères, la fantasia permet aux hommes de démontrer leurs qualités de cavaliers et leur furia de guerriers.

L'agriculture ......

tunisienne tire avec profit l'exploitation de la surface cultivable de son sol.

Les agrumes et les olives figurent notamment sur les étals colorés des marchés des grandes villes.

développés.

La population augmente de 1,9% par an en moyenne.

Une économie en plein essor En raison de l'aridité qui sévit sur la majeure partie du territoire, l'agriculture est pratiquée dans des conditions difficiles et ses rendements varient en fonction des années.

L'agriculture tunisienne occupe le tiers de la population active et la surface arable couvre 30% du territoire.

La production obéit aux lois du marché, ce qui favorise les cultures industrielles ou spéculatives d'exportation au détriment des cultures vivrières.

Le nord, et surtout le bassin de la Medjerda, est le domaine des céréales, avec une récolte de blé qui peut varier du simple au double suivant les an­ nées.

Les olives, l'orge, l'avoine, le maïs, les agru­ mes, la vigne, les tomates, les abricots, les dattes, les amandes et le liège sont les autres grandes pro­ ductions tunisiennes.

Environ 15% de la superficie du pays est consacrée à l'élevage extensif.

Le chep­ tel est constitué de bovins, d'ovins, de caprins, mais aussi d'ânes, de mules, de chevaux, de volailles et de dromadaires.

La pêche a bénéficié d'investissements importants, mais demeure une activité secondaire.

Pratiquée depuis les ports de Sfax et de Mahdia, elle est tournée principalement vers le thon et la sardine.

Les ressources forestières sont exploitées pour le bois.

La céréaliculture et l'élevage progressent moins vite que la population: la Tunisie continue d'importer des produits alimen­ taires indispensables.

La Tunisie tire des ressources limitées de son sous-sol, car elle n'a pas la chance d'abriter d'im­ portantes réserves de pétrole comme ses voisins.

Elle assure une production de gaz naturel peu importante et un gisement un peu plus consé­ quent d'hydrocarbures à El-Borma.

Les autres res­ sources du sous-sol consistent essentiellement en phosphates, minerai de fer, plomb et zinc.

Tunis et Sfax sont les deux premiers ports du pays.

Quant au réseau de communication il n'est réel­ lement fonctionnel qu'au nord et sur la côte.

Si l'artisanat décline, l'industrie traditionnelle, datant de l'époque coloniale, occupe encore une grande place dans l'activité économique du pays: elle est surtout spécialisée dans 1 'agroali­ mentaire avec le vin, l'huile d'olive, la farine ou le sucre.

De nouveaux secteurs industriels se sont considérablement développés depuis 1960: la politique économique du Néo-Destour, d'inspira­ tion socialisante, a conduit à privilégier des sec­ teurs de base comme la chimie (phosphates, mais aussi la production de plastiques), la sidé­ rurgie (complexe de Menzel-B_ourguiba) et le raf­ finage du pétrole à Bizerte.

A l'heure actuelle,. »

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