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Georges Jacques Danton

Publié le 22/02/2012

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danton
Le nom de Danton est lié à l'histoire de la Révolution française. Pour beaucoup, il est le synonyme de la résistance acharnée contre l'envahisseur, de la levée des patriotes qui aboutit à la première grande victoire remportée par la Révolution sur les ennemis de l'extérieur, celle de Valmy le 20 septembre 1792. Pour ces mêmes personnes, Danton personnifie aussi l'homme qui s'éleva contre la Terreur, en 1794, et fut sacrifié par son rival Robespierre, qui voulait prolonger la Terreur jusqu'à ce que l'ennemi fût entièrement chassé du territoire national. Mais il y a des hommes qui, sans mettre en doute le patriotisme de Danton, font état de sa "vénalité" et se demandent si son activité au cours de la Révolution n'a pas été parfois commandée par son intérêt personnel plutôt que par les intérêts supérieurs de la nation ? Qu'en est-il au juste ? Georges Jacques Danton est né à Arcis-sur-Aube le 26 octobre 1759. Son père exerçait le métier de "procureur", c'est-à-dire d'avoué, il appartenait à la petite bourgeoisie rurale. Sa mère était la fille d'un maître charpentier. Danton, après avoir fréquenté l'école primaire d'Arcis, fut envoyé au petit séminaire de Troyes, dont les professeurs se recrutaient dans l'ordre des Oratoriens, c'est-à-dire parmi les religieux alors les plus ouverts aux idées nouvelles. En 1784, Danton s'inscrivit à la Faculté de droit de Reims. Deux ans plus tard, il était licencié et s'installait comme avocat à Paris. Le 29 mars 1787, il acheta une charge d'avocat au Conseil du Roi, l'équivalent des actuelles charges d'avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation. Une telle charge coûtait fort cher. Danton la paya 78 000 livres. Comme il ne possédait rien, Danton, qui était fiancé avec Gabrielle Charpentier, se fit avancer par son futur beau-père 15 000 livres sur les 20 000 de la dot et emprunta 47 000 livres à différentes personnes, le reste (16 000 livres) devant être payé ultérieurement : ainsi Danton débutait dans sa carrière avec une dette très lourde pour l'époque. Il se maria au début de juin et s'installa aussitôt sur la rive gauche de la Seine, non loin de la place où se dresse aujourd'hui sa statue.
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« pétition qui réclame, le 16 juillet, la déchéance du roi et il ne se trouve pas au Champ-de-Mars, le lendemain, parmiles patriotes qui soutenaient cette pétition et qui subirent le feu de la Garde nationale commandée par La Fayette.Cette attitude est troublante.

Elle paraît plus claire lorsqu'on sait que, depuis la mort de Mirabeau, Danton touchaitprobablement une subvention de la Cour... Le 4 août 1791, Danton est décrété d'arrestation, non pour le rôle qu'il a joué au cours des semaines précédentes,mais pour des raisons qui n'ont pas encore été bien éclaircies.

Il échappe en se cachant d'abord dans la banlieueparisienne, puis à Londres.

Il était de retour pour participer aux élections à l'Assemblée législative mais est arrêté, le13 septembre, en pleine assemblée électorale.

Quelques jours plus tard, il bénéficie de l'amnistie décrétée parl'Assemblée constituante avant de se séparer.

Le 7 décembre, il obtient, enfin, un emploi public.

Il est, en effet, élusubstitut du procureur de la Commune de Paris. La déclaration de la guerre par la France à l'Autriche et à la Prusse le 20 avril 1792 rouvre la crise intérieure.

Dantonreprend son rôle de tribun.

Le 18 juin, au Club des Jacobins, il renouvelle ses attaques contre La Fayette,responsable des défaites subies depuis le 20 avril par les armées françaises.

Mais le surlendemain, 20 juin, il neprend pas part à la manifestation qui a pour but de contraindre Louis XVI à retirer le veto qu'il a mis à plusieursdécrets votés par la législative.

Durant le mois de juillet, il intervient souvent au Club des Jacobins ; toutefois, il neréclame pas, de manière catégorique, la déchéance du roi, et il ne semble pas avoir joué un rôle prépondérant dansl'insurrection du 10 août qui entraîna la chute du trône et l'arrestation de la famille royale. Pourtant, au lendemain du 10 août, les députés demeurés présents à la Législative l'élurent ministre de la Justice par222 voix sur 282 votants.

Il s'impose vite au ministère composé, en dehors de lui, d'hommes faibles et effacés et endevient le véritable chef.

Quelques jours plus tard, le péril extérieur grandit.

On apprenait à Paris l'investissement deVerdun : si la citadelle tombait, la route de Paris était ouverte aux Prussiens.

Les ministres décidèrent de provoquerune recrudescence des engagements volontaires par des mesures spectaculaires.

Ils firent fermer les barrières deParis, sonner le tocsin, tirer le canon d'alarme, dresser des bureaux d'engagement sur les places publiques afind'exciter par tous les moyens le peuple à partir pour l'armée.

Le 2 septembre 1792, Danton prononça à la Législativele discours le plus célèbre de sa carrière : "Le tocsin qu'on va sonner n'est point un signal d'alarme, c'est la chargesur les ennemis de la patrie.

Pour les vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours del'audace, et la France est sauvée !" Mais les volontaires craignaient qu'après leur départ les contre-révolutionnairesdont regorgeaient les prisons de Paris massacrent leurs familles.

Ils se portèrent donc aux prisons et tuèrent ceuxqui leur parurent coupables d'hostilité envers la Révolution.

Il y eut environ 1 300 victimes, la moitié des détenus,parmi lesquels un grand nombre d'innocents.

Danton était ministre de la Justice, donc responsable de la sécurité desprisonniers.

On a dit que Danton avait organisé les "massacres de Septembre" pour s'assurer la fidélité desvolontaires et mettre entre eux et l'ennemi "un fleuve de sang".

C'est peu probable.

Il est seulement certain queDanton n'a rien tenté pour arrêter les massacres et, sans doute, ne pouvait-il pas faire grand-chose.

Mais lesmassacres ont fait de lui "l'homme fort" de la Révolution.

La victoire de Valmy remportée le 20 septembre, le jourmême où se réunissait la nouvelle assemblée, la Convention, parut être aussi l'œuvre de Danton, qui avait été éludéputé de Paris le 6 septembre par 638 suffrages sur 700 votants, chiffre qui ne fut atteint par aucun autrecandidat. A la fin de septembre, Danton était donc au comble de la popularité et de la puissance.

Il voulut en user pourconclure la paix.

Par l'intermédiaire d'agents secrets, Noël et Talon, il négocia avec la Grande-Bretagne et avec laPrusse.

Il est possible que l'étrange retraite des troupes prussiennes après la bataille de Valmy, où elles n'avaientsubi que de faibles pertes, soit la conséquence de ces négociations.

Mais elles échouèrent. Danton abandonne ses fonctions ministérielles le 21 septembre.

A la Convention, il concentre son activité sur deuxgraves problèmes : la guerre et le procès du roi.

N'ayant pu conclure la paix, il voulut que la guerre devînt uneguerre de propagande qui aurait pour but l'établissement des "frontières naturelles" de la France : le Rhin, les Alpeset les Pyrénées, et, par-delà, la formation de "républiques sœurs".

Quant au procès du roi, il souhaitait qu'il ne seterminât point par une condamnation à mort, car il sentait qu'une telle décision entraînerait la rupture entre laFrance et toutes les monarchies d'Europe donc étendrait encore la guerre.

Il n'est pas impossible que Danton aitreçu des subsides des Bourbons d'Espagne et même de l'Angleterre pour sauver Louis XVI.

En tout cas, sa politiqueétait assez voisine de celle des Girondins qui, pourtant, lui restaient hostiles, à cause des massacres de Septembreet parce qu'en rendant compte des dépenses de son ministère il n'avait pu expliquer l'utilisation de 200 000 livres defonds secrets. Si Danton avait réussi, sans doute les Girondins se seraient-ils ralliés à lui.

Mais encore une fois il échoua.

Le roi futcondamné à mort.

Danton vota pour la mort et contre tout sursis.

L'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793,entraîna la généralisation de la guerre que Danton avait voulu éviter.

La Grande-Bretagne, l'Espagne, la plupart desÉtats italiens, la Russie entrèrent en lutte contre la République française, et ses troupes commandées par Dumouriezfurent battues en Belgique à Neerwinden le 18 mars 1793.

Or Danton avait été envoyé en mission en Belgique, unepremière fois en décembre 1792 une seconde en février 1793.

Il en était revenu précipitamment le 24 février,rappelé par la mort de sa femme, survenue le 11.

A son retour, il n'avait pas signalé le danger : on commença à lesoupçonner.

La peur s'empara derechef des sans-culottes parisiens.

On pouvait craindre un nouveau massacre desprisons.

Pour l'empêcher, Danton fit créer le 10 mars un Tribunal révolutionnaire, et pour la troisième fois il futchargé d'une mission en Belgique.

Il en rentra le 27 : or le 2 avril Dumouriez tentait d'entraîner ses soldats contre laConvention, n'y réussissait pas et passait à l'ennemi.

Danton, qui n'avait ni prévu ni empêché la trahison du général,parut compromis mais il contre-attaqua avec vigueur en rejetant la responsabilité de l'affaire sur les Girondins, très. »

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