Giuseppe Garibaldi

Né à Nice, alors colonie italienne, le jeune Giuseppe fut un élève médiocre qui, à l'instar de son père capitaine, délaissa les études pour la marine. En 1834, il participa au mouvement nationaliste Jeune Italie de Mazzini et, condamné à mort par contumace pour avoir tenté de prendre Gênes, il s'exila en Amérique du Sud. De retour au pays en 1848, il obtint une place dans le nouveau gouvernement révolutionnaire romain. Les tentatives françaises pour redonner au pape le pouvoir temporel et une querelle avec Mazzini le contraignirent de nouveau à l'exil. En 1854, retiré sur ses terres agricoles dans l'île de Caprera, il forma avec le soutien officieux des Piémontais, un corps de volontaires ­ les Chemises rouges ­ qui ouvrira une voie nouvelle, empreinte de romantisme, dans la guerre de libération de l'Italie (1859). Un fois le pays unifié ­ à l'exception de Rome et de Venise ­ et dirigé par Victor Emmanuel II, Garibaldi retourna à Caprera. En 1866, ses populaires Chemises rouges se joignirent aux forces italiennes et prussiennes contre l'Autriche et reprirent Venise. L'année suivante, la tentative de libération de Rome échoua, et la ville fut reprise par la garnison française installée en renfort pour protéger le pape. Avec le retrait des Français lors de la guerre contre la Prusse (1870-71), Rome devint enfin la capitale de l'Italie unifiée. Le nom de Garibaldi reste associé aujourd'hui encore à l'image d'un personnage haut en couleurs, libre-penseur et romantique.