Devoir de Philosophie

Gontran, jeune roi de Burgondie

Publié le 01/09/2013

Extrait du document

 

 

Deuxième fils du puissant Clotaire Ier, Gontran a hérité de son père les royaumes de Burgondie et d'Orléans. Les premières années de son règne ne laissent en rien augurer de son rôle de futur médiateur dans la querelle qui opposera 

 

ses cadets, Chilpéric Ier de Neustrie et

Sigebert Ier d'Austrasie. Il n'est alors qu'un jeune souverain mérovingien pris de passion

pour la chasse et les jolies femmes...

« UN BARBARE POUR THEUDOGILDE Dépouillée par Gontran et condamnée à finir ses jours dans un monastère, Theudogilde a toujours gardé du ressentiment à l'égard de son beau-frère.

L:instrument de sa vengeance est un jeune Goth, qu 'elle séduit par des lettres enflammées, lui promettant richesse et gloire s'il parvient à la faire sortir de sa prison.

Ensemble , ils échafaudent un plan pour faire évader la recluse.

Le soir dit , la mère supérieure du couvent s'étonne de trouver sa « pensionnaire » vêtue de ses plus beaux atours et ses bagages bouclés.

Son projet de fuite éventé, Theudogilde est soumise aux verges.

Désormais gardée avec plus d'attention, elle se voit interdire toute correspondance avec l'extérieur.

L:histoire ne dit pas si le noble et chevaleresque Goth l'a attendue longtemps ...

clame son innocence .

Mais Gontran n' est pas convaincu et exige que le problème soit réglé par l'ordalie, le juge­ ment de Dieu, pratique poùr­ tant réprouvée par l'Église, opposant en combat singulier les champions des deux partis en conflit .

Le parti de Chiun­ don a beau remporter la vic­ toire, signe de la bienveillan­ ce divine qui ne saurait favori­ ser le coupable, Gontran doute encore.

Il interprète la mort du champion de Chiun­ don comme la preuve du crime du cubiculaire ! Celui-ci est capturé alors qu 'il tente de se réfugier à la basilique de Chalon-sur-Saône et lapidé sans plus attendre .

Peu respectueux des leudes , Gontran l'est encore moins de leur maison .

Il a ainsi une liai- son -la prem1ere qu 'on lui connaisse -avec Vénérande , servante d'un des grands de sa Cour.

Enceinte de ses œu ­ vres, la jeune femme donne le jour à un fils, Gondebaud .

Servante et épouses ...

Puis , Gontran séduit une jeune noble, Mercatrude, qui , elle , a la chance de devenir son épouse légitime .

Bientôt, il est père d'un second fils.

Mais la reine entend régner sur son époux comme sur sa maison et ne supporte pas Vénérande .

Elle exige, et obtient , que la servante soit exilée à Orléans .

Ce châtiment lui semblant encore trop dou x, elle ordonne à un de ses sbires d'aller empoisonner l'enfant de sa rivale .

Le jeune Gondebaud mort, Mercatrude n'aura pas le temps de savou­ rer sa vengeance .

Son fils ren­ dra l'âme peu après, et elle connaîtra, elle aussi, la dou ­ leur d'une mère à qui le des­ tin a pris son enfant .

Brutal, séducteur , Gontran sait aussi être calculateur .

A la mort de son aîné Charibert, en 56 7, il s'empresse d 'accueillir la veuve du défunt, Theudo­ gilde , qui lui a demandé pro­ tection et asile.

Celle-ci , pour échapper aux ambitions et aux complots de Chilpéric 1e• et de Sigebert le ', se réfugie à la Cour du roi de Burgondie .

Avec son trésor ...

Quelle n'est pas sa surprise lorsque celui qui s'est affirmé son protecteur procla­ me qu'elle s'est « introduite illégitimement dans la couche de Charibert » ! La pauvrette n'a plus qu 'à s 'incliner, tandis que Gontran s' empare de tous ses biens et l'envoie finir ses jours en recluse dans un monastère.

Austrigilde , avec qui convole finalement Gontran, n'a rien d'un ange de douceur , au point qu 'on la compare à la cruelle Frédégonde, l'épouse de Chilpéric le '.

Après avoir séduit le roi de Burgondie, Austrigilde se démène pour que Mercatrude soit répudiée et renvoyée du palais .

Elle pourra ainsi devenir à son tour l'épouse légitime du souve­ rain .

Mais les deux frères de la reine humiliée et disgraciée protestent et plaident la cause de leur sœur .

Austri- .

gilde, qui ne saurait tolérer un tel affront, réclame à cor et à cri leur exécution .

Requête odieuse que Gontran va satis­ faire.

Quelques années plus tard, Austrigilde, atteinte d'un mal incurable , agonise .

Elle fait promettre à son royal époux que ses médecins la suivront dans la tombe .

Mais, à sa mort, Gontran se ravise et ne fait occire que deux mal­ heureux .

Deu x n' est-il pas un pluriel? Et Austrigilde n'a mentionné, sans plus de pré­ cision , que « ses » médecins !. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles