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Grand oral du bac : La Yougoslavie Du royaume des Serbes, Croates et Slovènes à la Serbie-et-Monténégro

Publié le 13/11/2018

Extrait du document

serbie

LE PAYS DES SLAVES DU SUD

 

La Yougoslavie (en serbo-croate, le «pays des Slaves du Sud») est née de la Première Guerre mondiale et du démantèlement de l'Empire austro-hongrois. Dès sa création officielle en 1918, elle tente de gérer d'importantes contradictions entre les multiples peuples qui la composent. Mais l’unité de la Yougoslavie multinationale ne résiste pas à l'après-communisme. En 1991 sonne l'ère des indépendances et des guerres civiles, lesquelles ne prennent fin officiellement qu'en 1995.

LA SITUATION EN 1914

- La mise en place, de 1809 à 1813, par Napoléon, d'un État «indépendant», les Provinces illyriennes, a posé les jalons d'un État national yougoslave.

 

- Une refonte littéraire des langues serbe et croate, à l'instigation du Croate Ljudevit Gaj et du Serbe Vuk Karadzic, pose les jalons d'une langue commune, le serbo-croate. Les Croates l'écrivent en caractères latins; les Serbes, en cyrillique.

 

- Un ressentiment croissant des Croates contre l'Autriche-Hongrie, doublé d'une admiration pour la Serbie indépendante, administrée depuis 1903 par la famille Karadjordjevic, et qui tient tête à son puissant voisin austro-hongrois, notamment lors des guerres balkaniques de 1912-1913.

LA GUERRE DE 1914-1918 COMME ACCÉLÉRATEUR

AUTRICHE

'OJVODII

BOSNIE-ERZÉGOVI

Belgrade

 

SERBIE

MONTÉNÉGRO

• Ska

 

MACEDl

SUISSE

ROUMANIE

BULGARIE

GRÈCE

La Yougoslavie avant et après 1991 .

 

—Frontière jusqu'en 1991 Etats indépendants en 2004 == Kosovo sous protectorat

Les frustrations et les tensions accumulées dans cette partie de l'Europe sont à l'origine de la Première Guerre mondiale.

 

• Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, neveu et

Quelque 10 millions de personnes sont réparties en deux grands blocs : les sujets de l'Empire austro-hongrois (pour les deux tiers) et les sujets de royaumes indépendants (un tiers).

 

Parmi les premiers, certains dépendent de Vienne, et d’autres de

 

Budapest (l'Empire a deux capitales et deux administrations, sous autorité de l'empereur François-Joseph

Dépendent de Vienne : les Slovènes de Carniole, Styrie, Carinthie, Istrie, depuis longtemps sous influence des Habsbourg; les Croates d'Istrie et de Dalmatie. Catholiques, ils jouissent d'un développement économique plutôt favorable.

 

Dépendent de Budapest : les Croates de Croatie-Slavonie (catholiques) et les Serbes de l'ex-Vojvodine ayant émigré au moment de la conquête ottomane (orthodoxes).

 

Dépendent conjointement des deux capitales : la Bosnie-Herzégovine, annexée en 1908, composée de Serbes et d'une minorité croate. La Bosnie rassemble trois confessions : catholique, orthodoxe, musulmane.

 

Les États indépendants sont le royaume du Monténégro, sous tutelle de princes-évêques, et celui de Serbie (2 millions d'hab.), pâle héritier d'un brillant empire du Moyen Âge; de confession orthodoxe, ils accusent un retard économique par rapport aux provinces sous autorité austro-hongroise. La Macédoine slave, sous forte influence bulgare, est rattachée à la Serbie à la suite des guerres balkaniques.

 

Malgré un réel émiettement, ces peuples sont traversés d'un sentiment panslave alimenté à plusieurs sources :

héritier de l'empereur d'Autriche-Hongrie François-Joseph, est abattu d'une balle à Sarajevo (Bosnie). Le tireur, un Serbe de Bosnie âgé de dix-neuf ans, Gavrilo Princip, est arrêté. Il s'avère être en partie téléguidé par des nationalistes serbes. François-Joseph saisit ce prétexte pour mater l'insolente Serbie. Certain de l'appui allemand, il fait rédiger un ultimatum pour le gouvernement serbe ; ce texte, inacceptable dans son article 6 (il impose la présence de policiers autrichiens en Serbie pour enquêter sur l'assassinat), est refusé par les Serbes le 25 juillet. Le 29 juillet l'Autriche-Hongrie bombarde Belgrade, la capitale serbe. En quelques jours, l'Europe bascule dans la guerre. En 1915, l'armée serbe est écrasée.

 

•Jusqu'en 1917, les Slaves sous férule austro-hongroises témoignent de leur loyalisme. En mai 1917, le leader Slovène Mgr Koroflec appelle de ses vœux un État yougoslave dans le cadre de l'Empire. Mais il est rapidement dépassé par un groupe d’exilés en Angleterre, le Comité de

Assassinat de l'archiduc à Sarajevo Royaume des Serbes, Croates et Slovènes Royaume de Yougoslavie

La Yougoslavie est démembrée

Rép. populaire fédérative de Yougoslavie Rép. fédérale socialiste de Yougoslavie Mort de Tito

 

S. Milosevic président de la rép. de Serbie

Slovénie et Croatie Massacres Répression Fédération de se déclarent indépendantes

de

Srebrenica au Kosovo Monténégro

En 1929, le roi Alexandre I\" dénoue la crise au prix d'une sévère dictature. La Chambre des députés est dissoute, la Constitution abolie, le régime parlementaire enterré. La répression s'abat sur le communisme et le terrorisme; la justice est sous tutelle royale; la presse est muselée; les partis politiques sont soumis à autorisation. La Constitution de 1931 cache mal le maintien de la dictature.

 

Ce retour à l'ordre se veut aussi restauration de l'unité du pays. En septembre 1930, les drapeaux serbes de l'armée sont remplacés par le drapeau yougoslave. La Constitution interdit tout parti politique créé sur une base régionale ou religieuse. Le «royaume de Yougoslavie» est divisé en neuf banovines, ou provinces géographiques (banovines du Danube, de la Drave, de la Save, etc.).

 

Les difficultés économiques s'accumulent avec la grande crise des années 1931-1933. Les acquis des années précédentes (stabilisation du dinar, essor des exportations agricoles, balance commerciale excédentaire) sont remis en cause.

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« L'ASSASSINAT D'ALEXANDRE 1• étrangères Louis Barthou accueille le roi yougos/11ve, qui débarque du Dubrovnik, quai des Belges.

Les deux hommes remontent la Canebière lorsqu'ils tombent sous les balles de nationalistes croates du mouvement oustachi.

Le vrai commanditaire de cet attentat n'a jamais été identifié, mais on a évoqué les noms d'Aldol! Hitler et surtout de Benito Mussolini, appui financier du nationalisme croate.

régent cède (25 mars).

En récompense, les Allemands lui promettent le port grec de Thessalonique.

• En riposte (27 mars), les Serbes patriotes organisent un coup d'État.

Le régent est déposé, ses ministres sont arrêtés, Pierre Il est proclamé roi.

Le pacte est dénoncé, avec l'appui «moral» de l'Union soviétique.

• 6 avril : La réaction allemande est brutale.

Appuyées par des troupes italiennes, hongroises et bulgares, les armées du Reich envahissent la • À Yalta, un compromis est discuté pour faire de Tito, dès mars 1945, le Premier ministre d'un gouvernement royal.

Mais l'évolution militaire rend ce compromis caduc : en mai, les partisans prennent Zagreb et Trieste.

Dans la plupart du pays, ils détiennent le pouvoir local.

• Le 11 novembre 1945, aux élections de l'Assemblée constituante, 90% des suffrages vont à la liste unique du f--------------1 Yougoslavie par la Bulgarie.

Bombardée, Front populaire, contrôlée par les communistes (interdits de candidature, les groupes modérés boycottent ces élections).

Le 29, la monarchie est abolie; la République populaire fédérative de Yougoslavie est proclamée.

Elle reprend ses frontières de 1920, plus l'Istrie, Fiume et Zadar.

Les prix agricoles chutent, alors même que l'agriculture est le principal levier économique du pays, entraînant une révolte paysanne dans le sud de la Croatie.

• !:autoritarisme royal est mal vécu par les Serbes, qui boycottent les élections des députés et dédaignent le nouveau Parti yougoslave national.

Les Croates manifestent le plus total refus d'une politique d'intégration.

En 1932, un manifeste publié à Zagreb réclame le retour au fédéralisme offrant un poids égal à chaque nation.

En représailles, le leader modéré du parti paysan croate, le Dr Maéek, est arrêté.

Cette grave erreur politique ouvre la voie aux plus extrémistes des Croates, comme le mouvement des Oustachi (. »

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