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Grand oral du bac : LES GUERRES D'INDOCHINE

Publié le 28/01/2019

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Si les accords de Genève mettent fin à la guerre d'Indochine et reconnaissent l'intégrité et l'indépendance du Laos et du Cambodge, ils consa-çrent également la division du Viêt Nam en deux Etats de part et d'autre du 17e parallèle, dans l'attente d'élections générales qui doivent aboutir à leur réunification. Au nord se constitue ainsi la République démocratique du Viêt Nam, étroitement liée à l'URSS et à la Chine et dirigée par le communiste Hô Chi Minh; au sud, un Etat placé sous l'autorité de l'empereur Bao Dai.

 

La guerre du Viêt Nam

 

Après la déposition de l'empereur en 1955, le Premier ministre Ngô Dinh Diêm devient le président de la République du Viêt Nam du Sud . S'appuyant sur la bourgeoisie de Saigon et sur les catholiques pour conforter son pouvoir, Diêm refuse alors les élections générales sous contrôle international prévues par les accords de Genève et installe bientôt un régime dictatorial soutenu par les Américains.

 

Les États-Unis, qui n'ont pas signé les accords de Genève pour se ménager une possible intervention dans la région, redoutent la propagation du communisme. Or, le régime de Saigon doit très vite faire face à une guérilla soutenue par le Viêt Nam du Nord : le mouvement viêtcong. L'opposition au régime de Diêm se transforme en lutte armée organisée par les militants de l'ancien Viêt-minh. Le 20 décembre 1960, le Front national de libération du Viêt Nam du Sud (FNL) est créé.

 

L'engagement américain

 

Quand John Kennedy arrive au pouvoir à la Maison-Blanche, il ne peut que constater l'incapacité du président Diêm à contenir la rébellion viêtcong. Il accepte d'accroître l'aide des États-Unis et 15000 \"conseillers» militaires américains sont envoyés dès octobre 1961 pour encadrer l'armée sud-vietnamienne. Formée à l'américaine en vue d'un conflit traditionnel du genre de la guerre de Corée, cell^i tente de regrouper les paysans dans des villages fortifiés pour les maintenir à l'abri des maquisards et de leur propagande et pour couper la guérilla de ses sources de ravitaillement. Mais le FNL, composé de troupes régu

 

lières et de milices locales ainsi que de combattants du Viêt Nam du Nord venus par le Laos et le Cambodge, poursuit sa progression. En août 1964, la prétendue attaque d'un navire américain par des patrouilleurs nord-vietnamiens sert de prétexte au président américain Johnson pour une intervention directe des États-Unis au Viêt Nam du Sud et des bombardements aériens sur le Viêt Nam du Nord. L'engagement militaire américain ne cessera, à partir de cette date, de s'amplifier tant en hommes qu'en moyens. Bombes antipersonnel, usage massif du napalm et de défoliants ainsi que bombardements intensifs sur le Nord et la ville d'Hanoi n'empêcheront pas le FNL et le Viêt Nam du Nord de poursuivre la lutte et de renforcer leur organisation militaire.

 

L'offensive du Têt

 

Le FNL lance en janvier 1968 une opération d'envergure contre les grandes villes et les bases américaines du Viêt Nam du Sud : l'offensive du Têt (nom du jour de l'An vietnamien). Si elle est repoussée, elle montre néanmoins aux dirigeants américains que la guerre risque d'être longue, coûteuse en vies et désastreuse auprès de l'opinion publique. Car les manifestations pacifistes se multiplient aux États-Unis: l'Amérique demande le retour de ses boys. Johnson engage des négociations secrètes avec Hanoi. Ces pourparlers se concluent par l'arrêt total des bombardements sur le Viêt Nam du Nord en octobre 1968.

 

Le président Nixon succède à Lyndon Johnson à la Maison-Blanche au début de 1969. Sa politique, dite de «vietnamisation », visait un retrait total des forces terrestres après le renforcement des armées sud-vietnamiennes. Si le retrait progressif des forces terrestres américaines est effectif dès 1969, les forces navales et aériennes sont, elles, renforcées. En 1972, des bombardements aériens d'une rare intensité sont effectués sur le Nord en riposte à une nouvelle offensive généralisée du Viêt Nam du Nord .

« Les guerres d'Indochine PC! et des assoc iations clandestines d'ouvriers, de femmes, de jeunes et de groupes de guérilla an ti ja­ ponaise, le Fro nt de l'indé pendance du Viêt Nam : le Viêt-m inh.

Sous l'impulsion de Vô Nguyên Giap, la guérilla est organisée et, en décembre 1944, une armée populair e vietnamienne est constituée.

Les Japonais ayant proclamé en mars 1945 l'indépen­ dance du Viêt Nam avec l'empereur Bao Dai à sa tête, le Viêt-m inh le contraint à abdiquer; le 2 sep­ tembre, il proclame à Hanoi la République démo­ cra tique du Viêt Nam indépendant.

Le début du conflit indochinois En vertu des accords de Potsdam -réglant le par­ tage des territoir es ennemis occupés à l'issue de la victoire alliée de la Seconde Guerre mon­ diale-, les Chinois devaient occuper l'Indochine au nord du 16' par allèle, et les Brit ann iques contrôler le sud de cette ligne.

Mais le génér al de Gaulle donne l'or dr e à l'amir al Thier ry d'Argenlieu, haut-commissaire de l'Indochine, de « rétab lir la souver aineté française >>.

Les blindés du général Leclerc entrent à Saigon le 5 octobre 1945, relèvent rapidement les Britan­ nique s jusqu'au 16' par allèle, mais la présence des troupes chinoises au nord de l'Ind ochine et celle d'un gouve rnement vietnamien obligent la Fra nce à négocier : celle -ci obtient le départ des Chinois contre l'abandon de ses possess ions en Chine le 22 février 1946 et recon naît par l'accord du 6 mar s 19 46 la république du Viêt Nam comme un «État libre aya nt son gouvern ement, son armée et ses finan ces», mais intégré dans une Fédération indochinoise faisant elle-même partie de l'Union frança ise.

L'amir al Thie rry d'Argenlieu, appuyé par une grande partie de la classe politique française, dénonce l'accord et crée, le 1" juin 1946 à Saigon, un «gouvernement provisoire de la Cochinch ine».

Les pourparlers avec Hô Chi Minh à Fo ntainebleau sont alors dans l'impa sse.

Le 23 novembre 1946, les Fran­ çais bombardent le port de Haiphong, faisant au Tre nte ans après tes accords de Genève, .....

cet homme se recueille dans te cimetière des soldats vietnamiens mods à Diên Biên Phu.

1958 qu'H quitte en 19a8 pour la Chine.

Prisonnier des Japonais pendant 18 mols, il compose ses célèbres Poêmes de prison.

libéré, il rentre en Indo ­ chine, contraint l'emp ereur Bao Dai à abdiquer et proclame l'indépendance du Viêt Nam (2 sep­ tembre 1945).

À plus de 70 ans, son rôle dans la • seconde guerre de résistanc e • -c ette fois contre les Américains -est celui d' inspir ateur du nationalisme révolutionnaire.

On a donné son nom aux itinéraires logistiques du Viêt-m inh -les • pistes Hô Chi Minh •-et à l'a ncienn e cap itale du Viêt Nam du Sud, ancienn ement Saigon.

......

Évacuation des blessés de la cuvette de Diên Biên Phu.

Le 7 mai 1954, après un siège de 56 jours, ta garnison française capitulait sous tes assauts du Viêt-minh.

moins 6000 morts.

La ruptur e est défin itivement consommée.

Après une tentative d'insurrection à Hanoi, Hô Chi Minh entre dans la clandestinité en confiant à Giap le commandement de l'armée populair e.

Celui-ci lance une offensive dans le To n­ kin et la France répond en envoya nt ses troupes : c'est le début de la guerre d'Indochine.

La « sale guerre )) La guérilla contrôle rapidement une grande partie du Tonkin et quelque s régions de l'Annam et de la Cochinchine.

Elle trouve non moins vite l'appui des paysa ns dans les zones contrôlées en démo­ cratis ant l'admi nistration locale des villages et en plaçant des comités populaires à la place des notables.

Une véritable économie de guerre est mise en place par le Viêt-minh afin de se ravi­ tailler et de se déplacer.

Pour faire face à l'in sur­ rect ion, la Fra nce décide d'isoler la résista nce communi ste en négociant directement avec l'em­ pereur Bao Dai.

Par les accords de la baie d'Along (5 juin 1948), Paris reco nnaît l'indépendance du Viêt Nam au sein de l'Union française.

Le Laos obtient de même son indépendance dans le cadre de l'Union française le 19 juillet 1949, le Cambodge le 8 novembre 1949.

Mais la situation indochinoise perd peu à peu son caractèr e de guerre coloniale pour entrer dans la spirale de la guerre froide.

La guerre de Corée débute le 25 juin 1950.

L.:ar­ mée américaine s'engage dans le conflit contre la Corée du Nord sous la bannière de l'ONU.

En Fr ance, la gue rre d'Ind ochine mobilise alors les communi stes qui dénoncent la «sale guerre ».

Le Viêt -minh, armé par la Chine commun iste, contrôle dès 1949 le no rd-est du Tonkin et la moitié de la province en septembr e 1950 après une victoire sur les forces françaises, contraintes d' évacuer Cao Bang.

La France décide alors d'en voyer le général de Lattre de Tassigny avec la double attribution de haut-commi ssaire et de commandant en chef des troupes françaises.

En In do chine, de Lattre repousse une viole nte attaq ue viêt -minh sur Hanoi, réorganise les. »

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