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GUERRE DU GOLFE (seconde)

Publié le 05/09/2011

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Ouverte par l'invasion du Koweït par l'Irak le 2 août 1990, prenant prétexte d'un litige sur l'exploitation d'une nappe pétrolière frontalière, la seconde guerre du Golfe va marquer un tournant dans l'histoire de la fin du xxe siècle. Le régime de Saddam Hussein s'est fondé sur une vieille revendication territoriale irakienne pour tenter de renforcer son pouvoir dans son propre pays, l'Irak étant sorti financièrement exsangue de « sa « première guerre du Golfe contre l'Iran (1980-1988). L'agression irakienne suscite une vive réaction des États-Unis qui, avec l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, organisent une vaste riposte. Ce sera l'opération Bouclier du désert, mobilisant une vaste coalition de trente-deux autres pays dont le Royaume-Uni et la France, mais aussi des pays arabes et musulmans, comme l'Égypte, la Syrie, le Pakistan, le Bangladesh, le Maroc… Au total, 750 000 hommes sont engagés, dont 510 000 soldats américains. La guerre proprement dite (opération Tempête du désert) se résume à 42 jours d'intenses bombardements aériens, du 17 janvier au 28 février 1991 ; puis à 100 heures de combats terrestres, du 24 au 28 février. D'après des sources américaines, la coalition aurait perdu 350 hommes et il y aurait eu 130 000 morts en Irak. D'autres estimations ont fait état d'un nombre de victimes beaucoup plus élevé, notamment parmi la population civile irakienne. Les infrastructures du pays ont été détruites. Dix ans après le déclenchement du conflit, l'Irak était toujours frappé par un embargo dont souffraient essentiellement les catégories modestes. Saddam Hussein était, quant à lui, toujours au pouvoir. La seconde guerre du Golfe aura marqué un tournant. En Irak même, la coalition a encouragé les opposants à se soulever (insurrections chiite au sud et kurde au nord). Ils sont vivement réprimés, ce qui suscite un exode massif vers les frontières. Une intervention militaire finit par être organisée au nom du « devoir d'ingérence humanitaire «, sous couvert du Conseil de sécurité de l'ONU. Une « zone de protection « est créée, qui donne aux Kurdes d'Irak une grande autonomie. Dans le monde arabe, cette guerre « post-guerre froide « a totalement redistribué les cartes. Enfin, les États-Unis apparaissent plus que jamais comme la puissance dictant l'ordre du monde. La guerre du Golfe n'a pas, pour autant, donné la preuve qu'un « nouvel ordre mondial « était né. Nicolas BESSARABSKI

« ration «Bouclier du désert » réunit 28 É tats: aux côtés des États-Unis figurent en bonne place des États _arabes comme l'Égypte , le Maroc, la Syr ie; d es E t ats européens dont la Grande-B retagne , la Tchécoslovaquie et la France; des pays asiatiqu es dont le Pakis tan et le Bangladesh (pour sa part le Japon s 'en tient à une con tributi on financière); des États africa ins comme le Niger et le Sénéga l.

L'offensive aérienne Saddam Hussein , qui multiplie pourtant les me­ naces , se décide à libérer tous les otages: c'est c hose faite le 13 décembre.

La rencontre de l a derni ère chanc 1 qui réunit à Genève , le 9 j anv ier 1991.

le secrétaire d'État américa in James Baker et le ministre irakien des Affaires étrangè res, Tarek Blindés anglais ......

parcourant •l' autoroute de l 'horreur » , Cette voie rapide, empruntée par les troupes irakiennes qui faisaient leur retraite de Koweït­ City vers Bassora , fut pilonnée méthodiquement par les forces de la coalition internationale.

L'armée irakienne, que tous les experts militaires du monde entier avait décrite comme redoutable , s 'est finalement montrée très peu efficace et a dû s'incliner face à un adversaire supérieurement armé.

Aziz , échou e.

Selon l es vœ u x du Congrès améri­ cain, Bush a les m a ins libr es pour la n cer une «ac­ tion multi la té ra le l égitim ée par l'ONU ».

Dans la nuit du 1 6 a u 17 ja nv ie r, l es fo rces al­ liées déclenchent l'opé ration « T e mp ê te du désert •• sous la fo rme d' une imp ortante o ffensive aér ien­ ne et aéron ava le.

C'es t un véritabl e déluge de fe r e t de feu qui s'aba t sur l'Ira k : missil es de cro isière T oma haw k , avio ns furtifs, bombes à guid age laser.

Sont ains i visés, ta nt e n Irak qu'a u K owe ït, l es cen tres de comm uni cation e t de con trôl e ir a­ kiens, les installations nucléaires et chimiqu es, et les rampes de missiles.

À la cadence de 2 000 sor­ ties quo tidi ennes, l 'aviation a lli ée interdit t oute possibilité de riposte c hez l'adversaire.

Aussi , Sad­ dam Hus sein décide-t-il de lan cer des missil es Scud sur le te rrit oire d'I sraël.

Pour être simple, sa ~ Raffinerie de pétrole en flammes près de Bagdad .

Bien que les raids aériens aient pris des objectifs militaires pour cibles , de nombreux civils trouveront la mort au cours de la guerre .

t actiqu e n'e n est pas m o ins redoutable.

Le prési­ dent iraki en e ntend en e ffet impliqu er Israë l dans la guerre , ce qui aur ait sans auc un doute pour conséqu en ce d e priver l a coa liti on internati on ale du sou tie n de nombr eux pays arab es.

Il faudr a l ' int er vention personnelle du président am éri­ cain pour dissuader l'État hébr eu d e riposter.

Le baroud d'honneur En dépit des efforts de mé diation de l'URSS , Sad­ dam Huss ein demeure infl exibl e, ordonn ant d'incendi er l es puits d e pé trol e kow eïtiens.

Cette mesure d écle nche une gi gan tesque mar ée noire d ans le nord-ou est du Golfe.

L'engageme nt des forces t errestres p araît inéluctabl e.

La campagn e te rr estre (24 févr ier-27 mars ) se déroule avec autant de succès que les opéra­ tions aériennes.

Les forces iraki ennes au Koweït sont pris es au piège par les troup es a m é ricaines tandis que la division française D aguet couvre la m an œ uvr e d'e n cerc le m e nt.

Ce lle-c i dur e une cen tain e d'h eur es au cours desq u elles la mobili ­ t é, l a supériorité t echnologiqu e et l es capacités logistiqu es des Am éricains ne laiss ent aucune chan ce à l'adversaire.

Saddam Huss ein d emand e l e cessez -le-feu, r e no n çant ainsi à ses prétentions sur le K owe ït.

Les com bats cessen t l e 28 mars , mais les Kurd es d'Irak déclenchent une insur­ rection vit e r ép rim ée par l'a rm ée ir a kienne.

Outre la reconna issa nce de l'intangibilité des frontières du Kowe ït, Bagdad doit renoncer à ses capac it és balistiques , chimiqu es, biolo­ g iqu es e t nucléaires.

B ien que la guerre se soit soldée par une c uis ante défa ite, Saddam Hu s­ sein r éussit à se maint enir au pouvoir .. »

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