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guerre froide 1ere s

Publié le 26/05/2012

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De la guerre froide à de nouvelles conflictualités

I. La guerre froide, un monde bipolaire marqué par la confrontation États-Unis/ URSS : un lieu, une crise, un conflit armé tiquemblémaes

• La question de l'avenir de l'Allemagne et de Berlin divise les Alliés. Les Anglo-Saxons ont peur que des sanctions trop fortes contre l'Allemagne favorisent l'expansion du communisme, ou une nouvelle montée de l'extrémisme à l'image de ce qui s'est passé après le traité de Versailles. Staline, en revanche, veut faire payer à l'Allemagne « le prix du sang «, et a déjà entamé le rapatriement d'une partie des usines et machines allemandes en URSS, en compensation des pertes soviétiques. Finalement, le sort du pays et de la ville est réglé à la conférence de Postdam entre le 17 juillet et le 2 août 1945. L'Allemagne et Berlin sont divisés en quatre zones d'occupation : une zone soviétique à l'est et trois zones américaine, britannique et française à l'ouest. L'Allemagne occupée est dirigée par un Conseil de Contrôle Allié (ou quadripartite) également chargé de la reconstruction du pays et de la dénazification. À l'est, les Soviétiques favorisent la création d'un parti communiste unique, le SED. À l'ouest, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France travaillent à la reconstruction de leurs zones et veulent jeter les bases d'une démocratie libérale. Berlin-Ouest est dans une situation particulièrement tendue car la ville est en plein milieu de la zone soviétique, ce qui l'isole du reste de l'Allemagne occupée par les puissances occidentales.

« entre les deux superpuissa01nces .

Elle intervient pourtant dans une période de changements des relations entre les États-Unis et l'URSS après la mort de Staline (partisan de la ligne « dure » avec les États-Unis) en 1953.

Son successeur, Khrouchtchev , est partisan d'une « cœxistence pacifique » avec le bloc de l'Ouest mais il ne renonce pas pour autant à la logique de la guerre froide.

Cuba est en 1962 dans une situation particulière quiexplique l'enjeu qu'elle représente pour les deux grands.

Jusqu'en 1959, l'île était une dictature favorable aux États-Unis.

Mais la révolution cubaine menée par Fidel Castro et Che Guevara triomphe en 1959 et l'ancien dictateur, Batista, est chassé du pouvoir .

Le nouveau gouvernement affiche dès 1960 sont appartenance au camp socialiste et au bloc de l'Est, ce qui n'est pas acceptable pour les États-Unis et constitue une « brèche » dans la doctrine Monrœ en vigueur depuis 1823 (président des États-Unis, Monrœ ne veut pas d'intervention des puissances européennes sur le continent américain ; cette doctrine est complétée en 1904 par Roosevelt quijustifie, si besoin est, l'intervention des États-Unis dans un pays du continent américain).Les États-Unis établissent donc un blocus de l'île de Cuba , ils multiplient également les alliances avec les pays d'Amérique Latine et lancent un programme d'aide économique pour empêcher l'expansion du communisme sur lecontinent. • Le régime cubain nationalise les biens des entreprises américaines sur l'île et obtient le soutien de l'URSS.

Lestensions montent avec les États-Unis qui arment des Cubains anticastristes et des mercenaires pour débarquer surl'île le 15 avril 1961, dans la Baie des Cochons .

C'est un échec cuisant (les soldats capturés seront rendus aux Américains en 1975 contre des produits alimentaires et pharmaceutiques).L'URSS continue d'envoyer des « conseillers militaires » et des armes aux Cubains.

Le 14 octobre 1962, des avions espions américains (U2) photographient des rampes de lancement de missiles sur l'île .

Ils apprennent également que des navires soviétiques font route vers Cuba avec des missiles à bord.

Or, Cuba est à portée de tirdes grandes villes de la côte est des États-Unis.La crise éclate entre les États-Unis et l'URSS.

Le président John F.

Kennedy lance un ultimatum à Khrouchtchev le 22 octobre 1962 , il exige le démantèlement des rampes et le rapatriement des missiles en URSS. Il utilise une tactique de dissuasion graduée dans ses échanges avec le président soviétique : sa fermeté l'emportefinalement et Khrouchtchev accepte le 28 octobre de retirer ses rampes de lancement et ses missiles en échangede la promesse par les États-Unis de ne pas intervenir à Cuba. • Durant cette crise, et au vu des moyens militaires mobilisés (y compris des troupes en Floride et au Nicaragua, etdes sous-marins dans toute la zone), un conflit majeur et meurtrier entre les deux puissances nucléaires a été évité de justesse .

Le spectre d'une troisième guerre mondiale et la peur nucléaire sont alors dans tous les esprits.

Les conséquences sont importantes : conscientes de la nécessité de maintenir un « équilibre de la terreur » , et de réduire les importantes dépenses engendrées par la course aux armements , les deux puissances font le choix de la détente et de la « cœxistence pacifique » .

Elles décident d'entretenir davantage de contacts entre elles (installation d'un télex – le « téléphone rouge » – entre le Kremlin et la MaisonBlanche), mais elles poursuivent la confrontation dans d'autres lieux et d'autres domaines, de manière plus prudente.C'est ainsi qu'une compétition effrénée est lancée dans le domaine spatial ou pour l'obtention de médailles aux Jeuxolympiques.

Mais cet affrontement indirect se fait aussi par États interposés comme lors de la guerre du Vietnam . • La guerre du Vietnam est l'exemple type des conflits « périphériques » de la guerre froide . Le Vietnam est né après l'indépendance de l'Indochine, ancienne colonie française, au terme d'une violente guerrede décolonisation menée en particulier par le Viêt Minh, une guérilla nationaliste fondée par le parti communisteindochinois qui a le soutien de la République de Chine populaire et de l'URSS.

Après les accords de Genève en 1954,l'ancienne colonie est divisée en deux États de part et d'autre du 17 e parallèle : le Vietnam du nord communiste (leader : Hô Chi Minh) et le Vietnam du sud pro-américain (régime autoritaire dirigé par un catholique, Diem).Hô Chi Minh ne se satisfait pas de cette situation : il veut un Vietnam unifié sous la bannière du communisme (il a euune formation à Moscou).

Il est donc à l'origine de la création en 1960 d'un « front de libération nationale du Sud-Vietnam (FNL)» nationaliste et communiste, plus connu sous le nom de Vietcong .

Ce mouvement rencontre un certain succès. • Cette situation n'est pas acceptable pour les États-Unis.

L'intervention américaine est motivée par la peur de la contagion du communisme dans toute l'Asie du sud-est .

J.F.Kennedy envoie donc en 1961 plus de 16 000 conseillers militaires américains pour former les troupes du Sud-Vietnam, mais il refuse prudemment de les engagerdirectement dans la guerre contre le Vietcong.

Il est assassiné en 1963.La même année, un coup d'État militaire renverse Diem remplacé par les généraux Thieu et Ky.

En 1964, le président Johnson obtient du Congrès l'autorisation d'engager massivement l'armée américaine dans laguerre (résolution du Tonkin) : 85 000 GI's sont envoyés en Asie du sud-est.

C'est le début d'une escalade dans l'envoi de matériel et de soldats américains au Vietnam.La Chine populaire et l'URSS restent prudemment en retrait : elles se contentent de ravitailler la guérilla Vietcongpar la frontière du Laos et la « piste Hô Chi Minh » qui achemine les armes vers le sud.

Johnson fait bombarder cetaxe vital en 1965, mais sans succès. • Les Américains s'enlisent dans une guerre terrible, meurtrière et de plus en plus impopulaire auVietnam : des milliers de tonnes de bombes, de nouvelles armes chimiques, des bombes au napalm (incendiaires), des exfoliants, etc.

sont lancés sur le Vietnam et touchent durement les populations.

Des massacres de civils ontégalement lieu presque sous les yeux de la population américaine qui reçoit par les médias les images de la guerre.. »

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