Devoir de Philosophie

Guerre sino-japonaise

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Première phase: invasion de la Chine. Durant les années qui précédèrent 1931, date de la première invasion de la Chine par les Japonais, les deux pays suivaient des voies inconciliables. La Chine, où sévissait un régime féodal et corrompu, était dirigée à la fois par les Seigneurs de la guerre et le Kouo-min-tang, parti soi-disant réformiste, nationaliste, animé par le général Chang Kaï-chek, qui s'opposait avec acharnement à la minorité des partisans que formaient alors les communistes de Mao Tsé-toung. Le Japon, lui, était obsédé depuis 1870 par sa situation de pays insulaire. De même qu'Hitler était prêt à entrer en guerre pour satisfaire son idée fixe de «Lebensraum», les Japonais s'efforçaient de prendre pied sur le continent asiatique. Ils réussirent à s'implanter en Corée, au sud de la Mandchourie, ainsi que dans une multitude de petites îles du Pacifique. Au cours des années vingt, ils réussirent ainsi à agrandir leur territoire de quelque 965000 km2. La récession économique mondiale de la fin de ces années vingt, de même que l'antimilitaris-me qui régnait alors à l'Ouest, donnèrent aux Japonais une nouvelle chance de satisfaire leurs ambitions territoriales. En apparence, la guerre sino-japonaise fut déclenchée par l'incident de Moukden: en septembre 1931, au sud de la Mandchourie, une partie de la ligne de chemin de fer sauta. Il s'agissait probablement d'un coup monté, mais les Japonais en profitèrent pour avancer aussitôt en force au centre et au sud de la Mandchourie qu'ils annexèrent. A l'exception d'un groupe isolé de résistants qu'animait un général chinois sur la rivière Nonni, l'opposition de la population locale fut quasiment nulle. Enhardis, les Japonais entreprirent de franchir la muraille de Chine. Bien qu'une attaque contre Changhaï, en janvier 1932, ait été repoussée, ils parvinrent, avec succès, à étendre leur zone d'influence au nord. En 1935, Pékin et la province avoisinante de Ho-pei étaient presque entièrement entre leurs mains. En février 1936, une mutinerie militaire déclencha des luttes intestines pour le pouvoir chez les Japonais. Leur pression sur la Chine décrut d'autant cette année-là. On parla même de coopération économique. Chang Kaï-chek, qui avait réussit à échapper aux communistes chinois, utilisa alors l'incident, une fois revenu à Nankin, pour accroître son autorité sur la nation. Ce retour à l'unité en Chine inquiéta les Japonais. Un affrontement mineur entre troupes rivales, au pont Marco Polo près de Pékin, suffit à jeter les deux pays dans une guerre totale.

Liens utiles