Guillaume Poyet

1473-1548 Né dans la paroisse de Saint-Rémy-la-Varenne, en Anjou, il est le fils de Guy Poyet, avocat et échevin d'Angers, et de Marguerite Helland. Avocat au Parlement, en 1510, il est choisi par Louise de Savoie pour soutenir ses prétentions contre le connétable de Bourbon, à la succession des biens de cette maison. Avocat du roi en 1530, président à mortier en 1534, il est chargé de plusieurs missions diplomatiques. Grâce à la protection d'Anne de Montmorency et du cardinal de Tournon, il est nommé chancelier, en 1538, à la place d'Antoine Dubourg. Partisan de la répression religieuse, il est responsable de nouvelles rigueurs contre les protestants. Son nom reste attaché à la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui établit la prééminence de la justice royale, substitue définitivement le français au latin dans les tribunaux, rend obligatoire la tenue des registres d'état civil. A l'instigation de Montmorency, il dirige des poursuites dès 1538, contre l'amiral Chabot et le fait condamner en 1541. Après le retour en grâce de Chabot, il est lui-même convaincu de concussion, dégradé et jugé inhabile à tout office royal. A la suite d'un séjour de trois ans à la Bastille, il est enfin libéré, reprend l'exercice de sa profession d'avocat et jouit à la fin de sa vie des revenus de deux abbayes.