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H1 L’EUROPE ENTRE RESTAURATION ET REVOLUTIONS (1814-1848)

Publié le 02/05/2024

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« H1 L’EUROPE ENTRE RESTAURATION ET REVOLUTIONS (1814-1848) Introduction : La révolution française qui s’achève après les Cent Jours et la bataille de Waterloo a profondément bouleversé l’espace européen.

L’armée française, partie à la conquête de l’Europe pour implanter les idées révolutionnaires issues des Lumières, s’est transformée en armée d’occupation ennemie à combattre et à chasser. Dans toute l’Europe, la réaction des Princes et des Rois laisse à penser que l’épisode révolutionnaire n’est qu’une parenthèse.

Au Congrès de Vienne qui se déroule de septembre 1814 à juin 1815, les Princes prennent conscience de la nécessité de combattre les idées libérales et nationalistes qui vont tout de même s’enraciner dans la première moitié du XIXe s. Problématique : Comment les mouvements libéraux et nationalistes parviennent-ils à se développer dans l’Europe de la Restauration monarchique ? I. L’EUROPE DES PRINCES (1814-1830) A. Le congrès de Vienne et la Sainte-Alliance. Vers un nouvel ordre européen : Le Congrès de Vienne se déroule de septembre 1814 à juin 1815.

Il réunit les pays européens autour des grands vainqueurs de Napoléon Ier : l’Autriche, la Russie, l’Angleterre et la Prusse.

Le grand organisateur est le ministre autrichien Metternich.

Les Rois et Princes réunis au Congrès rétablissent partout les régimes monarchiques balayés par les Français pendant la Révolution.

Le modèle qui est rétabli s’oppose fondamentalement aux acquis révolutionnaires : l’héritage historique, la place de la religion et des aristocraties sont réaffirmés.

Les puissances victorieuses redessinent la carte de l’Europe à leur profit : L’Autriche réaffirme sa présence en Italie du Nord, la Prusse annexe de nombreux états allemands alors que la Russie récupère la Pologne.

Les revendications nationales ne sont pas prises en compte.

L’acte final du Congrès créé la Sainte Alliance (Autriche, Prusse, Russie) qui devient la Quadruple Alliance avec l’Angleterre puis la Quintuple Alliance avec l’intégration de la France en 1818.

C’est un pacte militaire dirigé contre les idées libérales. En France, la Restauration.

La France est ramenée à ses frontières de 1792.

Les Bourbons récupèrent le trône et Louis XVIII devient Roi des Français.

Il cherche un compromis pour imposer la paix et réconcilier les Français.

Louis XVIII met en place une Charte constitutionnelle, reprenant quelques acquis révolutionnaires (égalité devant la loi, libertés individuelles).

Mais le suffrage est censitaire et les pouvoirs du Roi restent importants.

Les symboles révolutionnaires sont interdits (drapeau, Marseillaise).

Louis XVIII souhaite retrouver l’influence française en Europe.

Il intègre la Sainte Alliance en 1818.

En 1823, au nom de la Sainte Alliance, la France intervient en Espagne pour réprimer des mouvements libéraux. B. La restauration de l’ordre ancien. Une Europe réactionnaire : Pour les Princes européens, l’objectif est de gommer les effets de l’influence française : les codes civils sont partout supprimés, les libertés sont limitées, les constitutions sont annulées.

En Autriche, en Russie et en Prusse, les privilèges des seigneurs sont réaffirmés (pratique du servage).

Metternich pousse au renforcement des contrôles des Universités et de la presse dans la Confédération Germanique.

En France, les Ultras se déchaînent contre les partisans des idées révolutionnaires (Terreur blanche qui fait des milliers de victimes). Charles X et la raideur absolutiste : A la mort de Louis XVIII, c’est son frère Charles X qui lui succède (1824).

Les lois de 1825 qui punit de mort les profanateurs d’églises (loi du sacrilège) ou celle qui prévoit l’indemnisation des nobles ayant fui pendant la Révolution (loi du milliard des émigrés) donnent une image de monarque absolutiste renforcée par son sacre à Reims.

En 1829, Charles X nomme un ministère ultra-royaliste dirigé par Polignac qui impose un pouvoir très autoritaire.

La Chambre est dissoute et les libertés de la presse sont suspendues en 1830. C. Les aspirations libérales et nationales qui fragilisent l’équilibre. L’essor du mouvement des nationalités : Le nouvel ordre européen est rapidement contesté par l’émergence de mouvements libéraux et/ou nationaux.

En Italie, la société secrète des Carbonari met en place des actions violentes pour l’unité italienne alors que la péninsule est divisée entre de multiples états.

Des constitutions sont réclamées en Italie, en Espagne où la France intervient au nom de la Sainte-Alliance en 1823 alors que l’Autriche intervient en 1821 à Naples et dans le Piémont. La lutte des Grecs pour l’indépendance Les Grecs se révoltent à partir de 1821 contre l’Empire Ottoman au nom de leur religion et de leur culture, berceau de la culture européenne.

Près de 25 000 hommes meurent tandis que 45 000 sont réduits en esclavage après la reconquête ottomane de l’île de Chios.

Les massacres de Chios en 1822 reçoivent un écho important auprès du mouvement du Romantisme, soutenu par les écrivains (Châteaubriand, Lord Byron) et les peintres (Delacroix).

Progressivement, les gouvernements russe, français et britanniques s’engagent à aider les insurgés.

La Grèce obtient son indépendance en 1830. II. L’EVEIL DES NATIONALITES (1830-1848). A. La révolution de 1830. Les Trois glorieuses : Le 26 juillet 1830, Charles X promulgue 4 ordonnances limitant les droits du Parlement et supprimant la liberté de la presse.

Il modifie le mode de scrutin pour s’assurer une victoire électorale.

Les Libéraux, qui considèrent ces ordonnances comme.... »

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