Henri de Navarre s'enfuit de la cour
Publié le 25/08/2013
Extrait du document
Le soir même, pourtant, le Béarnais prépare activement sa fuite. Pour détourner l'attention, il se rend chez le duc de Guise, en son hôtel du Marais. Lentretien terminé, le Balafré va rendre compte au roi. Il est certain qu'Henri de Navarre veut rester à la Cour. Le 3 février 1576, Navarre fait dire qu'il va chasser en forêt d'Hal-late, au nord de Senlis. C'est là son habitude. Accompagné du lieutenant et du capitaine des gardes, espions de la reine-mère, il courre le cerf. Le lendemain matin, il écarte les deux sbires, les chargeant de porter un billet au roi, dans lequel il explique qu'il ne supporte plus les bassesses de la Cour et préfère donc quitter Paris. Henri III s'incline. Le Béarnais et ses compagnons traversent la forêt de Montmorency. Le 5 février, ils franchis- sent la Seine et galopent vers l'ouest.
«
doute en laissant croire à son
éventue l départ .
Le 1 e' février
1576, il fait mine de dispa
raître .
La Cour s'inquiète .
On
jure que le Béarnais a rejoint la
coa li
tion .
Mais, le lendemain,
on le voit surgir, l a mine
réjouie, botté comme s'il reve
nait de la c h asse .
A H enri Ill, il
sou li
gne l'indignité de ces
rumeurs et assure qu 'il ne
s'élo i gnera jamais de Sa
Majesté .
Le
soir même, pourtant, l e
Béarnais prépare activement
sa fuite .
Pour détourner l'atten
tion, il se rend chez le duc de
Guise, en son hôtel du Marais.
L'entretien
terminé, le Balafré
va rendre compte au roi.
Il est
certain qu' Henri de Navarre
veut rester à l a Cour .
Le 3
février 1576, Navarre fait dire
qu 'il va chasser en forêt d'Hal
late, au nord de Sen lis .
C'est là
so n habitude .
Accompagné du
lieutenant et du capitaine des
gardes, espions de la reine
mère , il courre le cerf .
Le len
demain matin, il écarte les
deux sbires, les chargeant de
porter un billet au roi, dans
lequel il explique qu 'il ne s up
porte plus les bassesses de la
Cour et préfère donc quitter
Paris .
Henri Ill s'incline.
Le
Béarnais
et ses compagnons
traversent la forêt de Montmo
rency .
Le 5 février , ils franchis-
sent la Seine et galopent vers
l'ouest.
H enri de Navarre est
enfin libre et peut rejoindre les
s iens .
Vers la
réconciliation ?
Pendant les tro is mois su i
vants,
le roi de Navarre donne
l'impression de ne pas vouloir
rejoindre le camp protestant,
il tergiverse.
Son hésitation ne
sera
que de courte durée.
L'ar
rivée de sa sœur Catherine
se mble lui rendre foi en la vic
toire.
Tout en galopant vers
ses amis, H
enri songe au des
tin du royaume de France .
Le
roi H
enri Ill n'a toujours pas
de descendant et sa santé est
précaire.
Monsieur, son frère ,
héritier du trône , ne va guère
mieux .
H enri de Navarre est
certa in dès lors que son avenir
est en route.
Le
Béarnais rejoint l'armée
des Princes, prè s de trente
mille hommes réunis par so n
cousin, le prince Henri de
Condé, et Fran çois d'Alençon.
Le roi ne peut s'opposer à une
telle force.
Aussi, comme l'ar
mée des Princes se trouve à
LES « MALCONTENTS »
Au lendemain de la Saint-Barthélemy se forme
un tiers parti , celui des
« Malcontents », également
appelés « Politiques ».
Catholiques modérés, ils réprouvent les excès de
la Ligue , refusent l 'emprise
de l'Espagne sur le royaume
de France , souhaitent rétablir l'unité du pays
sous l' autorité du roi.
Leurs chefs sont le duc d 'Anjou et les Montmorency.
L'édit de Beaulieu est leur
première grande victoire .
Dans les années à venir,
ils vont favoriser l'avènement d'Henri IV.
Sens , Henri Ill mande à Cathe
rine
de Médicis d 'engager des
pourparlers .
La négociation
s'annonce difficile .
Cepen
dant, las de la guerre, catho
liques et protestants ne veu
lent pas que ces discussions
s'éternisent.
Le 6 mai 1576 , on
signe
l'édit de pacification de
Beaulieu-lès - Loches, dit «paix
de Monsieur ».
Les conditions
en sont très favorables pour
les huguenots .
Les victimes
de la Saint-Barthélemy sont
réhabilitées, le culte protes
tant est autorisé dans les
villes, excepté à Paris , les
hl)guenot s se voient octroyer
huit places de sûreté.
Condé
obtient le gouvernement de
Picardie.
Navarre celui de
Guyenne et six cent mille
livres de dédommagement.
Alençon, quant à lui , accroît
son apanage, avec
la place de
la Charité, le Maine, l'Anjou, la
Touraine et le Berry, et prend
le titre de duc d'Anjou.
L'édit de Beaulieu va modifier
les rapports de forces entre
les parti s.
Le duc d'Anjou ,
comb lé de faveurs, revient
naturellement vers Henri Ill.
Henri de Navarre devient à
cet instant le chef légitime du
parti hu g uenot.
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5 .,.
»
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