Henri II et Catherine de Médicis

« toutefois une habile ma­ nœuvre diplomatique des Médicis et des Valois : les deux familles forment le des­ sein de faire front commun contre le très puissant empe­ reur Charles Quint.

Les jeunes époux Pour Catherine et Henri, com­ mence une nouvelle vie .

Lorsque le jeune prince ne suit pas son père pour guer­ royer ou inspecter le royaume, le couple se plaît à partager les plaisirs de la cour, s'adon­ ne à la musique et reçoit Clé­ ment Marot, Ronsard et les poètes en vogue .

Vive, intelli­ gente et fort cultivée, Catheri­ ne, très complice avec son royal beau-père, s'intègre vite à la cour et gagne l'affection du petit peuple de France .

Trahie par la belle Diane de Poitiers Le 31 mars 1547, à la mort de François (er, Henri monte sur le trône : Deuxième fils du roi, il e~t.

depuis le décès de son frère, le dauphin François (le 10 août 1536) l'héritier de la couronne .

Malgré la lourde tâche qui leur incombe désor­ mais et bouleverse ·Jeur exis­ tence, Catherine et Henri II ac­ cordent le plus de temps pos­ sible à leur vie privée .

Dans l'intimité , l'humeur gaie de Catherine s'accorde parfaite­ ment avec le tempérament plus sombre et réservé de son époux .

La reine voue une grande tendresse au roi qui lui est très attaché .

Deux ombres au tableau : la liaison de son époux avec la belle Diane de Poitiers et l'absence d'en­ fants.

(Il leur faudra en effet at­ tendre onze ans avant que leur premier enfant, le futur François II, ne vienne au mon­ de , suivi de neuf autres frères et sœurs, dont trois mourront en bas âge.) Mais Catherine )'enjouée changera.

Elle deviendra vite cette reine impitoyable, en partie responsable du mas­ sacre de la Saint-Barthélemy.

HENRI, CATHERINE ETDIANE Depuis de nombreuses années, Diane de Poitiers (cl-contre, Le bain de Diane par François Clouet) est la confidente et la conseillère du jeune Henri, de 20 ans son cadet.

En 1538, la dame, réputée pour sa beauté et son Intelligence, devient la maîtresse du futur roi de France.

En toute chose, Diane s'efforce d'œuvrer pour le succès des entreprises de son protégé.

Catherine s'accommode tant bien que mal de cette liaison de notoriété publique.

Henri ne l'aime-t-11 pas tendrement ? En ce qui concerne les affaires du royaume, elle laisse libre champ à l'égérie du prince et accepte de bon gré les conseils de son aînée.

Les deux femmes sont cousines issues de germains, par la famille maternelle de Catherine, les La Tour d'Auvergne.

Diane, au demeurant, pleine de tendresse pour sa petite cousine s'emploie à réunir Henri et Catherine.

C'est elle qui incite le jeune homme à montrer plus d'assiduité à fréquenter le lit conjugal...

Car il faut à tout prix donner un héritier légitime à la couronne.

Chacun des membres de ce trio amoureux tire ainsi parti selon ses intérêts, de cette situation originale.. »