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Henri III monte sur le trône

Publié le 29/08/2013

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henri iii

En ce jour de février 1575, tous les grands du royaume se pressent dans la cathédrale de Reims pour assister au sacre d'Henri III. Quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, le duc d'Anjou, est devenu roi de France, le 30 mai de l'année précédente, à la mort de son frère Charles IX. Dans le choeur de Notre-Dame de Reims, il s'apprête à recevoir la couronne et les onctions.

henri iii

« ] 0 > 0 z séance entre les princes du sang et les pairs du royau­ me ; ajoutons que les musi­ ciens et chanteurs oublient d'exéc uter le Te Deum.

Le roi se rend ensuite au prieuré de Saint-Rémy de Reims mais, épuisé par la longueur des cérémonies, il ne touche pas les écrouelles comme il est d'usage.

LA REINE LOUISE Henri Ill rencontre Louise de Vaudémont, fille de Nicolas de Lorraine, duc de Mercœur et comte de Vaudémont, alors que, se rendant en Pologne, il fait halte en Lorraine.

Issue de la branche cadette d'une Mai­ son ducale, elle est sans fortu­ ne et sans prétention.

Henri, tombé sous le charme de cet­ te jolie jeune femme blonde, discrète et effacée , se sou­ vient d'elle lorsque, devenu roi de France, il lui faut se marier pour assurer la continuité dy­ nastique.

Pleurant son grand amour perdu , Marie de Clèves, le roi refuse d'épouser, comme le souhaite Catherine de Médicis, une princesse de Suède ou la jeune infante Isabelle, âgée de seulement sept ans.

Toujours préoc­ cupée de politique, la reine-mère se lais­ se fléchir, jugeant qu'une alliance avec une princesse de la Maison de Lorraine, · apparentée aux Guise, pourra ramener les ca- 1 tholiques dans le giron · de la couronne .

Pour ge est un conte de fée.

Toute sa vie, elle témoignera son atta­ chement et sa ten­ dresse à cet époux qu'elle admire.

(Ci-contre, portrait de Louise de Un mariage sans amour Le surlendemain, le 15 février, jour de mardi gras, on célèbre le mariage d'Henri Ill et de Louise de Vaudémont.

Henri Ill n'a pas le cœur à la fête.

li n'épouse pas la femme de sa vie.

li faut revenir quelques mois en arrière pour com­ prendre ]'affliction du souve­ rain.

Rappelé de Pologne, dont il était le roi, à la mort de son frère , Henri Ill était alors au comble du bonheur .

li espérait épouser sa maîtresse, Marie de Clèves, princesse de Condé .

Mais le 30 octobre, la jeune femme mourait en couches .

Huit jours durant, Henri hurla de douleur , refusa toute nourri­ ture ...

Le prince enjoué et rieur laissait la place à un homme triste, devenu profondément dévot.

Malgré la peine qu'il ressent toujours, le roi surveille personnellement l'habillement de la mariée .

Perfectionniste, il la veut éblouissante et hous­ pille les tailleurs et joailliers qui s'affairent autour d'elle.

Pa­ tiente, Louise se plie aux vo­ lontés de Sa Majesté .

Avec une bonne grâce charmante, elle se laisse coiffer par son futur époux qui met tant de soin à son ouvrage que la messe de bénédiction doit être repous­ sée au début de l'après-midi.

Henri Ill, le fils chéri de Catheri­ ne de Médicis, est désormais pleinement roi.

Mais dès le dé­ but de son règne, il va devoir affronter une opposition mul­ tiple et virulente : celle des protestants, celle des catho­ liques modérés et des ultra-ca­ tholiques du parti des Guise .

Accueilli par les vivats de la foule à son retour de Pologne, il deviendra rapidement la bête noire du peuple qui méprise ses lubies , son excessive piété, ses tenues excentriques et ses «mignons » qui dilapident le trésor royal.. »

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