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Henri IV et Marie de Médicis : Les noces de Lyon

Publié le 25/08/2013

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Après les splendides cérémonies du mariage par procuration offertes à Florence le 5 octobre 1600 par son oncle le grand-duc Ferdinand ler de Toscane, Marie de Médicis embarque pour Livourne. Escortée d'une suite de deux mille personnes, elle prend place à bord de la magnifique galère royale affrétée par les Florentins, arborant soixante oriflammes, à la poupe recouverte d'or et incrustée de deux cent trente pierres précieuses. Après quinze jours de navigation, les voyageurs sont épuisés par le mal de mer. Marie de Médicis n'en a aucunement souffert, et c'est tout sourires que, le 3 novembre, elle débarque à Marseille.

« gués à Marseille pour ama­ douer la grande-duchesse Christine de Toscane, chargée de remettre sa nièce à son mari, et les agents de Ferdi­ nand 1°', qui ont pour mission de ne donner qu'au roi les caisses de lingots et les sacs de ducats de la dot .

Encore ne savent-ils pas qu 'au même moment le Béarnais file le par­ fait amour avec sa maîtresse Henriette d'Entragues ! Marie l'ignore aussi.

Bien qu 'un peu déçue , elle n 'est pas inquiète.

Son époux n'a -t - il pas multiplié les attentions à UNE NUIT DE NOCES SATISFAISANTE ! Le 9 décembre 1600, dans la soirée, Henri IV arrive à Lyon à l'improviste : on avait annoncé sa venue pour le lendemain seulement.

Il se présente à la porte de Marie de Médicis, elle se jette à ses genoux, il la relève et l'embrasse.

Après cette première rencontre, sans plus de préliminaires, le roi annonce qu 'il partagera le lit de son épouse le soir même.

A Marie, qui prétend attendre la bénédiction du légat pontifical, il réplique que depuis la cérémonie de Florence ils sont mari et femme.

Ces manières cavalières choquent l'entourage de la nouvelle reine, qui doit néanmoins se soumettre et, au bout du compte, l'ambassadeur florentin écrit au grand-duc Ferdinand I " de Toscane que « les choses se sont finalement très bien passées ».

Les époux paraissent « contents l'un de l'autre », notent les chroniqueurs.

Le mariage consommé, Henri IV, affirmant qu 'il a trouvé chez sa femme « des beautés rares et excellentes», les conseillers français et italiens sont soulagés : tout incident diplomatique a été évité, et l'alliance est scellée.

son égard ? Ne lui a-t-il pas envoyé des « poupines », des poupées habillées à la françai­ se, pour la familiariser avec la mode de son nouveau pays ? Elle a foi en ses excuses embarrassées, d' autant qu 'il ne cesse de lui adresser de tendres messages et l'a cha­ leureusement remerciée de lui avoir envoyé , comme le veut la coutume chevaleres­ que , un ruban à ses couleurs : « Je le mettrai sur mon habille­ ment de tête si nous venons à un combat , et donnerai des coups d'épée pour l 'amour de vous. )) Dans le froid de l'hiver, le cor­ tège remonte péniblement la vallée du Rhône .

Ce désagré­ ment est cependant compen­ sé par le triomphe que la cité pontificale d'Avignon réserve à la nouvelle reine de France.

Tandis que, offusquée de l'ab­ sence persistante du roi, la grande-duchesse de Toscane repart pour Florence, Marie fait son entrée à Lyon le 3 dé­ cembre, sous une profusion d'arcs richement ornés, dans une surabondance de devises et de symboles lui rendant hommage .

Mais les Italiens ne manquent pas de noter une certaine pagaille dans le dé­ roulement des honneurs ren­ dus à la souveraine .

Ils y voient ra confirmation de ce qu'on assure dans leur pays : les Français sont décidément des rustres, et leurs organisateurs de fêtes ne sont pas à la hau­ teur des festaiuo/i florentins ! Des cérémonies décevantes Et toujours pas d'Henri IV ! Marie doit se contenter de ses missives et, surtout, d'un su­ perbe collier de diamants d 'une valeur de cent cinquan­ te mille écus, une somme co­ lossale .

Enfin , le 9 décembre, le roi la rejoint au palais de lft!lll,EDITIONS mm ATLAS - .

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