Devoir de Philosophie

Henri IV, un bon père

Publié le 25/08/2013

Extrait du document

 

Le bon roi Henri est au comble du bonheur. Marie de Médicis, sa seconde épouse,

vient de lui donner un fils. La succession au trône est enfin assurée ! Le peuple est en liesse et les cloches sonnent à toute volée. Et pour cause, depuis quarante ans, on n'avait pas vu de dauphin en France.

NT é sous le signe de la Ba-IN lance, un heureux signe qui promet un roi juste, l'héritier de la couronne arrache des larmes de joie à Henri IV.

Père de quinze enfants, Henri IV savait être un père

à la fois sévère, attentif

et affectueux. Devant les

Grands du royaume,

il n'hésitait pas à se mettre

à quatre pattes, quitte à provoquer leur réprobation. Ci-dessus, Henri IV jouant avec ses enfants au moment où l'ambassadeur d'Espagne est admis en sa présence, par le peintre Ingres (1817).

« extraction ne sont pas élevés par leurs parents, qui en confient la garde à un aréopa­ ge de nourrices , gouvernantes puis précepteurs.

Ils n'accor­ dent que de brefs instants à leur progéniture .

Henri IV, lui, préconise la manière forte .

Aussi demande-t-il aux per­ sonnes chargées de sa sur ­ veillance de «le fouetter toutes les fois qu'il fera l'opi­ niâtre ou quelque chose de mal » .

Il faut dire que le petit Louis XIII fait preuve d'un tempérament fougueux et co­ léreux que son père entend bien canaliser .

Les séances de fouet, fort pratiquées alors, n'empêchent pas père et fils d'être unis par une profonde tendresse .

Car Henri IV , père «fouettard», est aussi un père particulièrement aimant, un père qui se fait appeler «pa­ pa» en dépit de son haut rang, et qui ne rechigne jamais à donner de son temps pour le seul plaisir de jouer avec son fils .

Ensemble, ils savourent la joie simple d'une baignade, se promènent en amis ou se livrent à des simulacres de combat au corps à corps dans des éclats de rire .

Une com­ plicité que réprouve Ma- rie de Médicis, mère sévère et froide que Louis XIII congé­ diera des affaires de l'État dès qu 'il atteindra la majorité .

Famille nombreuse Si Marie de Médicis accouche dans la liesse, heureuse de donner à la France son héritier royal, sa joie ne dure pas.

En effet , alors que Louis n'a pas encore un mois, on vient lui apprendre que le roi va de nouveau être père ...

Mais la mère cette fois est Henriette d'Entragues, la nouvelle maî­ tresse du roi, celle que son en­ tourage s'est empressé de lui faire rencontrer afin qu'il ou­ blie la belle Gabrielle d'Es­ trées décédée quelque temps plus tôt .

Le nouveau-né se prénomme Gaston-Louis .

Ce qui ne l'empêchera pas d'avoir d'autres enfants avec Marie ...

En 1602, naît Elisabe­ th ; en 1606, Christine ; en 1607, Nicolas, en 1608, Gaston ; en 1609, Henriette.

Mais à chaque fois que Marie met un enfant au monde, le scénario se EDITI ONS ATLAS répète : la reine apprend la naissance d'un enfant illégiti­ me de son époux avec l'une de ses maîtresses du moment .

Avec Gabrielle d'Estrées, il a trois enfants ; avec Catherine Henriette d'Entragues, il en aura trois autres ; avec Jacque­ line de Bueil, il aura un fils; de Charlotte des Essarts, deux filles .

En tout, le roi-papa aura quinze enfants ! Marie ne dé­ colère pas .

Sa rancceur est d'autant plus vive qu'Henri a choisi de réunir tous ses en­ fants, légitimes ou non, dans le château de Saint-Germain-en­ Laye, à proximité de Paris, his­ toire qu 'ils respirent le bon air mais aussi qu 'ils puissent les voir une fois par semaine.

C'est aussi, dans son .

esprit, une bonne façon d'entraîner Louis à l'exercice du pouvoir.

C'est à lui, l'aîné et futur roi, qu'incom­ be la tâche de faire régner la bonne entente entre ses frères et sceurs, ses premiers sujets.

L' a n n o n ce d e 1 ' a s s a s s i n a t d'Henri IV va profondément ébranler les petits, et tout par­ ticulièrement Louis, qui aura du mal à faire son deuil des moments de bonheur parta- gés avec ce père si atypique pour son siècle .... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles