Inde : les paradoxes du développement économique
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
2. Industrie de pointe et production de masse
Le dilemme du développement industriel de l’Inde peut être posé ainsi : entre le rouet (allusion à l’artisanat textile) et l’ordinateur (une industrie nationale d’informatique ?).
► A. Une politique d’industrialisation
La colonisation a détruit l’artisanat mais doté le pays d’une bourgeoisie d’affaires dans le textile à Bombay et à Calcutta. Pour accélérer l’industrialisation, l’État instaure le protectionnisme et favorise le développement du secteur public et la planification à partir de 1951.
L’Industrial Policy Resolution divise l’industrie en trois catégories :
- les industries nationalisées : énergie, acier, chemins de fer... ;
- les industries à forte participation de l’État : chimie, biens d’équipements ;
- un secteur privé pour les autres domaines, capable de s’adapter rapidement.
Le principe de l’économie mixte permet à l’État de détenir 60 % du capital industriel et de jouer un rôle moteur grâce aux nationalisations et à la planification indicative. Cette dernière a d’abord favorisé l’industrie lourde, avec la coopération soviétique et occidentale. Aujourd’hui l’orientation s’engage vers la diversification industrielle en milieu rural et l’accueil des entreprises étrangères.
► B. Une industrie diversifiée
Aujourd’hui l’Inde couvre une grande partie de ses besoins industriels en biens d’équipement, en matériel de transport, en engrais chimiques et produits pharmaceutiques. Le marché est dominé par les produits « made in India ». Cette industrie longtemps protégée est en grande partie obsolète et en cours de modernisation.
La croissance industrielle reste forte (9 %) et l’industrie représente 29 % du PIB, regroupant 12 % de la population active, en grande partie dans les petites entreprises industrielles. Celles-ci connaissent un véritable boom car un nombre énorme de travailleurs effectuent pour leur compte ou en sous-traitance des travaux de production dans des conditions non réglementées : c’est ce qu’on appelle le secteur informel.
Les services représentent 40 % du PIB et regroupent 23 % de la population active avec une administration pléthorique.
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1.
AGRICULTURE MODERNE ET TRADITIONNELLE
....
A.
Une modernisation accélérée : la révolution verte
Dans les campagnes, on assiste au succès de l a révolution verte (meilleures semences, irrigation, engrais et mécanisation pour accroître
le s rendement s).
La production de céréales triple, passant de 55 millions
de tonnes en 1950 à 170 en 1990.
Les progrè s sont dus aux nouvelles
techniques de production popularisées par la révolution verte et aux tra
vaux d'infrastructure effectués dans le cadre d 'importants inves tissement
publics.
Ces mutation s s'effectuent principalement dans les régions les
plus favorables tandis
que la misère profonde se maintient dans les
régions les plus difficiles à moderniser .
....
B.
Une importante production agricole
L'Inde est au 1er rang mondial pour le sucre, le thé, le millet, le sorg ho,
au 2° rang pour le riz, au 4° pour le blé et le coton.
Le chepte l indien est
le plus grand du monde avec 200 millions de bovins , 100 millions de
chèvres, 55 millions de moutons.
On observe donc une croissance constante de la production agrico le de 2,5% par an depuis 1950 .
Cette croissance est d 'ailleurs plus rapide pour
les grains (riz , blé, maïs ) que pour le coton et les oléagineux.
L'agricultu
re représente 31 % du Pm national et occupe 65 % de la population, en
revanche la part des produits agricoles n 'entre que pour 18% dans le
total des exportations contre 35 % en 1970.
Le thé par exemp le dont
l ' Inde fournissait le tiers du marché mondial ne fait plus que 15 %.
....
C.
La fragilité du développement agricole
Après plusieurs années d'auto-suffisance permettant la constitut io n de 30 millions de tonnes de réserves céréalières, les mauvaises récoltes
s'accumulent, liées à la sécheresse du Nord-Ouest (30% des surfaces du
pays éprouvées) et aux inondations de la basse vallée du Gange , qui
entraînent
un déficit final de 10%.
Dans les années normales , la balance
agricole peut devenir excédentaire, mais la situation reste fragile.
La révolution
verte entraîne des déséquilibres entre le Nord-Ouest qui se
modernise et l'Est qui s'appauvrit.
E lle enrichit les paysans aisés qui uti
lisent des crédits et investissent.
Les petits propriétaires n 'ont pas de sur
faces suffisantes pour engager une production plus rationnelle.
Les trans
formations agrico les sont coûteuses en engrais, en pesticides.
Les risques
de pollution et de dépendance s'élèvent (exemple : la tra
gédie de Bho
pal) .
Comment vaincre les dégâts réalisés par les insectes , les rats, et sur
monter la déficience des transports ?
En vingt ans, les
progrès agricoles apparaissent spectaculaire s, la
Les pays en développement.
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