Indiens d'Amazonie
Publié le 18/02/2012
Extrait du document
Selon l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, plus de 2 millions d'Indiens descendant des « hautes civilisations « vivaient au Brésil lors de la conquête. Un recensement du Service de protection de l'Indien (SPI) n'en comptait plus que 150 000 en 1950. En 1976, on évalue la population indienne à 100 000 environ, dont les 60 000 sylvicoles et nomades amazoniens. Comme dans le reste de l'Amérique, les maladies européennes, l'assimilation et les massacres expliquent l'affaiblissement de ce groupe ethnique. Le spécialiste des Indiens Robert Jaulin ...
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remplacer la SPI, tente alors une
action positive.
Une
mission de la Croix-Rouge Internationale, autorisée à
enquêter en 1970, fait l'éloge de son oeuvre.
Mais elle ne
peut que constater
l'absence de services de santé et la
pénurie de véritables spécialistes
des questions indiennes.
Les frères
Orlando
et
Claudlo Villas Boas,
qui ont consa-
cré leur vie à établir des contacts pacifiques avec les
tribus de l'Amazonie et du Mato Grosso, font exception.
Bien qu'ils soient parvenus à obtenir la création de
deux « zones protégées »
(parc national de Xingu), ils ont
renoncé à leur travail, affirmant que la seule «
Intégra-
tion »
des Indiens à notre civilisation amène leur anéan-
tissement.
La FUNAI a d'ailleurs dénoncé les ravages de
la tuberculose, de la grippe et de la malnutrition chez
les
36 tribus survivantes,
dont elle redoute la totale dis-
parition.
Le péril s'est aggravé avec les
plans de dévelop-
pement
de l'Amazonie et du Mato Grosso : en effet, le
réseau transamazonien
coupe en deux le parc national de
Xingu.
5 La création de
Brasilla
avait déjà fait reculer les zones
indiennes situées entre les rivières Araguaia et Xingu.
Ce processus apparaît d'autant plus
irréversible
que le
directeur même de la FUNAI, le général
Bandelra de
Mello,
a assuré que « l'assistance aux Indiens ne devait
pas retarder le développement ».
On peut donc craindre
que la nouvelle fièvre suscitée par la
conquête de l'Ama-
zonie,
la volonté de défrichement à tout prix des dirigeants
brésiliens, n'aient déjà condamné à mort les dernières\
tribus indiennes.
Il existe même un projet de l'Institut
Hudson, des États-Unis, pour modifier complètement le
coeur du continent par la création d'un
système
de
grands lacs,
qui ferait communiquer l'Amazone, l'Orénoque
et les fleuves du Sud..
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