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Indonésie.

Publié le 15/04/2013

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Indonésie. 1 PRÉSENTATION Indonésie, en indonésien Indonesia, pays insulaire d'Asie du Sud-Est, formé de plus de 13 677 îles, dont près de la moitié sont inhabitées. Sa capitale est Jakarta. L'Indonésie s'étend sur 5 000 km d'ouest en est, dans les mers équatoriales. Elle comprend les îles de la Sonde (Sumatra, Java, Madura, Bali, Lombok, Sumbawa, Sumba, Florès et la partie occidentale de l'île de Timor), une grande partie de l'île de Bornéo (Kalimantan), l'île de Célèbes (ou Sulawesi), l'archipel des Moluques, ainsi que la partie occidentale de l'île de Nouvelle-Guinée (Irian Jaya). L'Indonésie possède une frontière terrestre avec la Malaisie, sur l'île de Bornéo, et avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, sur l'île de Nouvelle-Guinée. Les frontières maritimes sont la mer de Chine méridionale, la mer de Célèbes et l'océan Pacifique au nord, l'océan Indien à l'ouest et au sud, et la mer de Timor au sud-est, qui sépare l'Indonésie du nord de l'Australie. L'île de Sumatra est séparée de la péninsule de Malacca par le détroit de Malacca, et de l'île de Java par le détroit de la Sonde. Les îles de Bornéo et de Célèbes sont séparées par le détroit de Makassar. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief L'Indonésie a une superficie totale de 1 904 570 km². Formé d'une succession d'arcs tectoniques tertiaires et quaternaires, l'archipel indonésien présente des reliefs très accidentés. L'arc interne de la Sonde comprend les grandes îles de Sumatra et de Java, ainsi qu'une partie des petites îles de la Sonde. L'arc externe est situé à l'ouest des côtes de Sumatra (archipel de Mentawai) jusqu'aux îles Timor, Buru et Seram. Une chaîne de montagnes volcaniques s'élevant à plus de 3 600 m s'étend ainsi, d'est en ouest, de Sumatra à Timor. Les points culminants sont le Kerinci (3 805 m), situé à Sumatra, dans les monts Barisan, et le Semeru (3 676 m), à Java. Le Puncak Jaya (5 030 m), situé dans la chaîne du Sudirman, en Irian Jaya, constitue le point culminant de la république d'Indonésie. Les îles de Bornéo, Bangka et Belitung correspondent, quant à elles, à l'extrémité méridionale du vieux socle immergé de la plate-forme de la Sonde. Les plaines les plus importantes se trouvent à Sumatra, Java, Bornéo et en Irian Jaya. Pendant des siècles, les coulées volcaniques ont façonné des sols fertiles sur les basses terres, notamment à Java. L'archipel indonésien connaît une forte activité volcanique et sismique. On recense 128 volcans en activité comme le Krakatau, îlot volcanique situé entre Java et Sumatra, dont l'explosion en 1883 a entraîné un gigantesque raz de marée. L'une des secousses sismiques les plus récentes a frappé, en 1992, l'île de Florès, faisant 2 000 victimes ; un autre tremblement de terre a secoué Sumatra en février 1994, tuant 180 personnes. 2.2 Climat Traversé par l'équateur, l'Indonésie connaît, selon les îles, un climat tropical ou équatorial. C'est l'un des pays les plus chauds et les plus humides de la planète. La zone équatoriale (Sumatra, Bornéo, Célèbes, Irian Jaya), au climat très humide, ne connaît qu'une très courte saison sèche. Dans la zone tropicale (Java, Bali, petites îles de la Sonde), la saison humide alterne avec une longue saison sèche (six mois environ). Dans les petites îles de la Sonde, le climat présente même un caractère semi-aride. L'archipel est affecté par deux moussons, l'une de novembre à mars, accompagnée de fortes pluies, et qui constitue la saison la plus humide, et une autre, de juin à octobre. L'Indonésie ne connaît pas les typhons qui ravagent périodiquement l'Asie du Sud-Est, à l'exception de l'île de Timor. Les variations annuelles des températures sont faibles : de 24 à 26 °C en moyenne, la température ne descendant jamais en dessous de 20 °C, sauf en montagne. Il n'y a pas de saison définie. C'est le régime des pluies qui introduit des variations : la pluviosité annuelle moyenne oscille entre 1 780 et 3 175 mm en plaine et peut atteindre 5 000 mm dans les régions montagneuses de Kalimantan, où tous les mois sont pluvieux. 2.3 Végétation et faune Presque 46 p. 100 du territoire indonésien est couvert de forêts équatoriales ou tropicales et de savanes arborées, surtout concentrées à Kalimantan, Sumatra et dans l'est de l'archipel. L'essence dominante est le Dipterocarpus, un arbre dont la hauteur varie de 35 à 55 m et dont on tire une huile siccative. L'Indonésie compte environ 2 500 espèces d'arbres et près de 5 500 espèces végétales à fleurs. L'île de Bornéo, notamment, détient l'un des écosystèmes les plus riches au monde (800 espèces d'arbres). Cette flore indo-malaise, très ancienne, a été favorisée par l'existence de ponts terrestres reliant les îles à certaines époques de l'histoire géologique de l'archipel de la Sonde. Elle s'atténue à l'est, l'Irian Jaya faisant déjà partie du monde australien. En altitude, une forêt d'étage montagnard peut subsister jusqu'à 3 500 m et comprend des espèces comme le chêne. C'est une forêt humide, perpétuellement plongée dans le brouillard et qui correspond au nebelwald des botanistes et des géographes. La faune indo-malaise est riche et bien représentée à Java, Sumatra et Bornéo : singes, cerfs, crocodiles, rhinocéros, éléphants, ours, paons, etc. Mais certaines espèces sont particulières à chaque île. On ne trouve l'orang-outang qu'à Sumatra et à Bornéo ; le tigre et la panthère à Sumatra et Java ; le buffle sauvage à Java et Kalimantan ; le nasique à Bornéo ; on ne trouve l'éléphant, le tapir et le siamang (gibbon noir) qu'à Sumatra. Au sud, à Célèbes et aux Moluques, la faune réunit à la fois des espèces asiatiques et australiennes. En Irian Jaya vit une grande variété d'oiseaux, et sur l'île de Komodo le fameux varan (lézard pouvant atteindre 3 m). De mai à décembre 1997, des incendies épars d'une très grande ampleur ont touché l'ensemble des provinces indonésiennes. L'origine est attribuée aux méthodes sauvages de déboisement pratiquées dans les forêts tropicales. Les feux déclenchés ont été attisés par une sécheresse exceptionnelle liée au phénomène atmosphérique El Niño. L'ensemble des foyers n'a pas pu être éteint et en 1998, certains feux continuaient de dévaster la forêt. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ Les îles de la Sonde ont connu des vagues successives de peuplements qui ont donné lieu à une mosaïque de peuples et de langues. Les populations sont pour la plupart d'origine indo-malaise et deutéro-malaise. Rien qu'à Sumatra, quatre groupes ethniques, constitués de quinze peuples différents, se partagent l'île : les Atchinais, les Garos, les Bataks et les Minangkabaus. À Java, les Javanais proprement dits occupent le centre de l'île, tandis que les Sundanais peuplent le pays de Sunda ; les Madurais sont représentés à Java et à Madura ; les Balinais occupent une place à part d'un point de vue religieux, l'hindouisme étant la religion dominante de l'île de Bali. Bornéo est peuplée par les Dayaks, Célèbes par des peuples proto-malais, les Alfours, les Toradjas, les Manadais, les Bugis et les Macassars, ces deux derniers étant des peuples d'origine deutéro-malaise. Les Moluques sont habitées par les Alfours et les Amboinais (christianisés). L'Irian Jaya est le domaine des Papous, qui sont près d'un million. Plusieurs millions de Chinois vivent aussi en Indonésie. 3.1 Démographie L'Indonésie arrive au quatrième rang mondial pour la population, avec 237 512 360 habitants en 2002, soit une densité de 130 habitants au km2. Près de 50 p. 100 des Indonésiens vivent à Java (plus de 102 millions d'habitants en 2000) et à Madura (environ 3 millions d'habitants), qui sont parmi les régions les plus densément peuplées du monde. En 1995, Sumatra comptait 40,8 millions d'habitants et Célèbes environ 13,7 millions. Le taux de croissance annuelle de la population est actuellement de 1,18 p. 100. La mortalité infantile (31 p. 1 000) reste encore élevée. En 2008, le taux de natalité était de 19,20 p. 1 000, le taux de mortalité de 6,20 p. 1 000, et l'indice de fécondité à 2,34 enfants par femme. L'espérance de vie, estimée à 70,5 années, est la plus basse des pays insulaires d'Asie du Sud-Est. La population indonésienne est jeune, la part des moins de 15 ans s'élevant à 28,4 p. 100 et celle des personnes âgées de 65 ans et plus à 5,8 p. 100 seulement. 3.2 Découpage administratif et villes principales L'Indonésie est divisée en 27 provinces, 2 régions spéciales -- Aceh et Yogyakarta -- et 1 district spécial pour la capitale, Jakarta. Les 27 provinces sont : Bali, Banten, Bengkulu, Gorontalo, Jambi, Java-Centre, Java-Est, Java-Ouest, Irian Jaya, Kalimantan-Centre, Kalimantan-Est, Kalimantan-Sud, Kalimantan-Ouest, Kepulauan Bangka Belitung, Lampung, Moluques, Moluques du Nord, Nusatenggara-Est, Nusatenggara-Ouest, Riau, Sulawesi-Centre, Sulawesi-Nord, Sulawesi-Sud, Sulawesi-Sud-Est, Sumatra-Nord, Sumatra-Sud et Sumatra-Ouest. Chacune des 27 provinces est administrée par un gouverneur, ainsi que par des organismes administratifs et législatifs locaux. Les provinces sont divisées en districts (357 en 2004), qui sont à leur tour divisés en sous-districts et en communes. L'Indonésie a procédé en 2001 à une importante décentralisation, entraînant un transfert du pouvoir politique et fiscal du gouvernement central aux districts. Les villes les plus importantes d'Indonésie sont situées à Java. Jakarta, avec une population de 9 341 400 habitants en 1997, est la capitale et le principal centre commercial et industriel du pays. Les autres grandes villes de Java sont Surabaya (2 743 400 habitants), Bandung (2 429 000 habitants) et Semarang (1 366 500 habitants). La première ville de Sumatra est Medan (1 942 000 habitants). Palembang vient ensuite, avec 1 394 300 habitants. Ujung Pandang, à Célèbes, Yogyakarta, à Java, et Banjarmasin, à Kalimantan, accueillent moins d'un million d'habitants. 3.3 Institutions et vie polit...

« du monde.

En 1995, Sumatra comptait 40,8 millions d’habitants et Célèbes environ 13,7 millions. Le taux de croissance annuelle de la population est actuellement de 1,18 p.

100.

La mortalité infantile (31 p.

1 000) reste encore élevée.

En 2008, le taux de natalité étaitde 19,20 p.

1 000, le taux de mortalité de 6,20 p.

1 000, et l’indice de fécondité à 2,34 enfants par femme.

L’espérance de vie, estimée à 70,5 années, est la plus basse despays insulaires d’Asie du Sud-Est.

La population indonésienne est jeune, la part des moins de 15 ans s’élevant à 28,4 p.

100 et celle des personnes âgées de 65 ans et plusà 5,8 p.

100 seulement. 3.2 Découpage administratif et villes principales L’Indonésie est divisée en 27 provinces, 2 régions spéciales — Aceh et Yogyakarta — et 1 district spécial pour la capitale, Jakarta.

Les 27 provinces sont : Bali, Banten,Bengkulu, Gorontalo, Jambi, Java-Centre, Java-Est, Java-Ouest, Irian Jaya, Kalimantan-Centre, Kalimantan-Est, Kalimantan-Sud, Kalimantan-Ouest, Kepulauan BangkaBelitung, Lampung, Moluques, Moluques du Nord, Nusatenggara-Est, Nusatenggara-Ouest, Riau, Sulawesi-Centre, Sulawesi-Nord, Sulawesi-Sud, Sulawesi-Sud-Est,Sumatra-Nord, Sumatra-Sud et Sumatra-Ouest. Chacune des 27 provinces est administrée par un gouverneur, ainsi que par des organismes administratifs et législatifs locaux.

Les provinces sont divisées en districts (357en 2004), qui sont à leur tour divisés en sous-districts et en communes.

L’Indonésie a procédé en 2001 à une importante décentralisation, entraînant un transfert dupouvoir politique et fiscal du gouvernement central aux districts. Les villes les plus importantes d’Indonésie sont situées à Java.

Jakarta, avec une population de 9 341 400 habitants en 1997, est la capitale et le principal centre commercialet industriel du pays.

Les autres grandes villes de Java sont Surabaya (2 743 400 habitants), Bandung (2 429 000 habitants) et Semarang (1 366 500 habitants).

Lapremière ville de Sumatra est Medan (1 942 000 habitants).

Palembang vient ensuite, avec 1 394 300 habitants.

Ujung Pandang, à Célèbes, Yogyakarta, à Java, etBanjarmasin, à Kalimantan, accueillent moins d’un million d’habitants. 3.3 Institutions et vie politique L’Indonésie est une république constitutionnelle.

Elle a proclamé en 1945 son indépendance vis-à-vis des Pays-Bas, qui ont reconnu la République fédéraleindonésienne (RIS) en 1949.

L’année suivante, le système fédéral était aboli et le pays devenait une république unitaire.

Trois Constitutions provisoires ont défini la formedu gouvernement d’Indonésie.

La première a été proclamée en 1945, la deuxième publiée en février 1950 et la troisième votée par la Chambre des représentants enaoût 1950.

En 1959, la Constitution de 1945 a été rétablie par décret présidentiel. Compte tenu de la taille du pays, de sa configuration insulaire et morcelée, et de sa diversité ethnique, la création puis le maintien de l’unité nationale ont toujoursconstitué une priorité pour les dirigeants indonésiens.

À cette fin, la Constitution établit les cinq idéaux qui doivent fonder la philosophie du système politique indonésien(philosophie du Pancasila ou Cinq Piliers), à savoir la croyance en Dieu, l’humanisme, le nationalisme, la souveraineté du peuple et la justice sociale. La Constitution indonésienne a fait l’objet d’importants amendements en 2002, dans le cadre des réformes démocratiques entreprises à la suite de la chute du dictateurSuharto, resté à la tête du pays de 1967 à 1998.

Ces réformes instituent notamment l’élection au suffrage universel direct du chef de l’État et le bicaméralisme auParlement. 3.3. 1 Pouvoir exécutif Le chef de l’exécutif est le président, élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.

Le président de la République est à la fois le chef de l’État et le chef dugouvernement.

Il a un pouvoir étendu et peut gouverner par décret en cas d’urgence.

C’est lui qui nomme et dirige les ministres. Avant la révision constitutionnelle de 2002, le président était élu par l’Assemblée consultative du peuple, le Madjelis Permusyawaratam Rakyat (MPR), qui comprenait, outredes membres élus, des représentants des forces armées.

La réforme constitutionnelle de 2002 a modifié la structure du MPR en instituant le suffrage universel pourl’élection de la totalité de ses membres. 3.3. 2 Pouvoir législatif Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement bicaméral, le Madjelis Permusyawaratam Rakyat (MPR), constitué de la Chambre des représentants (Dewan PerwakilanRakyat, DPR), et d’une assemblée régionale, la Chambre des représentants régionaux (Dewan Perwakilan Daerah, DPD).

Le DPR est formé de 550 membres élus pour cinqans au suffrage universel.

Il approuve les lois et peut soumettre des projets de loi au président pour ratification.

Le DPD est composé de 128 membres élus au suffrageuniversel pour un mandat de cinq ans. 3.3. 3 Partis politiques L’Indonésie compte trois grands partis politiques (les seuls autorisés à participer aux scrutins électoraux avant 1998).

Le plus important est le Golkar (abréviation deGolongan Karya, fédération de « groupes fonctionnels »), l’ancien parti unique créé en 1964.

Les autres sont le parti Persatuan Pembangunan, (PPP, « Parti de l’unité pour ledéveloppement »), datant de 1973, qui est une coalition musulmane, et le Parti démocratique indonésien de lutte (PDI-P, 1973), représentant des groupes nationalistes etchrétiens, dont est issue la présidente Megawati Sukarnoputri, qui a présidé le pays de 2001 à 2004. La NU, Nahdatul Ulama (« Renaissance des ulémas »), si elle n’est pas à proprement parler un parti politique, est l’organisation confessionnelle musulmane la pluspuissante, avec 30 millions de membres.

Le Parti communiste indonésien (PKI), autrefois très influent, a été interdit en 1966 et n’a subsisté que clandestinement sous lerègne de Suharto. La légalisation du multipartisme, en juin 1998, tout de suite après la chute de Suharto, a favorisé l’apparition de nombreux nouveaux partis, en particulier le Partidémocrate (PD), dont le leader Susilo Bambang Yudhoyono a remporté l’élection présidentielle de 2004. 3.3. 4 Défense nationale Les forces armées d’Indonésie ont été unifiées en 1967 et placées sous l’administration du ministère de la Défense et de la Sécurité, lui-même contrôlé par le président sousle règne de Suharto.

Depuis lors, l’institution militaire a exercé un contrôle décisif sur l’Indonésie.

L’armée de terre, la marine et l’armée de l’air totalisent 302 000 hommesen 2004. 3.4 Langues et religions La liberté de religion est garantie par la Constitution.

L’islam est pratiqué par plus de 85 p.

100 de la population.

Parmi les autres groupes religieux, on compte plus de17 millions de chrétiens, surtout des protestants, et plus de 1,5 million de bouddhistes, dont la plupart sont d’origine chinoise.

L’hindouisme, supplanté par l’islam, estdemeuré très présent à Bali.. »

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