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Innocent III

Publié le 27/02/2008

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Lothaire de Segni, de la famille des comtes de Segni, monté sur le trône de saint Pierre le 8 janvier 1198, est considéré à juste titre par les historiens comme le plus grand pape du Moyen Âge. Né en 1160 ayant étudié la théologie à Paris et le droit canonique à Bologne, il avait, avant son élection, fait carrière à la Curie et avait été nommé cardinal en 1190. Intellectuel et homme d'action, il apparaît comme un personnage toujours soucieux d'être bien informé avant de prendre des décisions, mais prompt à arrêter celles-ci avec la plus ferme vigueur et à les faire appliquer avec la plus vive autorité. Le programme de son pontificat est simple et ambitieux. Prenant conscience de la situation politique de l'Occident marqué par les prétentions de l'empereur et par l'affermissement des monarchies française et anglaise, rendu inquiet par les progrès de l'hérésie et les critiques adressées au clergé, il veut exalter au mieux le prestige et la puissance du Saint-Siège de façon à renforcer la cohésion temporelle et spirituelle de la Chrétienté sous son autorité suprême. Mais il n'entend pas exercer celle-ci d'une façon directe ; bien au contraire, il laisse aux rois le plein exercice de leur juridiction propre dans la mesure où leur action ne constitue pas un danger pour la liberté ecclésiastique ou pour la morale chrétienne.

« D'origine noble, Lotario di Signi suit des études de théologie et de droit canonique à Paris et Bologne.Chanoine de l'église Saint-Pierre de Rome vers 1185, il est nommé cardinal-diacre à 30 ans par le papeClément III, son oncle maternel.

Huit ans plus tard, il accède à la chaire de Saint-Pierre, à la mort deCélestin III.

Représentant intransigeant des thèses universalistes présentées par Grégoire VII, il ne cessed'intervenir dans les affaires temporelles.

Il profite ainsi de la mort de l'empereur Henri VI (1197) pourimposer sa suzeraineté à la reine Constance et la mise sous tutelle de son fils, Frédéric, assurant ainsi sadomination sur l'Italie.

Arbitre de l'empire, il apporte son soutien à Philippe Auguste contre son ancienprotégé Othon, battu à Bouvines en 1214.

Innocent III intervient également dans les affaires anglaises.Sous la menace de l'excommunication, Jean sans Terre est contraint en mai 1213 de remettre sonroyaume au Saint-Siège.

Sa volonté de mettre en vassalité les différentes royautés européennes seheurte à certaines résistances, notamment de la part de Philippe Auguste.

Sous son inspiration, laquatrième croisade rapidement détournée de ses buts originels, est un échec retentissant.

En Europe,Innocent III mène une lutte sans réserve contre les hérésies.

Après avoir prêché la persuasion, il lance lacroisade contre les Albigeois en terre occitane.

Quelques années plus tard, il en condamne néanmoins lesexcès.

Le IVe concile de Latran en 1215 marque l'apogée de son pontificat et de la papauté médiévale.Soucieux de réformisme, il soutient les nouvelles formes d'apostolats mises en pratique par les ordresmendiants, franciscains et dominicains.

Il meurt en 1216.

Innocent III Lothaire de Segni, de la famille des comtes de Segni, monté sur le trône de saint Pierre le 8 janvier 1198, estconsidéré à juste titre par les historiens comme le plus grand pape du Moyen Âge.

Né en 1160 ayant étudié lathéologie à Paris et le droit canonique à Bologne, il avait, avant son élection, fait carrière à la Curie et avait éténommé cardinal en 1190.

Intellectuel et homme d'action, il apparaît comme un personnage toujours soucieux d'êtrebien informé avant de prendre des décisions, mais prompt à arrêter celles-ci avec la plus ferme vigueur et à les faireappliquer avec la plus vive autorité. Le programme de son pontificat est simple et ambitieux.

Prenant conscience de la situation politique de l'Occidentmarqué par les prétentions de l'empereur et par l'affermissement des monarchies française et anglaise, rendu inquietpar les progrès de l'hérésie et les critiques adressées au clergé, il veut exalter au mieux le prestige et la puissancedu Saint-Siège de façon à renforcer la cohésion temporelle et spirituelle de la Chrétienté sous son autorité suprême.Mais il n'entend pas exercer celle-ci d'une façon directe ; bien au contraire, il laisse aux rois le plein exercice de leurjuridiction propre dans la mesure où leur action ne constitue pas un danger pour la liberté ecclésiastique ou pour lamorale chrétienne. C'est ce qu'expriment ses théories politiques.

S'inspirant des canonistes bolonais de la fin du XIIe siècle etspécialement de son maître Huguccio, il estime que l'empereur et les rois tiennent directement leur pouvoir de Dieu,mais qu'ils ont un office inférieur en nature et dignité à celui du pontife romain, lui aussi choisi par Dieu.

Cesmonarques accomplissent librement leurs fonctions en les exerçant pleinement dans le domaine qui leur estparticulier.

Toutefois, le pape, qui a la souveraineté suprême dans la Chrétienté parce qu'il est le vicaire du Christ-Dieu, peut, en des circonstances exceptionnelles, se substituer à eux ou prendre des mesures à leur encontre : soitlorsqu'ils pèchent très gravement, soit lorsqu'il n'existe ici-bas aucune autre autorité constituée pour décréter lesdécisions nécessaires. Pour réaliser un tel programme conformément à ces conceptions théocratiques, il fallait d'abord obtenir de l'Empirequ'il renonçât à la domination directe de l'Italie afin de préserver la liberté de l'État pontifical.

Sur ce pointfondamental, Innocent III eut une chance insigne.

Au printemps 1198 en effet, les princes-électeurs d'Allemagne neparvinrent pas à se mettre d'accord : les uns élurent Philippe de Souabe, frère de l'empereur défunt Henri VI ; lesautres le Welf Otton de Brunswick.

Cette double élection, qui entraîna la guerre civile, empêcha donc l'empereurd'intervenir dans la péninsule.

Bien plus, chaque candidat sollicitant du pape la confirmation de sa désignation et lecouronnement, celui-ci devint l'arbitre de l'Empire et exerça, en cette circonstance extraordinaire, son pouvoirsuprême.

Il se garda de choisir Philippe, représentant de la dynastie Staufen qui, depuis Frédéric Barberousse(1152), avait sans cesse menacé le Saint-Siège, et confirma Otton, après avoir reçu de lui à Neuss promesse delarges concessions territoriales en Italie.

Mais, quelques années plus tard, Philippe ayant été assassiné (1208) iln'hésita pas à s'opposer à l'empereur qui avait renié ses engagements ; il l'excommunia et obtint d'une dièteallemande qu'il fût déposé et que fût élu à sa place le jeune Frédéric II, fils d'Henri VI et roi de Sicile.

Otton résistarudement ; il échoua finalement lorsque, ayant élargi son entreprise à l'échelle de la Chrétienté, il fut vaincu àBouvines par le roi de France Philippe Auguste (1214). Ces événements laissèrent au pontife une grande liberté d'action dans la péninsule.

Ainsi fut menée à bien unepolitique territoriale qui consista, en "récupérant" toutes les terres sur lesquelles le Saint Siège pouvait avoir desdroits, à agrandir l'État pontifical qui engloba désormais, outre le noyau primitif en basse Toscane, Ombrie, Campanieet Sabine, la Marche d'Ancône, le duché de Spolète et la Romagne.

De plus, l'Église romaine entendit contrôler lereste de l'Italie ; elle intervint partout, pratiquant le plus souvent à l'encontre des villes une politique conservatrice,opposée à la montée rapide du patriciat bourgeois et favorable à la noblesse traditionnelle. A l'égard des autres États, Innocent III adopta, quand il fallut, une attitude autoritaire.

Il jeta l'interdit sur le. »

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