Insurrection de Varsovie (seconde guerre mondiale).

« Insurrection de Varsovie Il L'Armée rouge reste en retrait Le soulèvement des combattants libres de l'armée polonaise métropolitaine à Varso­ vie, commencé le 1"' août 1944, ne semble tout d'abord être entrepris qu'en vue d'un succès immédiat, fût-il sanglant et péniblement remporté.

L'armée métro­ politaine à Varsovie se composait de 34000 hommes et de 4000 femmes, auxquels s'ajoutaient 11 000 unités des forces stationnées dans les environs.

En face, les Allemands possédaient cepen­ dant une garnison presque équivalente de 40000 unités, mieux équipée, avec une défense déjà organisée et jouissant d'un meilleur recours à des renforts venus de l'extérieur.

Le 1"' août à 17 heures, une conflagration de combats éclata dans tout Varsovie.

Les patrouilles allemandes furent attaquées, les «boîtes à pilules» et les défenses de béton assaillies, les colonnes allemandes et les véhicules blindés pris en embusca­ de et enlevés.

On vit bientôt les rues par­ semées de corps, des amas de débris et des murs écroulés obstruant chaussées et trottoirs.

Le 5 août, les Polonais avaient libéré 60% de la ville et les Allemands étaient tenus isolés dans quelques quartiers.

Tout sem­ blait terminé mais la vigueur allemande n'était pas encore épuisée et une reddi­ tion n'apparaissait pas imminente.

Un temps les Allemands caressèrent l'idée d'incendier Varsovie et d'«enfumen> les Polonais, mais ils l'abandonnèrent en rai­ son de leurs troupes prises en enclaves qu'il aurait fallu sacrifier.

Avec l'aide de renforts, ils reprirent l"assaut des Polonais par leur artillerie, des bombardements aé­ riens et des attaques armées.

Un écran de civils polonais fut souvent utilisé pour pro­ téger l'avance des blindés allemands et empêcher les combattants libres d'ouvrir le feu sur eux.

De fin août à début septembre, ces mé­ thodes ruinèrent les gains des Polonais, repoussés des rives occidentales de la Vistule jusqu'à être enfermés par les Alle­ mands dans le centre de la ville.

Bientôt la pression allemande se révéla trop forte et, le 2 octobre, avec des forces décimées, sans plus de munitions, ni de vivres, ni de ressources médicales, le général Bor­ Komorowski, commandant des troupes polonaises, se voyait contraint à une amè­ re reddition.

Non contents de leur victoire, les Alle­ mands bombardèrent Varsovie rue par rue, maison par maison, si bien que lorsque les Russes arrivèrent finalement (le 17 janvier 1945).

il ne leur restait plus guère à «libérem que ruines et débris.. »