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?Introduction La rapidité avec laquelle les villes grandissent et la

Publié le 20/03/2019

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?Introduction La rapidité avec laquelle les villes grandissent et la population urbaine augmente est un phénomène général dans les pays sous-développés. Ce fait est d'autant plus important que c'est la ville, dans ce Tiers Monde, qui cristallise la volonté de progrès et qui prépare, en réalité, le processus de développement. Si elle est le reflet du monde industriel par l'importance des édifices modernes et par la présence de tant de signes de confort moderne, elle montre aussi la pauvreté et les plaies de sa région d'influence, tant par les fonctions qu'elle exerce, que par son paysage, et même par la désorganisation et l'insuffisance de ses services publics. C'est là tout le drame du monde sous-développé : la grande ville, située au point de rencontre de deux genres de civilisation différents et même opposés, est à même non seulement de définir, mais aussi de porter remède. En tant qu'expression du sous-développement, la ville porte en même temps en elle le germe de l'évolution et de la rénovation. De là vient tout l'intérêt de son étude. Mais une telle étude pourrait trouver sa première difficulté dans un problème de définition. Qu'est-ce, en réalité, qu'une grande ville du monde sous-développé ? Aujourd'hui, le sous-développement est un fait et un problème que tout le monde comprend et tout le .monde est d'accord quant à son existence, bien que chacun, soit à la recherche d'une définition. Mais est-il nécessaire d'alimenter ce débat ? Qu'est-ce qu'une grande ville dans ces pays peu développés ou en voie de développement ? I. Le dynamique urbain Le phénomène urbain peut faire l?objet d?une double analyse : il peut être appréhendé à travers une histoire de villes particulières ayant marqué des pays et des époques. L?urbanisation peut aussi être considérée de manière abstraite, à partir essentiellement du critère de la proportion d?habitants d?un pays vivant dans une ville. Doit-on analyser l?urbanisation de la Chine en mettant essentiellement l?accent sur la croissance des grandes agglomérations urbaines comme Shanghai ou Beijing, ou alors en prenant en compte l?ensemble des villes dont certaines, si l?on considère les comportements de ses habitants, restent plus proches de la campagne que des très grandes villes ? En Inde, Delhi a connu une croissance de sa population d?un peu plus de 200 000 habitants en 1901 à près de 13 millions en 2001 : cette évolution ne reflète en rien l?urbanisation indienne ; elle est seulement le résultat d?un changement de statut de la ville, devenue capitale en 1911, à la place de Calcutta jugée trop subversive par les Britanniques. La croissance de Delhi peut cependant être rapprochée de celle des plus grandes agglomérations urbaines de l?Inde comme Bombay (Mumbaï), Calcutta (Kolkata) et Madras (Chennaï), qui ont connu une croissance démographique particulièrement forte au cours du XXe siècle. Chaque ville a une histoire qui lui est propre et, dans le même temps, ses transformations s?inscrivent dans une évolution plus générale, caractérisant une région ou un pays. Los Angeles est une ville singulière, en particulier par l?ampleur de son étalement urbain et cette agglomération urbaine s?est ainsi développée sur un modèle bien différent de celui de San Francisco, dont le choix politique fut la centralité. La densité de la population est ainsi deux fois plus élevée à San Francisco qu?à ...

« être rapprochée de celle des plus grandes agglomérations urbaines de l’Inde comme Bombay (Mumbaï), Calcutta (Kolkata) et Madras (Chennaï), qui ont connu une croissance démographique particulièrement forte au cours du XXe siècle. Chaque ville a une histoire qui lui est propre et, dans le même temps, ses transformations s’inscrivent dans une évolution plus générale, caractérisant une région ou un pays.

Los Angeles est une ville singulière, en particulier par l’ampleur de son étalement urbain et cette agglomération urbaine s’est ainsi développée sur un modèle bien différent de celui de San Francisco, dont le choix politique fut la centralité.

La densité de la population est ainsi deux fois plus élevée à San Francisco qu’à Los Angeles, ce qui n’est pas sans conséquence sur les modes de vie des habitants et sur les modalités de transport (Ghorra-Gobin, 2001).

Mais l’évolution de Los Angeles est aussi caractéristique de l’urbanisation nord- américaine, avec notamment une large place accordée à l’automobile.

De la même façon, l’urbanisation du Brésil peut être appréhendée à travers l’histoire de diverses villes comme Rio de Janeiro, São Paulo, Belem, Campinas, etc.

Elle peut également l’être à une échelle macroscopique, à travers, par exemple, la recherche d’une relation entre croissance urbaine et augmentation de la population totale ou entre urbanisation et croissance économique.

Ces deux niveaux méritent d’être considérés en parallèle puisque "chaque ville a son histoire propre qui s’inscrit dans un système urbain, lequel, lui aussi, a son histoire spécifique" (Bairoch 1996,26).

Une ville constitue bien elle-même un système, entretenant toutes sortes de relations, en particulier économiques, avec un environnement qui lui être propre.

Cet environnement ne se réduit pas à l’hinterland mais il est constitué par l’ensemble des lieux avec lesquels la ville est en relation, ces lieux pouvant être d’autres grandes agglomérations urbaines comme dans le cas des villes globales.

Une ville est simultanément un élément du système des villes que constituent l’ensemble des villes d’un pays. D’un point de vue strictement démographique, l’urbanisation mérite une double attention : dans quelle mesure la croissance d’une population est- elle le moteur de l’urbanisation ? Dans quelle mesure la transition urbaine favorise-t-elle la transition démographique ? II.

Les problèmes des villes Si les citadins vivent généralement mieux que les ruraux dans les pays en développement, leurs conditions de vie peuvent ne pas être pour autant satisfaisantes.

Selon des données de la Banque mondiale (2005), plus de 70% de la population indienne vit dans des logements "surpeuplés".

Dans de nombreuses villes du sud, moins de la moitié des habitants ont accès à. »

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