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Irak. 1 PRÉSENTATION Irak, en arabe Al `Ir?q, pays du Proche-Orient. Sa capitale

Publié le 15/04/2013

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Irak. 1 PRÉSENTATION Irak, en arabe Al `Ir?q, pays du Proche-Orient. Sa capitale est Bagdad. L'Irak est bordé par la Turquie au nord, l'Iran à l'est, l'Arabie saoudite et le Koweït au sud, la Jordanie et la Syrie à l'ouest. Au sud, l'Irak dispose d'une étroite façade maritime (40 km) sur le golfe Arabo-Persique. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie L'Irak s'étend sur une superficie de 438 317 km². Le centre du territoire irakien est occupé par une vaste plaine alluviale faisant partie du Croissant fertile, formée par les vallées du Tigre et de l'Euphrate et correspondant en grande partie à l'antique Mésopotamie. Les deux fleuves traversent l'Irak du nord-ouest au sud-est. Ils se rejoignent à 160 km au nord du golfe Arabo-Persique pour former un même delta marécageux, le Chatt al-Arab, à travers lequel une voie d'eau longue de 180 km permet aux navires de haute mer de pénétrer à l'intérieur des terres jusqu'à Bassora, le premier port du pays, situé à 150 km de la mer. L'est et le nord-est du pays sont bordés par les contreforts des monts Zagros, de la région kurde et du Taurus, dominés par le mont Rost-Hazaret (3 607 m), point culminant de l'Irak. La partie nord est occupée par le plateau steppique de la Djésireh, qui s'étend au sud du djebel Sinjar. À l'ouest et au sud-ouest de l'Euphrate, le relief, inférieur à 200 m d'altitude, s'élève en pente douce jusqu'aux déserts de Syrie (plaine de la Chamiya) à l'ouest, et du Néfoud (Arabie saoudite) au sud. L'Euphrate (2 700 km) et le Tigre (1 900 km), qui prennent tous deux leurs sources en Turquie, sont les principaux fleuves du pays. Le Tigre donne naissance à cinq affluents irakiens : le Khabur, le grand Zab, le petit Zab, l'Azaim et le Diyala. 2.2 Climat Le climat de la majeure partie de l'Irak est subdésertique. Celui-ci présente toutefois des nuances continentales vers le nord, à l'approche des reliefs montagneux, du fait de l'abaissement des températures avec l'altitude. Le pays connaît des étés très chauds (33,3 °C à Bagdad en juillet) et des hivers plutôt froids (9,4 °C à Bagdad en janvier), souvent accompagnés de neige en montagne. Dans les régions montagneuses du Nord-Est, les précipitations sont abondantes d'octobre jusqu'en mai. Le total annuel des précipitations diminue vers le sud (200 à 400 mm sur le plateau de la Djésireh). Plus au sud, le climat devient franchement aride (entre 100 et 200 mm par an). Les tempêtes de sable y sont fréquentes en été. 2.3 Végétation et faune À l'exception des dattiers cultivés dans des palmeraies, la couverture végétale, à caractère xérophyle, se raréfie dans le sud du pays. Le plateau de la Djésireh présente une steppe arborée (pistachiers). Les régions montagneuses du Nord-Est, fortement arrosées, possèdent de grandes forêts (chênes, peupliers, mélèzes, pins). Guépards, gazelles, antilopes, lions, hyènes, loups, chacals, cochons sauvages, lièvres et gerboises sont les espèces animales les plus courantes, mais l'Irak compte également une riche variété d'oiseaux : oiseaux de proie, parmi lesquels le vautour, la buse et différentes espèces de faucon, mais aussi échassiers, tourterelles, colombes ou hiboux. 2.4 Ressources et contraintes du milieu naturel L'Irak dispose d'abondantes ressources minérales. Outre de petits gisements de sel, de charbon, de gypse, de phosphates et de soufre, le pays possède d'immenses gisements d'hydrocarbures. Ses réserves de pétrole sont estimées à 13,6 milliards de tonnes soit 10 p. 100 des réserves mondiales (2e rang mondial) et celles de gaz naturel à 3 100 milliards de m3 (7e rang mondial). L'aridité qui règne sur l'ouest et le sud du pays est un facteur particulièrement contraignant pour les implantations humaines et économiques. Par ailleurs, les sols, s'ils peuvent être exceptionnellement fertiles par endroits (Croissant fertile au nord, Basse-Mésopotamie au sud), sont cependant souvent stériles en raison d'une trop forte salinisation : les sels minéraux retenus dans les sols trop calcaires se dissolvent dans les nappes phréatiques et rendent les cultures impossibles. Dans ce pays où l'eau est rare, ce phénomène, ajouté aux violentes crues du Tigre et de l'Euphrate, à l'origine d'inondations catastrophiques, a amené les autorités irakiennes à développer d'ambitieux projets d'irrigation et à édifier des barrages et des retenues d'eau artificielles. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population irakienne était estimée à 28,2 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 65 habitants au km². Leur répartition est toutefois très inégale puisqu'une grande partie du pays est quasiment désertique. L'essentiel de la population se concentre dans les villes ou les villages qui se sont formés presque exclusivement le long des cours du Tigre et de l'Euphrate. Au cours de la période 1990-1995, la population irakienne s'est accrue de 2,7 p. 100 par an. En 2008, l'indice de fécondité demeurait très élevé (3,97 enfants par femme, contre 5,25 enfants par femme entre 1995 et 2000). Parallèlement, le taux de mortalité infantile était en augmentation -- 91,7 p. 1 000 entre 1995 et 2000 (contre 58 p. 1 000 l'année précédant la guerre du Golfe) --, puisque les conditions de vie et la situation sanitaire se sont considérablement dégradées depuis que le pays est soumis à l'embargo décrété par les Nations unies après la guerre du Golfe. En 2008, le taux de natalité est estimé à 30,80 p. 1 000 et le taux de mortalité, à 5,10 p. 1 000. Ce dernier, très faible, s'explique par la jeunesse actuelle de la population irakienne. Les jeunes de moins de 15 ans représentent 44 p. 100 de la population et les personnes âgées de 65 ans et plus seulement 3 p. 100. L'espérance de vie moyenne était de 69,6 années en 2008. Près des trois quarts de la population de l'Irak sont arabes (73 p. 100). Les Kurdes représentent quelque 22 p. 100 de la population. Les Turkmènes, peuple d'origine ouralo-altaïque, arrivés dans la région au XIe siècle sont environ 100 000. Les Arméniens, venus du Caucase à la fin du XIXe siècle, fuyant l'avancée des Russes, ont formé une petite communauté très fermée d'environ 15 000 individus. Le peuple kurde, habitant la région kurde, région qui s'étend au nord-est de l'Irak, au nord-ouest de l'Iran et au sud-est de la Turquie, est en quête de reconnaissance de la communauté internationale et des trois nations sur lesquelles déborde son territoire. Après avoir été victimes d'une répression féroce en Irak dans les années 1960-1970 (60 000 morts, 300 000 déplacés), les Kurdes, soutenus militairement en Irak par l'Iran, ont obtenu, en 1974, une certaine autonomie (3 provinces administratives), qui s'est révélée essentiellement formelle. La répression très violente -- y compris au moyen d'armes chimiques -- à l'encontre des populations kurdes, par le régime irakien, a mené à la création par les Nations unies d'une zone « refuge «, protégée par un dispositif aérien, au printemps 1991. 3.2 Découpage administratif et villes principales L'Irak est divisé en 18 gouvernorats (muhafaza) dont 3 sont des régions autonomes kurdes. La population irakienne est citadine à presque 67 p. 100 (contre 66,2 p. 100 en 1980). L'exode rural s'est fortement accéléré au cours des années 1980-1990 en raison des guerres qui ont ravagé le pays. Bagdad, la capitale, compte environ 3,2 millions d'habitants (estimation 1996). Située dans le centre du pays, sur la rive gauche du Tigre, elle constitue le principal centre industriel du pays. Bassora (environ 1 million d'habitants), sur la rive droite du Chatt al-Arab, est la deuxième ville du pays et le premier port irakien. Mossoul (environ 1 million d'habitants), dans le Nord, est l'un des principaux centres pétroliers du pays. 3.3 Institutions et vie politique 3.3.1 Historique Jusqu'à l'offensive américano-britannique de 2003, le parti Baas (« de la Résurrection «), parti nationaliste arabe, laïc, socialiste était le seul parti légal. Il était arrivé au pouvoir en 1968 dans le cadre d'un régime présidentiel. La Constitution, proclamée en 1970, avait subi plusieurs modifications. Le président de la République -- Saddam Hussein de 1979 à 2003 -- était également Premier ministre (à compter de 1994), maréchal, chef suprême des forces armées, président du Conseil de commandement de la révolution (CCR) -- principale institution exécutive du pays -- et secrétaire général du parti Baas. Il était assisté d'un vice-président, d'un vice-Premier ministre et d'un cabinet. L'Assemblée nationale, composée de 250 membres élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, avait été instaurée en 1980. Le CCR était également doté d'un pouvoir législatif. Au niveau local, chaque province était dirigée par un gouverneur représentant le pouvoir central. Le Baas, créé en 1952, s'était associé en 1973, au sein du Front national progressiste, au Parti communiste irakien et au Parti démocratique du Kurdistan. Mais seul le parti Baas détenait les postes de commande et dominait de fait la vie politique irakienne de façon autoritaire. L'opposition, qui comprenait des mouvements chiites et des partis kurdes, restait interdite et divisée. À la suite de l'offensive américano-britannique lancée en mars 2003 et de la chute de Saddam Hussein, l'Irak, sous occupation américaine, s'est engagé sur la voie de la transition démocratique. En janvier 2005 se déroulent les premières élections générales multipartites depuis 1953. Quatorze millions d'Irakiens sont appelés à élire les 275 députés de l'Assemblée nationale transitoire, chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Le scrutin, auquel participent 60 p. 100 des électeurs, est boycotté par les sunnites. Il se solde par la victoire de la majorité chiite, rassemblée au sein de l'Alliance irakienne unifiée (AIU), qui obtient 48 p. 100 des suffrages et 140 sièges -- cette alliance est soutenue par Ali Sistani, Grand ayatollah prônant un islam relativement modéré et opposé à l'instauration d'une république islamique. Ces élections marquent aussi la fin de l'isolement politique des Kurdes : l'Alliance kurde, formée par les deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union pat...
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« 3.2 Découpage administratif et villes principales L’Irak est divisé en 18 gouvernorats (muhafaza) dont 3 sont des régions autonomes kurdes. La population irakienne est citadine à presque 67 p.

100 (contre 66,2 p.

100 en 1980).

L’exode rural s’est fortement accéléré au cours des années 1980-1990 en raison desguerres qui ont ravagé le pays.

Bagdad, la capitale, compte environ 3,2 millions d’habitants (estimation 1996).

Située dans le centre du pays, sur la rive gauche du Tigre,elle constitue le principal centre industriel du pays.

Bassora (environ 1 million d’habitants), sur la rive droite du Chatt al-Arab, est la deuxième ville du pays et le premierport irakien.

Mossoul (environ 1 million d’habitants), dans le Nord, est l’un des principaux centres pétroliers du pays. 3.3 Institutions et vie politique 3.3. 1 Historique Jusqu’à l’offensive américano-britannique de 2003, le parti Baas (« de la Résurrection »), parti nationaliste arabe, laïc, socialiste était le seul parti légal.

Il était arrivé aupouvoir en 1968 dans le cadre d’un régime présidentiel.

La Constitution, proclamée en 1970, avait subi plusieurs modifications.

Le président de la République — SaddamHussein de 1979 à 2003 — était également Premier ministre (à compter de 1994), maréchal, chef suprême des forces armées, président du Conseil de commandement dela révolution (CCR) — principale institution exécutive du pays — et secrétaire général du parti Baas.

Il était assisté d’un vice-président, d’un vice-Premier ministre et d’uncabinet. L’Assemblée nationale, composée de 250 membres élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, avait été instaurée en 1980.

Le CCR était également doté d’unpouvoir législatif. Au niveau local, chaque province était dirigée par un gouverneur représentant le pouvoir central. Le Baas, créé en 1952, s’était associé en 1973, au sein du Front national progressiste, au Parti communiste irakien et au Parti démocratique du Kurdistan.

Mais seul le partiBaas détenait les postes de commande et dominait de fait la vie politique irakienne de façon autoritaire.

L’opposition, qui comprenait des mouvements chiites et des partiskurdes, restait interdite et divisée. À la suite de l’offensive américano-britannique lancée en mars 2003 et de la chute de Saddam Hussein, l’Irak, sous occupation américaine, s’est engagé sur la voie de latransition démocratique.

En janvier 2005 se déroulent les premières élections générales multipartites depuis 1953.

Quatorze millions d’Irakiens sont appelés à élire les275 députés de l’Assemblée nationale transitoire, chargée de rédiger une nouvelle Constitution.

Le scrutin, auquel participent 60 p.

100 des électeurs, est boycotté par lessunnites.

Il se solde par la victoire de la majorité chiite, rassemblée au sein de l’Alliance irakienne unifiée (AIU), qui obtient 48 p.

100 des suffrages et 140 sièges — cettealliance est soutenue par Ali Sistani, Grand ayatollah prônant un islam relativement modéré et opposé à l’instauration d’une république islamique.

Ces élections marquentaussi la fin de l’isolement politique des Kurdes : l’Alliance kurde, formée par les deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Unionpatriotique du Kurdistan (UPA), recueille 26 p.

100 des voix et 75 sièges.

La liste du Premier ministre sortant, le chiite laïc Iyad Allaoui, placé à la tête d’un gouvernementintérimaire par l’administration américaine, n’obtient que 14 p.

100 des suffrages et 40 sièges.

Au mois d’avril, le Kurde Jalal Talabani est élu à la présidence de laRépublique par l’Assemblée nationale. Le processus de transition politique se poursuit avec l’adoption d’une nouvelle Constitution, soumise à référendum le 16 octobre 2005.

Il s’achève le 15 décembre 2005 parla tenue d’élections législatives, qui se soldent par la large victoire de la liste chiite conservatrice de l’AIU, qui recueille 41 p.

100 des suffrages, soit 128 des 275 sièges duConseil des représentants de l’Irak.

Le Bloc kurde en obtient 53 (21,6 p.

100 des voix), et le Front irakien de la concorde (sunnite), 44 (15 p.

100 des voix). 3.3. 2 Organisation des pouvoirs La Constitution de 2005 instaure un État fédéral unitaire et un régime de type républicain, parlementaire et démocratique.

Elle reconnaît le caractère « multiethnique etmultifonctionnel » de l’Irak et garantit les droits des minorités et des femmes.

Elle institue l’islam comme la religion officielle et une source principale du droit, et stipulequ’aucune loi ne peut « contrevenir aux principes de la démocratie ». Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil des représentants composé de 275 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.

Les femmes sevoient réserver 25 p.

100 des sièges. Le pouvoir exécutif fédéral est composé du président de la République et du Conseil des ministres.

Le président de la République, qui incarne l’unité de la nation etreprésente sa souveraineté, est élu par le Parlement à la majorité des deux tiers.

Il nomme le Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, et le charge de former leConseil des ministres, lequel est responsable devant le Parlement. Le pouvoir judiciaire est indépendant.

À son sommet se trouvent la Cour suprême judiciaire, qui surveille le système judiciaire fédéral, et la Cour suprême fédérale, quicontrôle la constitutionnalité des lois et règle les désaccords entre le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux, provinciaux ou les administrations locales. L’État fédéral irakien est divisé en régions, dotées de leurs propres organes législatifs, exécutifs et judiciaires, en provinces et en administrations locales. 3.3. 3 Défense nationale Jusqu’à l’offensive américano-britannique de 2003, l’armée irakienne était contrôlée par le parti Baas.

Le service militaire était obligatoire pour tous les hommes.

Deux ansétaient consacrés au service actif et une période supplémentaire était effectuée en réserve.

Les forces irakiennes comptaient 179 800 hommes d’active (79 000 dansl’armée de terre, 700 dans la marine et 200 dans l’aviation) et 650 000 réservistes.

S’y ajoutaient 20 000 gardes-frontières et 4 800 hommes dans les troupes de sécurité.On estime que les différents mouvements armés kurdes totalisaient près de 75 000 hommes.

En 2001, 9,3 p.

100 du produit intérieur brut (PIB) étaient consacrés auxdépenses militaires. 3.4 Langues et religions L’arabe est la langue officielle de l’Irak.

Le kurde, apparenté au persan, est la deuxième langue du pays.

Les autres minorités pratiquent leur langue comme le turcoman oule syriaque. La Constitution de 1970 a fait de l’islam la religion d’État.

Environ 95 p.

100 des Irakiens sont musulmans.

Près de 53 p.

100 de ces musulmans, parmi lesquels lesTurkmènes, adhèrent au chiisme.

Ils vivent principalement dans le centre et le sud de l’Irak, où se situent les villes saintes de Nedjef et de Kerbela, tandis que les sunnites(42 p.

100) sont principalement établis dans le Nord.

La minorité chrétienne (3 p.

100) compte des nestoriens et des chaldéens uniates, descendants des populationsassyriennes christianisées au IIIe siècle, ainsi que des fidèles de l’Église arménienne ( voir Églises chrétiennes d’Orient).

Alors qu’ils étaient environ 200 000 dans les années 1950, les juifs, qui ont émigré en masse avec le développement du conflit israélo-arabe, ne constituent plus aujourd’hui qu’une infime minorité.

Parmi les Kurdes,les Yézidis, les « Adorateurs du diable », qui vivent au nord de Mossoul, ont conservé une religion syncrétiste intégrant des éléments du paganisme, du zoroastrisme, dumanichéisme, du judaïsme, du christianisme et du soufisme.. »

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