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Iran. 1 PRÉSENTATION Iran, en persan ?r ?n, pays d'Asie occidentale, situé au

Publié le 15/04/2013

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Iran. 1 PRÉSENTATION Iran, en persan ?r ?n, pays d'Asie occidentale, situé au Proche-Orient. Sa capitale est Téhéran. L'Iran est bordé au nord par l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la mer Caspienne et le Turkménistan, à l'est par l'Afghanistan et le Pakistan, au sud-est par le golfe d'Oman, au sudouest par le golfe Arabo-Persique, à l'ouest par l'Irak et au nord-ouest par la Turquie. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie L'Iran s'étend sur une superficie de 1 648 000 km². La majeure partie du territoire iranien est occupée par un haut plateau central d'une altitude moyenne de 1 300 m, bordé par des chaînes de hautes montagnes. Au nord, le long de la mer Caspienne, se dressent les monts Elbourz. Ceux-ci culminent au sommet du mont Demavend (5 610 m). Ils se prolongent au nord-ouest par les monts d'Azerbaïdjan et, au nord-est, à la frontière avec le Turkménistan, par les monts du Khorassan. Peu accessible en raison d'une altitude moyenne assez élevée, le Zagros s'étend au sud-ouest du pays et culmine au Zardeh Koh, à 4 500 m d'altitude. Il se prolonge au sud par les monts du Baloutchistan. Au-delà, à la frontière avec l'Irak, se trouve la région du Khouzistan, particulièrement riche en ressources minérales. Le point le plus bas de l'Iran se situe sur la mer Caspienne, à 28 m au-dessous du niveau de la mer. Véritable barrière orogénique, les deux axes montagneux forment un obstacle aux vents dominants et à la pénétration des influences maritimes à l'intérieur du territoire iranien. Situé en position d'abri, en arrière des chaînes montagneuses, le plateau iranien présente un caractère essentiellement désertique, avec ses vastes étendues de terres salées, correspondant à d'anciens lacs asséchés (kavirs). On distingue deux grands déserts arides : au nord, le Dacht-é Kavir ou « Grand Désert salé «, jalonné de dépressions drainées en hiver et au printemps par des petits oueds ; au sud-est, le Dacht-é Lut, désert de sable et de rocaille dépourvu de végétation. Les plaines périphériques (Khouzistan, plaines littorales) sont, en revanche, plus fertiles, notamment l'étroite plaine côtière de la mer Caspienne, recouverte d'une riche forêt. Beaucoup de rivières et de plans d'eau sont asséchés pendant l'été. L'écoulement, intermittent, présente un caractère essentiellement endoréique à l'intérieur du pays. Le fleuve Karun (850 km), qui prend sa source dans le Zagros et coule vers le Chatt al Arab, est la seule voie navigable du pays. Le plus grand lac d'Iran est le lac d'Ourmia, dans le nord-ouest du pays. 2.2 Climat Le climat iranien est de type continental aride. Il se caractérise par des étés torrides (29,4 °C en moyenne à Téhéran au mois de juillet), des hivers froids (2,2 °C en moyenne à Téhéran au mois de janvier), voire très froids en altitude, et de fortes amplitudes thermiques. Les barrières orogéniques périphériques formées par les massifs de l'Elbourz, au nord, et du Zagros, à l'ouest et au sud, conditionnent l'aridité du climat. Le total moyen annuel des précipitations est rarement supérieur à 250 mm (230 mm à Téhéran). Le contraste est grand, toutefois, entre les versants montagnards exposés aux vents dominants et nettement plus arrosés (jusqu'à 1 500 mm en bordure de la mer Caspienne, jusqu'à 800 mm sur le Zagros occidental) et le plateau iranien qui reçoit entre 100 et 300 mm de précipitations par an (120 mm à Ispahan). L'aridité est particulièrement forte au coeur des déserts, où les précipitations sont presque nulles. La disposition des reliefs et les nuances climatiques qu'elle génère opposent donc les régions du nord et de l'ouest de l'Iran, où l'humidité du climat autorise les cultures pluviales de céréales, aux régions de l'est et du sud-est, arides ou semi-arides. 2.3 Végétation et faune Le Zagros est recouvert d'une forêt semi-humide composée de chênes, d'ormes, de pistachiers et de noyers. La forêt s'étend sur les pentes des monts Elbourz et dans la plaine côtière de la mer Caspienne (frênes, chênes et hêtres). Sur le plateau iranien, la végétation, à caractère de plus en plus xérophile (cactacées, plantes ligneuses) se raréfie vers l'est : on passe de la steppe arborée des piémonts (pistachiers, amandiers) à la steppe ouverte puis aux déserts nus du centre et de l'est. L'Iran possède une faune diversifiée : loups, hyènes, chacals, léopards, cerfs, porcs-épics, bouquetins, ours et tigres. Le long du golfe Arabo-Persique vivent des pélicans et des flamants roses. La mer Caspienne est riche en esturgeons et en harengs. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population iranienne était estimée à 65,9 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 40 habitants au km². La répartition de la population est toutefois très inégale en raison des contraintes imposées par le milieu naturel. La majorité des habitants se concentre au nord et à l'ouest du pays. L'Iran a connu à partir du milieu des années 1980 une transition démographique rapide. La mise en oeuvre d'une politique de contrôle des naissances a contribué à une diminution spectaculaire du taux de fécondité, qui est passé de 6,2 enfants par femme en 1986 à 4,2 en 1991 et 1,71 en 2005. L'une des conséquences de la maîtrise de la fécondité est une profonde modification de la pyramide des âges, avec une baisse de la part des jeunes de 0 à 14 ans (27,1 % en 2005, contre 44,5 % en 1976 et 39,5 % en 1996). La proportion des 15-64 ans progresse parallèlement -- de 52 % en 1976, elle est passée en 1996 à 56,1 % et en 2005 à 68 % -- tandis que celle des personnes âgées demeure basse (les plus de 65 ans représentent 4,9 % de la population en 2005). L'espérance moyenne de vie est de 70,9 années. Près de 60 % de la population iranienne est perse, descendant des peuples indo-européens qui se sont installés dans la région au IIe millénaire av. J.-C. La périphérie de l'Iran est peuplée de nombreuses minorités ethniques. Les plus importantes sont les Azéris (5 millions) au nord-ouest, les Baloutches au sud-est, les Turkmènes au nordest, les Kurdes (6 millions) à l'ouest et les Arabes au sud-ouest. Parmi les autres minorités figurent les Arméniens, les Lurs ou encore les Guilacs. 3.2 Découpage administratif et villes principales L'Iran est divisé administrativement en 28 provinces (ostan). Le taux d'urbanisation, qui s'élève à 68 p. 100 de la population, a notablement augmenté dans les années 1970 et 1980. La croissance urbaine, qui se déroule de façon anarchique, génère d'importants problèmes d'ordre économique et social, comme l'ont montré les émeutes survenues dans la périphérie de Téhéran, en avril 1995. La capitale et plus grande ville d'Iran est Téhéran, dans le nord du pays. Elle constitue, avec son agglomération (7 190 000 habitants), un important centre industriel et tertiaire. Viennent ensuite Mechhed (2 926 000 habitants), centre céréalier et carrefour commercial du nord-est du pays ; Ispahan (1 001 000 habitants), à l'ouest, ancienne capitale des Safavides, célèbre pour ses splendeurs architecturales, aujourd'hui centre industriel et commercial ; Tabriz (1 700 000 habitants), dans le nord-ouest, centre de production industriel et de commerce ; et Chiraz (1 263 244 habitants), dans le sud-ouest, centre agricole et industriel, situé à proximité des ruines de Persépolis. 3.3 Institutions et vie politique Après le renversement, en 1979, du dernier représentant de la dynastie Pahlevi, Muhammad Rizah Chah, une nouvelle Constitution instaure, en décembre 1979, une République islamique, dont les principes fondateurs, en matière politique, économique et sociale s'inspirent de l'islam chiite, qui est la religion d'État. Ce régime est fondé sur le principe du velayat-e-faqih (« gouvernement du sage religieux «), prôné par l'ayatollah Khomeiny et affirmant l'autorité absolue d'un chef religieux, le guide spirituel, sur la politique, soit la primauté des institutions théocratiques sur les institutions démocratiques. 3.3.1 Organisation des pouvoirs Le « Guide suprême de la révolution « est au sommet de la République islamique iranienne. Chef de l'État, il est désigné à vie par l'Assemblée des experts, un conclave de 86 religieux du haut clergé chiite élus au suffrage universel tous les huit ans et veillant au respect du velayat-e-faqih. Il exerce son autorité sur la quasi-totalité des organes exécutifs, législatifs et judiciaires. Le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, élu au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans et rééligible une fois. Le président dirige le gouvernement -- une révision de la Constitution en 1989 a étendu ses pouvoirs et supprimé le poste de Premier ministre -- et il est responsable devant le Parlement. L'organe législatif est un Parlement monocaméral, le Majlis ; ses membres (290 depuis 2000) sont élus au suffrage universel direct pour quatre ans. Il a le pouvoir de démettre le président. Cinq sièges sont automatiquement réservés aux représentants des minorités religieuses. Les lois votées par le Majlis doivent être approuvées par le Conseil des gardiens de la Constitution. Clé de voûte du régime, le Conseil des gardiens est composé de six religieux nommés par le Guide suprême et de six juristes proposés par le chef du pouvoir judiciaire, lui-même nommé par le Guide. Créé en 1988, le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime arbitre les conflits entre l...
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« ancienne capitale des Safavides, célèbre pour ses splendeurs architecturales, aujourd’hui centre industriel et commercial ; Tabriz (1 700 000 habitants), dans le nord-ouest,centre de production industriel et de commerce ; et Chiraz (1 263 244 habitants), dans le sud-ouest, centre agricole et industriel, situé à proximité des ruines de Persépolis. 3.3 Institutions et vie politique Après le renversement, en 1979, du dernier représentant de la dynastie Pahlevi, Muhammad Rizah Chah, une nouvelle Constitution instaure, en décembre 1979, uneRépublique islamique, dont les principes fondateurs, en matière politique, économique et sociale s’inspirent de l’islam chiite, qui est la religion d’État.

Ce régime est fondésur le principe du velayat-e-faqih (« gouvernement du sage religieux ») , prôné par l’ayatollah Khomeiny et affirmant l’autorité absolue d’un chef religieux, le guide spirituel, sur la politique, soit la primauté des institutions théocratiques sur les institutions démocratiques. 3.3. 1 Organisation des pouvoirs Le « Guide suprême de la révolution » est au sommet de la République islamique iranienne.

Chef de l’État, il est désigné à vie par l’Assemblée des experts, un conclave de86 religieux du haut clergé chiite élus au suffrage universel tous les huit ans et veillant au respect du velayat-e-faqih .

Il exerce son autorité sur la quasi-totalité des organes exécutifs, législatifs et judiciaires. Le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, élu au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans et rééligible une fois.

Le président dirige legouvernement — une révision de la Constitution en 1989 a étendu ses pouvoirs et supprimé le poste de Premier ministre — et il est responsable devant le Parlement. L’organe législatif est un Parlement monocaméral, le Majlis ; ses membres (290 depuis 2000) sont élus au suffrage universel direct pour quatre ans.

Il a le pouvoir dedémettre le président.

Cinq sièges sont automatiquement réservés aux représentants des minorités religieuses.

Les lois votées par le Majlis doivent être approuvées par leConseil des gardiens de la Constitution.

Clé de voûte du régime, le Conseil des gardiens est composé de six religieux nommés par le Guide suprême et de six juristesproposés par le chef du pouvoir judiciaire, lui-même nommé par le Guide.

Créé en 1988, le Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime arbitre les conflits entrele Parlement et le Conseil des gardiens. L’islam prédomine dans la législation qui repose sur la charia, la loi canonique islamique. Au niveau local, les provinces (ostan) sont dirigées par des responsables administratifs nommés par le gouvernement central.

Des maires sont en revanche élus par la population dans chaque municipalité. 3.3. 2 Partis politiques Le paysage politique iranien est caractérisé par la prépondérance des groupes de pression et des réseaux politiques au détriment des partis.

Interdits après la révolution de1979, les principales formations d’opposition en exil sont les organisations communistes, les Moudjahidin du peuple, islamistes de gauche, et les partis monarchistes.Plusieurs partis islamiques ont une existence officielle et se divisent essentiellement entre deux grands courants : les réformateurs, soucieux d’apporter une évolutiondémocratique au régime au détriment du pouvoir théocratique, et les conservateurs, eux-mêmes divisés en groupes antagonistes — parmi ces groupes, les « idéologues »,qui représentent l’aile fondamentaliste, s’opposent aux « pragmatiques », partisans principalement de la libéralisation économique, et « nouveaux conservateurs »,favorables à une modernisation économique dans le cadre du régime islamique. 3.3. 3 Défense nationale L’armée iranienne totalise 420 000 hommes : 350 000 hommes dans l’armée de terre, 52 000 dans l’aviation et 18 000 dans la marine.

S’y ajoutent les Gardiens de larévolution (pasdaran), une armée idéologique d’environ 300 000 hommes, placée sous l’autorité du Guide suprême et contrôlant des milices islamistes, les bassidjis, constituées de 5 millions de volontaires.

Tous les jeunes hommes iraniens doivent effectuer un service militaire de deux ans.

En 2003, l’État consacrait 2,4 p.

100 du produitintérieur brut (PIB) à la défense nationale. 3.4 Langues et religions La langue officielle de l’Iran est le persan moderne, ou farsi, appartenant au groupe des langues indo-iraniennes.

Le persan est parlé par 75 % de la population.

Le kurde, leluri et le baluchi, qui font partie du même groupe, sont parlés par différentes minorités.

Les Azéris parlent une langue d’origine turque, tandis que l’arabe est utilisé par 2 %de la population. La religion officielle est l’islam chiite duodécimain (dit aussi imamisme ; voir chiisme) et regroupe près de 80 % de la population.

L’Iran compte plus de 80 000 mosquées et sanctuaires, parmi lesquels les lieux saints chiites les plus sacrés : Qom, au sud de Téhéran, est un important centre de pèlerinage.

Les musulmans sunnites constituentenviron 19 % de la population iranienne.

Des chrétiens (250 000 personnes dont la moitié est d’origine arménienne) et des juifs (30 000 personnes) vivent en Iran, maisces communautés sont en forte régression.

Les minorités bahaï (300 000 personnes) et zoroastriennes (30 000 personnes) sont persécutées. 3.5 Éducation À la suite de la révolution de 1979, le système éducatif a été remodelé selon les préceptes de l’islam chiite.

Toute influence occidentale a été bannie. L’éducation est obligatoire jusqu’à 10 ans, mais le manque de moyens et la longue guerre contre l’Irak ont empêché la mise en application de cette loi.

Toutefois, grâce auxinvestissements très importants réalisés par le gouvernement en faveur de l’enseignement public, en particulier en faveur de l’éducation des filles, l’analphabétisme a trèsfortement reculé en trois décennies : en 2005, le taux d’alphabétisation atteignait 81,3 % (contre 59 % en 1976) ; celui des femmes est passé de 28 % à 75,2 %. L’enseignement supérieur est assuré dans plus de cent universités, collèges et autres institutions.

Parmi les plus grandes institutions se distinguent les universités deTéhéran (1932), d’Ispahan (1950) et de Chiraz (1945).

Au début des années 1980, cependant, certaines universités ont été fermées ou rebaptisées. 3.6 Arts et vie culturelle L’Iran possède un art, une architecture et une littérature qui lui sont propres, puisant leurs racines dans une histoire ancienne, et qui ne saurait se réduire à celle de l’islam,même si celui-ci a exercé une forte influence après le VIIe siècle ( voir aussi art perse ; art persan ; littérature persane ; musique islamique). Le pays compte de nombreux musées remarquables.

Parmi ceux-ci, l’Iran Bastan Museum, consacré à l’archéologie, et le Negarestan Museum, traitant de l’art iranien, tousdeux à Téhéran ; le Qom Museum et le Pars Museum, à Chiraz.

La Bibliothèque nationale se trouve à Téhéran. 3.7 La société d’aujourd’hui Depuis 1979, la société iranienne s’est islamisée, à tous les niveaux, sous la pression des dirigeants chiites : les femmes, couvertes du tchador, doivent reprendre leur rôle. »

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