Itaipu
Publié le 19/02/2012
Extrait du document
Le projet brésilien d'ériger, aux chutes de Sete Quedas (ou ltaipu) sur le fleuve Parana le plus grand complexe hydro-électrique du monde, soulève de graves problèmes politiques et écologiques. L'Argentine, qui possède le cours inférieur du Parana, exige un droit de regard sur les plans susceptibles de modifier le cours du fleuve. Elle a soulevé la question à la Conférence sur l'environnement organisée par l'ONU à Stockholm en 1972. Mais le Brésil a rejeté ses demandes, estimant pouvoir entreprendre en toute souveraineté des travaux indispensables à son développement...
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4 Le gouvernement brésilien a confié les études préli-
minaires à la firme américaine
International Engineering,
et à la firme italienne
Electroconsult.
Les travaux, provi-
soirement évalués à
1,2 milliard de dollars,
ont com-
mencé en 1974, et les premiers groupes devraient entrer
en fonctionnement vers 1982.
En principe, un financement
partiel par la
Banque interaméricaine de développement
(BID) et la
Banque mondiale
est envisagé, mais, en 1971,
l'Union soviétique
s'est mise sur les rangs avec d'impor-
tantes offres de crédit.
5 Itaipu pose au Paraguay un
sérieux problème politique.
Le gouvernement du général Stroessner a été accusé de
se placer dans l'orbite de I' «
impérialisme brésilien ».
L'Argentine, traditionnellement inquiète devant l'expansion
de son puissant voisin, a cherché d'autres alliés en
Amérique latine.
Elle a dénoncé les
baisses déjà sensibles
des fleuves Uruguay et Parana, dues à la construction
d'autres barrages brésiliens.
Ces baisses, après la cons-
truction d'Itaipu, pourraient devenir catastrophiques et
interdire la navigation fluviale.
6 A la
Conférence de Stockholm, les Argentins se sont
durement opposés au Brésil, en exigeant que le
Vingtième
principe de
la Déclaration sur l'environnement fasse une
obligation à tout pays d'informer l'étranger quand son acti-
vité peut avoir des
répercussions graves en dehors de sa
juridiction.
Le conflit d'Itaipu affectera pendant des années
les relations des deux pays.
Certains Argentins vont
même jusqu'à le considérer comme un
éventuel « casus
belli ».
En attendant, et profitant de la crise économique
dans laquelle est plongée l'Argentine, les Brésiliens tra-
vaillent d'arrache-pied à la construction de l'immense
barrage..
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