Devoir de Philosophie

Jacques Chirac, l'antifataliste

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

chirac

Qui aurait pu croire qu’il pouvait gagner l’élection présidentielle de 1995 ? Tout était ligué contre lui : les sondages, les rumeurs, les médias et les « amis », à commencer par Édouard Balladur, le Premier ministre qu’il avait mis en selle et installé à Matignon. Adepte de la méthode Coué, Jacques Chirac n’écouta personne et s’en alla battre la campagne, matin, midi et soir, en répétant d’une voix assurée : « Je serai élu. » C’est Jacques F antifataliste. Depuis toujours, quand on l’interroge sur son avenir, il répond volontiers, avec un air résigné : « Fatum. » Mais il ne faut jamais se laisser prendre à ses mimiques. Cet homme aime forcer le destin; un point commun avec François Mitterrand qui, après sa victoire à l’élection présidentielle, expliquait : « Il a gagné parce qu’il a su labourer la France profonde, jusque dans les plus petits bourgs. C’est quand on l’aime qu’on la conquiert. » Jacques Chirac est né à Paris, en 1932. Ses parents, instituteurs d’origine, y étaient montés de leur Corrèze natale. Son père, devenu banquier puis industriel, avait gravi relativement haut l’échelle sociale. Mais tout, notamment les vacances, ramenait toujours cette famille à ses racines limousines. Souvent, dans le passé, Jacques Chirac a donné le sentiment de n’être heureux que dans sa circonscription cor-rézienne, quand il retrouvait les copains, buvait un coup au comptoir des cafés, ou demandait

Depuis un quart de siècle, Jacques Chirac était programmé pour être président de la République.

 

Il avait tout sacrifié, ou presque, à cet objectif. Après ses échecs en 1981 et en 1988, son heure a sonné à la troisième tentative, comme pour François Mitterrand.

 

Elu cinquième président de la Ve République, le 7 mai 1995, il a ainsi apporté la preuve que le métier, l'expérience et la persévérance pouvaient avoir raison de toutes les prédictions, à commencer par celles des sondages.

Liens utiles