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Jean le Bon fait emprisonner Charles le Mauvais

Publié le 05/09/2013

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Les causes exactes de l'arrestation de Charles le Mauvais demeurent confuses. Les chroniques traduisent les interrogations des contemporains. Ainsi lean de Venette écrit-il « que le roi de Navarre avait machiné contre le roi et le duc de Normandie, mais quoi et comment et si c'est vrai ou non, cela, je l'ignore «. Sans doute le roi de Navarre a-t-il pris langue, en 1355, avec Edouard III d'Angleterre dans l'espoir, bien utopique, que, victorieux, ce dernier lui octroierait la Champagne, la Normandie et le Languedoc. Mais la conquête du royaume de France par l'Anglais est une chimère et Charles le Mauvais s'est vite repris. Mieux encore, il a conclu avec lean le Bon l'accord de Valognes, en septembre 1355. Là, les deux hommes se sont jurés paix et amitié. La cause de l'enfermement de Charles de Navarre doit sans doute être recherchée dans la croisade que celui-cl mène inlassablement pour faire reconnaître ses droits à la Couronne de France. Ainsi jean le Bon croit-il écarter pour un temps la menace navarraise, quitte à violer les lois élémentaires de l'hospitalité et une paix solennellement jurée.

« assène un violent coup de masse d'armes sur l'épaule avant d'ordonner son arresta­ tion .

Le soir même, le comte d'Harcourt et trois de ses compagnons, dont l'écuyer Doublet, sont conduits au lieu-dit du Champ du Pardon.

En présence du roi , le bour­ reau, un condamné à mort qui gagne ainsi sa grâce , leur tranche la tête .

Deux jours plus tard, la troupe regagne Paris pour célébrer la fête de Pâques .

Charles le Mauvais est emprisonné au Louvre, puis au Châtelet.

Mais la capitale n'est pas sûre, aussi est-il finalement transfé ­ ré à la forteresse d'Arleux , près de Douai .

Incarcéré , Navarre gagne en popularité .

Ses partisans le plaignent et réclament sa liberté .

La Normandie gronde et nom­ breux sont les barons qui renient l'hommage prêté au roi de France et se tournent vers Edouard Ill d 'Angleterre .

Pour eux, Jean le Bon a outre­ passé ses droits en arrêtant un prince avec qui il a pourtant signé la paix .

Pire encore , ce geste est per çu par les « Navarrais » comme le fait d 'un roi qui se s ait illégitime et espère éliminer un adver­ saire dont le seul tort est de défendre ses droits à la Couronne de France.

Tous passent en bloc du côté d'Edouard Ill qui , dès le mois de juin, lance ses troupes dans de redoutables chevau­ chées, en Normandie et en Guyenne.

Le 1 9 septembre, Jean le Bon est fait prisonnier par les Anglais , après la défai­ te de Poitiers .

LES GWEFS DE JEAN LE BON Les causes exactes de l'arrestation de Charles le Mauvais demeurent confuses.

Les chroniques traduisent les interrogations des contemporains.

Ainsi Jean de Venette écrit-il « que le roi de Navarre avait machiné contre le roi et le duc de Normandie, mais quoi et comment et si c 'est vrai ou non, cela, je l'ignore ».

Sans doute le roi de Navarre a-t-il pris langue, en 1355, avec Edouard Ill d'Angleterre dans l'espoir, bien utopique, que, victorieux, ce dernier lui octroierait la Champagne, la Normandie et le Languedoc .

Mais la conquête du royaume de France par !'Anglais est une chimère et Charles le Mauvais s'est vite repris.

Mieux encore, il a conclu avec Jean le Bon l'accord de Valognes, en septembre 1355.

Là, les deux hommes se sont jurés paix et amitié.

La cause de l'enfermement de Charles de Navarre doit sans doute être recherchée dans la croisade que celui-ci mène inlassablement pour faire reconnaître ses droits à la Couronne de France.

Ainsi Jean le Bon croit-il écarter pour un temps la menace navarraise, quitte à violer les lois élémentaires de l'hospitalité et une paix solennellement jurée.

EDITIONS ATLAS Le Navarrais triomphe Le 9 novembre 13 57, les Parisiens apprennent l'éva­ sion de Charles de Navarre .

Que s'e s t-il réellement passé ? L' ordre de le libérer est pourtant venu des états, réunis le 7 novembre, et dominés par Étienne Marcel et l'évêque de Laon , le « Navarrais » Robert Le Coq.

Mais à Arleux, les portes de la forteresse ne se sont pas ouvertes pour autant .

Car le dauphin n 'a donné aucun ordre .

Qu ' importe , sur place, Jean de Picquigny , lié au parti navarrais, a pris d'as­ saut le château et délivré Charles de Navarre .

La rédemption du « Mau­ vais » commence alors qu'une nouvelle humiliation s'abat sur le dauphin qui doit se résigner à accepter la pré­ sence de son beau-frère , non seulement dans la capitale mais encore dans son Conseil.

Mortifié , le futur Charles V reconnaît finale­ ment le caractère injuste de l'arrestation du Navarrais .

Il indemnise ce dernier et réhabilite ses amis, exécutés en avril 1 3 56 .

Le 8 janv ier 13 58, le roi de Navarre peut faire son entrée solennelle à Rouen .

Deux jours plus tard, les corps des suppliciés, décapités, pen­ dus par les aisselles au gibet de Bihorel depuis dix-huit mois, sont ensevelis après de grandioses obsèques.

Toute la noblesse normande est là, derrière Charles le Mauvais qui triomphe enfin .

A Paris , le dauphin se débat contre l'agitation populaire et boit le calice jusqu'à la lie, coiffant.

sous la menace du nouveau « roi de Paris », Étienne Marcel , le chaperon rouge et bleu de la révolu­ tion parisienne .. »

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