Devoir de Philosophie

Jean le Bon meurt en captivité à Londres

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

Après avoir été quatre ans captif des Anglais, Jean le Bon a recouvré sa liberté par le traité de Brétigny et en échange d'otages qui ont été livrés au roi d'Angleterre. Or, l'un de ces otages, Louis d'Anjou, le propre fils du roi de France, s'est enfui. Pour sauver l'honneur, Jean le Bon n'a d'autre issue que de retourner à Londres, où il meurt, le 8 avril 1364.

« Les plaisirs de Londres t.:affaire est grave .

Pour tenter d'y remédier, Jean le Bon convoque les états généraux à Amiens .

C'est alors que se pro­ duit un véritable coup de théâtre .

Devant un parterre de barons ébahis, le roi annonce son intention de retourner en Angleterre afin de réparer lui­ même l'affront dont son fils est responsable .

Tous se pressent alors auprès du souverain pour le persuader de renoncer à une telle entreprise .

Après tout, la réparation de la faute incombe à Louis d'Anjou et non au roi son père dont la présence en France est indispensable.

Rien n'y fait et l'entêtement de Jean le Bon suscite bien vite quelques rumeurs, plutôt malveillantes .

Ainsi le soupçonne-t-on d'aller vendre son vin et ses chevaux en Angleterre ou encore de vou­ loir renouer avec une vie de plaisirs et d'insouciance , voire d'aller retrouver quelque maî­ tresse abandonnée près de quatre ans plus tôt.

Mais le Valois n 'a que faire de ces insinuations et embarque pour Douvres, le 2 janvier 1364.

Deux semaines plus tard, il est à Londres et reprend ses quar­ tiers à l'Hôtel de Savoie , rési­ dence de son précèdent séjour.

li y retrouve les otages qu 'Edouard Ill a rapatriés de Calais après la dérobade d'Anjou.

Très vite , Jean le Bon restaure l' étiquette de la Cour et multiplie dîners et récep­ tions.

li goûte aux joies de la chasse au faucon, pour laquelle il avoue une passion dévorante, et se montre assidu aux tournois organisés en son honneur.

Sa liberté d'action est totale, au point qu 'il semble avoir toute latitude pour revenir en France lorsqu 'il le décidera .

La mort soudaine de Jean le Bon A vrai dire, Jean le Bon ne pres­ se guère son retour et semble plutôt décidé à prolonger quelque temps encore sa villé­ giature .

Mais les folles nuits lon­ doniennes prennent subite­ ment fin au début du mois de mars lorsque le roi, à bout de force, est contraint de s'aliter.

Les médecins appelés à son chevet s'avèrent incapables d'un quelconque diagnostic.

La dégradation continue et rapide de l'état de santé du roi inquiè­ te son entourage au plus haut point.

D 'autant que le souverain semble renoncer à lutter et s'en remet à la volonté de Dieu .

Le 8 avril, vers minuit , il s'éteint dans sa quarante-cinquième année .

EDITIONS ATLAS 0 :g "- LE DAUPHIN CHARLES COMPLICE D'ÉVASION En 1363, Louis d'Anjou, fils de Jean le Bon et otage des Anglais , obtient de ses geôliers l'autorisation de se rendre en pèlerinage à Notre-Dame de Boulogne afin d'y célébrer la fête de la Nativité de la Vierge.

C'est là qu'il rencontre Marie de Blois, son épouse qu'il n'a pas vue depuis bientôt trois ans et avec laquelle il se réfugie au château de Guise, à deux pas de l'Empire .

La thèse officielle défend le caractère inopiné de la rencontre des deux époux qui, après trois jours passés à compter fleurette, ne peuvent se résigner à une nouvelle séparation et décident de fuir ensemble .

En fait, Marie de Blois n'est pas là par hasard et cette version « bluette » des événements n'a qu ' un but : « blanchir » le dauphin Charles qui, selon toute vraisemblance, a aidé son frère à fuir.

Pour quelles raisons ? Cela fait encore aujourd'hui l' objet de nombreuses interrogations.

En apprenant la nouvelle, Edouard Ill, qui n'a jamais eu à se plaindre de la loyauté de Jean le Bon, semble sincère­ ment affecté .

li décide alors de donner à l'événement une pompe toute particulière et organise une grandiose cérémo­ nie à la cathédrale Saint-Paul où le corps du roi est transporté après avoir été embaumé .

C'est ensuite la procession vers Douvres puis Paris .

Le 1e• mai, la dépouille, recou­ verte d'u n drap d'or , est expo­ sée à Saint-Antoine, où, trois jours durant, le peuple parisien vient se recueillir.

Après une nouvelle cérémonie à Notre­ Dame, conformément aux der­ nières volontés de Jean le Bon, son corps est transporté à l'ab­ baye de Saint-Denis , où il est finalement inhumé, le 7 mai 1 364, trente jours après sa mort .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles