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Jean le Bon « vend » sa fille Isabelle aux Visconti

Publié le 05/09/2013

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visconti

mille écus, ce qui représente les deux tiers seulement du premier acompte. Alors, Jean le Bon va se procurer l'argent nécessaire à sa libération défi­nitive par un autre moyen « Le roi de France, dit l'histo­rien Matteo Villani, vendit sa chair et son sang. «

 

En accord avec son père, le dauphin a négocié le mariage d'une de ses soeurs, Isabelle, avec le fils de Blanche de Savoie et de Galéas Visconti, coseigneur de Milan. Ce der­nier, qui règne sur la Lombar­die avec son frère Barnabé, est vicaire impérial. Il n'est pas d'un rang tel qu'il puisse prétendre à entrer dans la famille du plus grand roi de la Chrétienté. Mais il est immen­sément riche ! Connaissant les embarras financiers des Va­lois, Galéas a offert six cent mille écus d'or. Le premier acompte doit être versé en juillet, le solde à la célébra­tion du mariage. Pris à la gorge, jean le Bon a accepté la proposition.

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« des rançons particulières exi­ gées par les Anglais pour libé­ rer les prisonniers de quelque importance .

Rarement dans l'histoire de France l'épuise­ ment du numéraire a causé autant d'embarras .

« Sa chair et son sang» Le délai pour trouver l'argent est bien court .

Tous les Fran­ çais, sans discrimination, sont mis à contribution .

Au prix d'efforts considérables, on a réussi à collecter quatre cent LAMÈRE DE VALENTINE VISCONTI De son union avec Jean­ Galéas Visconti, Isabelle de France a eu quatre enfants, dont un seul, une fille, Valentine.a survécu.

Isabelle morte en couches en 1372, son mari hérite six ans plus tard d 'une partie des domaines des Visconti, l'autre restant à son oncle Barnabé.

En 1385, il fait enlever Barnabé qui meurt dans son cachot.

Seigneur de Milan, Jean-Galéas fait de son domaine un véritable État s'étendant des Alpes à Bologne et d'Alexandrie à Belluno.

En 1395, il obtient de l'empereur Wenceslas que son territoire soit érigé en duché de Milan puis, en 1397 , en duché de Lombardie, transmissible aux fils qu'il a eus d'un second mariage.

Il mourra de la peste en 1402.

Quant à Valentine, la France n'a pas oublié qu'elle est de sang royal.

Elle épousera en 1389 son cousin Louis d'Orléans, frère de Charles VI.

C'est au nom de cette filiation que son petit-fils Louis d'Orléans, devenu Louis XII, affirmera ses prétentions sur le duché de Milan .

mille écus, ce qui représente les deux tiers seulement du premier acompte .

Alors, Jean le Bon va se procurer l'argent nécessaire à sa libération défi­ nitive par un autre moyen : « Le roi de France, dit l'histo­ rien Matteo Villani, vendit sa chair et son sang.

» En accord avec son père, le dauphin a négocié le mariage d 'une de ses sœurs , Isabelle , avec le fils de Blanche de Savoie et de Galéas Visconti , coseigneur de Milan .

Ce der­ nier , qui règne sur la Lombar­ die avec son frère Barnabé , est vicaire impérial.

Il n'est pas d'un rang tel qu 'il puisse prétendre à entrer dans la famille du plus grand roi de la Chrétienté.

Mais il est immen­ sément riche ! Connaissant les embarras financiers des Va­ lois, Galéas a offert six cent mille écus d' or.

Le premier acompte doit être versé en juillet , le solde à la célébra­ tion du mariage .

Pris à la gorge , Jean le Bon a accepté la proposition .

Le « sacrifice » d'Isabelle Isabelle n'a sans doute pas été consultée , ce n' est guère dans les usages de l'époque .

D 'ailleurs, elle n'a que onze ans et Jean-Galéas , seulement huit .

Par son «sacrifice », elle contribue à l'effort commun .

Ses trois frères ne figurent-ils pas sur la liste des otages ? Louis d'Anjou et Jean de Poi­ tiers seront effectivement livrés au roi d'Angleterre , tan­ dis que le jeune Philippe le Hardi , qui a partagé la capti­ vité de son père, sera autorisé à rentrer .

La petite princesse apporte en dot la seigneurie de Som­ mières .

Galéas met dans la corbeille les principautés de Robbia et Pontremoli .

Le jour où Isabelle fait son entrée EDITI ONS ATLAS dans Milan , le roi d'Angleterre, bien informé, arrive à Calais pour rendre sa liberté au roi Jean.

L:or milanais a rempli les caisses et Edouard III est maintenant assuré que le pre­ mier terme de la rançon sera versé .

Il faut une quinzaine de jours encore pour donner au traité de Brétigny sa forme définitive .

Le 25 octobre, le roi de France quitte Calais, libre .

Quelques semaines plus tard , Galéas Visconti envoie en ambassade à la Cour son ami le grand poète Pétrarque , pour féliciter Jean le Bon de sa libé­ ration.

En témoignage de son amitié, il lui fait remettre deux bagues .

L:une est d'un grand prix, l'autre est inestimable .

C'est l'anneau thaumaturge perdu par le roi sur le champ de bataille de Poitiers.

li lui a été arraché du doigt par les Gascons qui se disputaient sa capture .

On ignore comment le rusé seigneur de Milan se l'est procuré, mais c'est un cadeau royal pour un royal parent .. »

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