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Jean sans Peur délivre Isabeau de Bavière de son exil à Tours

Publié le 05/09/2013

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MARIAGE RATÉ

Isabeau de Bavière n'éprouve plus guère de sentiments pour son royal époux, Charles VI, à qui un mariage en tout point arrangé l'a liée alors qu'elle venait d'avoir quatorze ans. Sept ans après les célébrations de cette union, la folie du roi l'a obligée à assumer une régence qui l'a placée aucoeur de tous les conflits, de tous les complots. Au fil du temps et des intrigues politiques et amoureuses de la reine, les deux époux se sont éloignés l'un de l'autre. Lorsqu'ils se retrouvent, au cours de l'été 1418, la méfiance d'Isabeau est telle qu'elle n'ose, de peur de mourir empoisonnée, ni boire le vin ni goûter aux épices que lui offre Charles VI pour fêter son retour...

 

 

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« UN MARIAGE RATÉ Isabeau de Bavière n'éprouve plus guère de sentiments pour son royal époux, Charles VI, à qui un mariage en tout point arrangé l'a liée alors qu'elle venait d'avoir quatorze ans.

Sept ans après les célébrations de cette union, la folie du roi l'a obligée à assumer une régence qui l'a placée aucœur de tous les conflits, de tous les complots .

Au fil du temps et des intrigues politiques et amoureuses de la reine, les deux époux se sont éloignés l'un de l 'autre.

Lorsqu'ils se retrouvent, au cours de l'été 1418, la méfiance d'lsabeau est telle qu 'elle n'ose, de peur de mourir empoisonnée, ni boire le vin ni goûter aux épices que lui offre Charles VI pour fêter son retour ...

permanent .

Ses rues grondent du mécontentement d'un peu­ ple excédé par la tyrannie de Bernard d'Armagnac, échauffé par des mesures fiscales qui tiennent de l'extorsion et large­ ment acquis au duc de Bour­ gogne qui lui a promis la sup­ pression des impôts .

I.:alliance de Jean sans Peur et d'lsabeau de Bavière A Tours, Isabeau de Bavière suit d'abord les événements d'un œil distrait .

Après tout, en quittant Paris, n'a-t-elle pas sauvé l' essentiel ? A savoir sa vie et son or.

A quarante-cinq ans, avec ses fidèles dames de compagnie, elle a renoué avec un mode de vie libertin qui lui a valu bien des quoli­ bets et, en su s, le mépris de ses sujets.

Cependant , ses ambitions de pouvoir, aigui­ sées par un âpre désir de ven­ geance, l'entraînent à recher­ cher quelques soutiens qui lui permettraient de regagner la capitale et d'exercer de nou­ veau le pouvoir.

Jean sans Peur , le duc de Bourgogne, est de ceux-là, voyant tout l'inté­ rêt d'une alliance avec Isa ­ beau, qui reste malgré tout présidente du Conseil et ré­ gente de droit du royaume lors des crises de folie de son époux .

Alors que Charles VI est le plus souvent prostré et absent, le comte d'Armagnac peut clamer haut et fort son autorité, mais celle-ci ne repo­ se sur aucune base légale.

Tout plaide donc pour le rap­ prochement des deux pros­ crits : Isabeau et Jean sans Peur.

Ce dernier monte alors une audacieuse opération qui répond à un double objectif : délivrer la reine puis l'accom­ pagner à Paris .

Des contacts discrets entre ses agents et ceux d'lsabeau vont permettre d'arrêter un plan de fuite.

fZB!RiED ITIONS Wiii ATLAS ------------- - -- I.: « enlèvement » de la reine Quelques jours après la Tous­ saint 1417, Isabeau obtient de ses gardiens l'autorisation d'entendre la messe à l'ab­ baye de Marmoutier, à quel­ ques lieues de Tours .

A peine a-t-elle franchi la porte de l'église que les hommes du duc de Bourgogne neutrali­ sent la garde et conduisent la reine en lieu sûr .

Prévenu du succès de l'opération, Jean sans Peur accourt .

Les retrou­ vailles sont touchantes.

Puis, sans perdre de temps, le cor­ tège quitte la Touraine pour la Champagne, en évitant les troupes du parti armagnac qui écument la région .

Chemin fai ­ sant, Isabeau et le duc de Bourgogne mettent sur pied un véritable « contre-gouver­ nement », qu'ils vont établir à Troyes le 23 décembre 1417.

Constatant l 'incapacité de Charles VI, pour l'heure pri­ sonnier de la maladie, Isabeau se déclare « par la grâce de Dieu , reine de France, ayant, pour l'occupation de mon sei­ gneur le roi, le gouvernement et l'administration de ce royaume » .

En même temps , elle nomme le providentiel duc de Bourgogne gouverneur général du royaume .

Mais la route est longue jus­ qu 'à Paris, et Isabeau doit patienter plus de six mois avant d 'y faire son entrée, le 8 juillet 1418.

Le bon peuple lance des bouquets de fleurs sur son chariot, semblant avoir oublié les intrigues et les extravagances qui ont longtemps attisé les braises de la guerre civile.

Plutôt fatalistes, les Parisiens sont tout à la joie du moment et acclament en la personne de Jean sans Peur un nouveau maître dont les promesses de réformes ont pour un temps effacé l'alliance avec la scandaleuse Isabeau.. »

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