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Jeanne d'Albret, reine et « générale » des Huguenots

Publié le 25/08/2013

Extrait du document

Cest à Noël 1560 que Jeanne d'Albret, reine de Navarre, a révélé ses convictions religieuses et annoncé publiquement sa conversion à Pau. Au fur et à mesure que son mariage se défaisait, sa foi en la Réforme allait croissant. A son côté, son époux, Antoine de Bourbon fait pâle figure, sa religiosité étant liée à ses intérêts politiques. Jeanne embrasse la religion calviniste alors que son mari la délaisse pour Louise de La Béraudière, la belle Rouhet.

« Coligny, lui, négocie avec les princes protestants alle­ mands.

Les tensions entre catholiques et protestants s'exacerbent.

Jeanne est de plus en plus persuadée que les huguenots sont les dé­ fenseurs de l'ordre public traditionnel.

Désormais, les armes doivent parler.

C'est au cours de cette année que le futur roi de France, Henri IV, est présenté aux armées de la Réforme, pendant que sa mère se distingue par sa plume et par ses démarches diplomatiques .

Jeanne galvanise ses troupes Les édits qui se succèdent sans être appliqués sont prétexte au déclenchement des hostilités .

Pendant tout l'hiver, les deux partis cher­ chent à s'affronter.

Mais ce n'est que le 13 mars 1569, à la bataille de Jarnac, que le premier grand engagement a lieu .

Le prince de Condé y est tué, assassiné lâchement par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou , le futur Henri Ill.

Les hugue­ nots ayant perdu un grand chef, c'est Jeanne, pour évi­ ter la débâcle, qui vient ral­ lier les troupes .

Henri de Na­ varre et son cousin Henri de Condé prennent à leur tour le commandement.

Au prin­ temps 1569 , Jeanne de Na ­ varre se démène pour ne pas perdre ses alliés.

Craignant que les catholiques mettent le siège devant La Rochelle , elle organise la défense de la ville .

C'est encore elle qui s'occupe de tous les aspects de la guerre.

Elle gère les fi­ nances, fait espionner l'en­ nemi, cherche de nouvelles alliances.

La bataille de Moncontour, le 3 octobre 1569 , est un deuxième revers pour les protestants .

Jeanne, cepen­ dant, préférerait mourir plu­ tôt que de signer une paix qui n'accorderait pas la li­ berté du culte aux réformés .

En juillet 1570, les hugue ­ nots , à bout de forces, sont résolus à la paix .

L'intransi­ geante Jeanne doit se rési­ gner à reprendre les armes de la diplomatie .

La paix de Saint-Germain accorde aux protestants la liberté du cul­ te et quatre places de sûre­ té (La Rochelle , Montauban, Cognac, La Charité).

Très mal accueillie par les catho­ liques, elle ne durera que deux ans .

Quant à Jeanne, épuisée par la maladie , elle se laissera convaincre par la reine-mère Catherine de Médicis de la nécessité d'un mariage entre son fils Henri de Navarre et Marguerite de Valois , la sœur de Charles IX.

Hélas ! La reine de Na­ varre ne sera plus de ce monde pour assister aux fu­ nestes noces qui donneront le signal du massacre de la Saint-Barthélemy .

LA ROCHELLE, BASTION HUGUENOT Depuis le XIII' siècle, La Rochelle a le statut privilégié de commune et bat monnaie.

Pour avoir bouté l'Anglais hors ses murs, en 1371, la cité a obtenu de Charles V l'anoblissement de ses maires et le droit de garnison.

Chaque fois que la Couronne essaie de renforcer son contrôle, la ville se rebelle et revendique farouchement son autonomie.

Dès 1560, la bourgeoisie rochelaise adopte le calvinisme, sans pour autant abandonner son attachement traditionnel au roi.

En 1570, La Rochelle soutient le parti huguenot .

La ville devient, après que Jeanne d'Albret en a fait la « capitale » huguenote, un brillant centre intellectuel et politique ainsi qu'une place militaire fortement défendue.

C'est en avril 1571, que le premier synode protestant s'y déroule .

Le document qui en découle , « la Confession de La Rochelle», demeure le plus important des textes de l'Église Réformée de France .

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