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Jeany-Sylvain Bailly, premier maire de Paris

Publié le 30/08/2013

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Savant réputé et membre de

l'Académie des sciences, l'astronome Jean-Sylvain Bailly se lance dans la politique à la veille de la Révolution. Modéré jouissant à la fois de la sympathie du peuple et de l'estime de Louis XVI et de ses pairs, il va être élu premier maire de Paris le 16 juillet 1789.

« UN HÔTEL DE VILLE RENAISSANCE Au XIV• siècle, la place de Grève, qui sera rebaptisée place de l'Hôtel de Ville en 1806, est devenue le centre de la vie municipale parisienne, qui s'organise autour de la « Maison aux piliers », acquise en 1357 par le prévôt des marchands Étienne Marcel.

Les édiles élisent ensuite domicile au « Parloir aux bourgeois », sis près du Châtelet.

Cet édifice est détruit, puis rebâti sous François 1•• en style Renaissance par l'architecte Domenico da Cortona, dit Le Boccador.

C'est là que Bailly accueille Louis XVI le 17 juillet 1 789 et que va siéger la Commune de Paris.

L'actuel Hôtel de Ville est la copie, réinterprétée et agrandie, de ce bâtiment qui a été incendié en 1871 lors des combats opposant communards et Versaillais.

leries, les manifestants se sont heurtés à la troupe.

Dans la nuit, les barrières d'octroi ont été incendiées, les armureries pillées.

A l'Hôtel de Ville, un groupe d'électeurs aux états généraux a formé un comité permanent, décidé d'organiser une « milice bourgeoise » et de remplacer la municipalité d'Ancien Régime.

Le lende­ main des événements du 14 juillet et de la prise de la Bas­ tille, les élus de la Nation réunis à Versailles, qui se sont proclamés Assemblée consti· tuante, ont envoyé à Paris une délégation d'une centaine de députés conduite par Jean· Sylvain Bailly et le marquis de La Fayette.

Jacques de Flesselles, prévôt des marchands de la capitale depuis le mois d'avril, a été assassiné le 14 juillet : il sera le dernier à porter ce titre.

Le 16 juillet, Bailly est désigné pour le remplacer.

« Au même instant, toutes les voix ont proclamé de même monsieur Bailly prévôt des marchands.

Une voix s'est fait entendre et a dit : "Non ! Pas prévôt des marchands, mais maire de Pa­ ris ! " et, par une exclamation, tous les assistants ont répété : "Oui ! Maire de Paris !" », rap­ porte Bailly dans ses mémoi­ res.

Malgré ce plébiscite, l'as­ tronome souhaite être réguliè­ rement élu.

A sa demande, sa désignation comme maire de la capitale est entérinée par le comité permanent.

Dans le même temps, la « milice bour­ geoise » est créée et prend le nom de « Garde nationale » ; le commandement en est confié à La Fayette.

> Le 17 juillet, Louis XVI quitte Versailles pour se rendre à Pa­ ris afin d'y saluer la nouvelle municipalité.

Il « se mit en route à neuf heures, fort sé­ rieux, triste et pâle», relate l'historien Jules Michelet.

« Il arriva à trois heures à la barriè­ re.

Le maire, lui présentant les clefs, dit : "Ce sont les mêmes clefs qui ont été présentées à Henri IV ; il avait reconquis son peuple, ici le peuple a recon­ quis son roi." »Tout au long du trajet jusqu'à l'Hôtel de Ville, pas un seul « Vive le roi ! » ne se fait entendre.

Les applau­ dissements ne sont pas desti­ nés à Sa Majesté, mais à Bailly et au commandant de la Garde nationale qui chevauche en tête du cortège.

Place de Grève, alors que Louis XVI descend de voiture, Bailly lui présente la cocarde tricolore, « alliance auguste et éternelle de la monarchie et du peuple», associant le blanc, symbole de la royauté, au bleu et au rouge, couleurs de la Ville de Paris.

Le roi l'accroche à son chapeau, puis entre dans l'Hôtel de Ville.

Par cette visite, durant laquelle il fait preuve d'une extraordinaire passivité et ne semble aucunement vouloir infléchir le cours des événements, Louis XVI se plie à la volonté du peuple, enté· rine de fait les décisions prises par le comité permanent et re­ connaît implicitement la nou­ velle municipalité : la Commu­ ne de Paris est née.

Quant à Bailly, il va peu à peu perdre son autorité et sa po­ pularité.

En 1791, après la fuite du roi à Varennes et le mas­ sacre du Champ-de-Mars, dé­ testé des royalistes et méprisé par les patriotes, il considé­ rera qu'il lui est impossible de continuer à exercer ses fonc­ tions d'édile.

Il démissionnera et assurera l'intérim jusqu'à l'élection de Jérôme Pétion de Villeneuve, le 16 novembre.. »

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