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Jules César

Publié le 22/02/2012

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Le nom de César reste attaché à la révolution qui mit fin à ce que les historiens romains appellent la "liberté" et remplaça par une monarchie de fait le vieux régime républicain, mal adapté à l'administration d'un empire démesuré. A-t-il voulu consciemment cette révolution, n'a-t-il été que l'instrument de forces qu'il ne discernait qu'imparfaitement, son ambition personnelle s'est-elle trouvée servie par l'évolution inéluctable de l'histoire, nous ne le savons pas au juste, mais il est difficile de lui dénier le mérite d'avoir agi sur le cours de celle-ci avec une efficacité qui fut refusée à d'autres révolutionnaires de son temps, au dictateur Sylla, qui lui montra peut-être le chemin, mais dont il disait "qu'il ignorait l'ABC de son métier", et à Pompée, trop respectueux des valeurs traditionnelles pour sortir Rome de l'ornière où elle s'enlisait. Les Julii, d'où il était issu, étaient une famille patricienne, mais ses ancêtres directs s'étaient peu illustrés dans la vie politique. Leur noblesse était d'un autre ordre. Dans l'oraison funèbre qu'il prononça de sa tante Julia, il devait dire que celle-ci tenait de son père le sang des dieux et de sa mère, issue des Marcii Reges, le prestige des rois. Descendant d'Énée, par Iule (le "petit Ascagne"), il aurait pu être un aristocrate intransigeant. Il se contenta d'être un grand seigneur, assez sûr de sa race pour s'élever au-dessus des préjugés et ne pas se considérer comme lié au sort de ceux qui devaient leur noblesse au fonctionnement d'un système politique.

« et sociales.

Le collègue de César, Bibulus, eut beau faire opposition, s'enfermer chez lui en déclarant que lesauspices étaient défavorables, César n'en poursuivit pas moins son œuvre.

Le mariage de sa fille unique Julia avecPompée accrut l'amitié et l'alliance des deux hommes, à qui la richesse immense de Crassus donnait des moyensd'action illimités.

Parmi les lois de César, celle qui lui tenait le plus à cœur était la loi agraire.

Destinée à procurer desterres aux citoyens pauvres, elle satisfaisait les vétérans de Pompée, mais, surtout, accroissait la puissance deCésar lui-même en lui attachant d'immenses clientèles.

Malgré la résistance des sénateurs, la loi fut adoptée.

Enmême temps, un plébiscite attribuait à César la province d'Illyricum et la Cisalpine, et un sénatus-consulte y ajoutales Gaules transalpines.

Ce fut le point de départ d'une équipée qui allait étendre l'empire de Rome jusqu'aux rivagesde l'Océan.

César, en l'entreprenant, semble avoir voulu trouver en Occident un champ d'action qui équilibrerait lesconquêtes orientales de Pompée ; le souvenir d'Alexandre demeure vivant en lui.

Rome n'était encore installée quedans le sud de la Gaule, dans la Provincia, en Provence et en Languedoc, et les barbares venaient battre auxfrontières de cette zone, qui ne donnait à l'Italie qu'un rempart insuffisant.

Arguant d'un projet des Helvètes qui, dela Suisse actuelle, voulaient se rendre en Saintonge, César intervint et leur infligea, tandis qu'ils passaient outre,une défaite sans recours.

Après quoi il se tourna contre le roi des Suèves, Arioviste, à la demande des citésgauloises qui se sentaient menacées par lui.

Parti de Rome au début de mars 58 av.

JC, César, à l'automne de lamême année, avait vaincu les Helvètes et Arioviste et jouait le rôle d'arbitre entre les cités.

Puis, profitant desdissensions entre celles-ci, et des colères que suscitait sa présence, il étendit son action vers le Nord.

En 57 av.JC, il est en Gaule Belgique, où il soumet les Suessions, puis les Nerviens.

Ses colonnes foulent la région de Lisieuxcomme le sol d'Aquitaine et le pays des Vénètes en Armorique.

Au mois de juillet 55 av.

JC, il traverse le Rhin sur unpont construit avec une rare audace et, quelques semaines plus tard, opère une reconnaissance profonde enBretagne insulaire.

Pourtant, cette série de victoires fut interrompue par plusieurs révoltes ; à la fin de l'automne 54av.

JC, les Eburions d'Ambiorix massacrèrent quinze de ses cohortes, et d'autres peuples suivirent leur révolte.

Ilfallut employer toute l'année 53 av.

JC à des opérations punitives, qui provoquèrent une grande rancœur ; si bienqu'au début de 52 av.

JC, le jeune prince arverne Vercingétorix n'eut aucune peine à provoquer un soulèvementmassif.

Le mouvement se déclencha chez les Carnutes (Chartres), mais les frontières mêmes de la Provincia furentmenacées, Narbonne mise en état de défense.

César se trouvait en Gaule cisalpine ; revenant en toute hâte, ilréussit à traverser les Cévennes enneigées et à prendre l'ennemi à revers.

Vercingétorix dut adapter sa stratégie àcelle de son adversaire, au lieu de lui imposer la sienne.

Portant ses coups aux endroits vulnérables, César, s'iléchoua devant Gergovie, la capitale des Arvernes, attira Vercingétorix dans Alésia et l'investit si étroitement, touten se fortifiant lui-même contre l'armée de secours, que le rebelle dut se rendre au chef romain (septembre 52 av.JC).

Désormais il n'y eut plus en Gaule que des résistances locales, comme celle des Cadourques, autour de leurforteresse du Puy d'Issolu (Uxellodunum), en 51 av.

JC.

César fut impitoyable ; le temps pressait ; les conditionspolitiques, en Italie, exigeaient son retour.

L'éloignement, qui avait autrefois affaibli Pompée, jouait maintenantcontre lui-même.

Julia était morte en 54 av.

JC.

Crassus avait été tué en Syrie en juin 53 av.

JC.

Le triumviratn'existait plus.

Clodius, victime du climat d'émeutes qu'il avait entretenu, pour le compte de César, depuis sontribunat de 58 av.

JC, avait été tué au début de 52 av.

JC par les bandes du "conservateur" Milon.

Pompée, seuldans Rome, avait acquis une prépondérance de fait et le problème se posait de savoir quelle serait la place de Césarà son retour.

Les sénateurs ne lui pardonnaient pas les illégalités de son consulat.

César avait stipulé, dans sonpacte avec Pompée, qu'il serait consul en 49 av.

JC, à l'expiration de son mandat en Gaule ; mais on lui contestaitmaintenant ce droit ; on voulait que, son proconsulat achevé, il eût à répondre des accusations que l'on porteraitcontre lui.

Et Pompée laissa ces manœuvres se dérouler.

Il se laissa confier le commandement des forces que l'onopposerait à César s'il tentait de marcher sur Rome.

Aussi, lorsque, dans les premiers jours de janvier 49 av.

JC,César franchit avec son armée le petit fleuve du Rubicon, entre Ravenne et Rimini, qui marquait la limite de saprovince, c'était une épreuve de force qui commençait entre les deux hommes.

César nous a dit que, par la guerrecivile, il voulait défendre sa "dignité", sa juste place dans la cité.

Mais cela résultait en fait de la décomposition dusystème politique.

Rome ne pouvait plus se maintenir sans un "protecteur", un arbitre entre les ambitions rivales.Pompée voulait être cet arbitre, et César lui en contestait le droit.

Mais la tâche à accomplir était immense : isolerRome, venir à bout des forces qu'on lui opposerait, et qui étaient celles des provinces les plus riches et les pluspeuplées.

Plus la tâche était lourde, plus, pensa César, il convenait de se hâter.

Et la rapidité de sa marche, le longde la côte adriatique, déconcerta l'adversaire.

Une à une, les villes se rendaient.

Rome fut menacée.

Pompée décidade l'évacuer, puis de quitter l'Italie.

Il dut manœuvrer pour conserver le port de Brindes d'où, avec armes etbagages, il passa en Épire.

César, aussitôt, tira les conséquences de cette stratégie.

Pompée entendait mobilisercontre lui l'Orient il occuperait l'Occident.

Ne s'arrêtant à Rome que le temps de rassurer l'opinion et deréquisitionner le trésor public, il prit la route de l'Espagne, occupée par des gouverneurs pompéiens.

Au passage, lesgens de Marseille lui fermèrent leurs portes.

Il masque la place avec trois légions et le voici en Espagne où, au plusfort de l'été, il force la décision.

L'Espagne tombée, Marseille, épuisée par le blocus, se rend.

César est maître detoute l'Europe occidentale.

L'Afrique, il est vrai, lui échappait, le jeune lieutenant qu'il avait chargé de la luiconquérir, Curion, avait échoué dans sa mission et trouvé la mort.

Mais il avait la Sicile et la Sardaigne, quisuffisaient à assurer le ravitaillement de Rome en blé.

Pompée, cependant, poursuivait sa mobilisation autour de laville de Dyrrachium (Durazzo) ; maître de la mer, il rassemblait hommes et approvisionnements en vue de lareconquête.

Contre toute prudence, César, en plein hiver, transporta ses troupes au cœur même du dispositifennemi et établit une tête de pont dans la région d'Apollonie.

La surprise avait joué pour lui, mais comment semaintenir longtemps le dos à la mer, sans approvisionnement, sans communications sûres, en face d'un ennemisupérieur en nombre ? Ce miracle, César le réussit.

Assiégeant les pompéiens dans leur base, il ne peut les empêcherfinalement de forcer le blocus, mais cet échec n'est pas sans compensation.

Pompée fait retraite.

Il réussit à fairesa jonction avec l'armée que son beau-père Scipion amenait d'Asie, et, dans la plaine de Pharsale, le 9 août (= 28juin julien), se livra la bataille d'où dépendait le sort du monde.

Le génie tactique de César l'emporta sur le talent dePompée qui, au soir de la bataille, s'enfuyait vers la mer, presque sans escorte, ayant perdu l'espoir.

Depuislongtemps, César rêvait d'annexer l'Égypte.

Apprenant que Pompée se dirigeait sur Alexandrie, il s'y présenta (2 oct.. »

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