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Jules César

Publié le 31/05/2019

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Jules César

 

Caius Iulius Caesar fut l'un des principaux protagonistes de l'histoire de Rome à l'époque du passage de la République à l'Empire. Issu d'une grande famille, il fit d'excellentes études en Italie et en Grèce, et devint rapidement consul, en 59 av. J.-C. Il combattit comme général en Espagne, en Gaule, dont il fit la conquête, et en Orient. En Italie, il s'opposa violemment à Pompée qu'il vainquit à Pharsale en 48 av. J.-C. À Rome, il reçut la dictature et obtint des honneurs et des pouvoirs comparables à ceux d'un véritable monarque. Il commença une œuvre de modernisation de la ville et de son administration, et adopta Octave de manière à assurer la continuité de son projet. Parvenu au faîte de son pouvoir, César tomba victime d'un attentat: aux ides de mars 44 av. J.-C., divers conjurés, dont Brutus et Cassius, le poignardèrent à mort dans la curie du théâtre de Pompée.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La femme de César doit être au-dessus de tout soupçon.

Jules César L'historien grec Plutarque (entre 46 et 49 - vers 125) rapporte, dans sa «Vie de César» qui fait partie de son ouvrage intitulé Viesparallèles ou Vie des hommes illustres, ces paroles par lesquelles César expliquait pourquoi il avait dû répudier sa femme Pompeia.

Nousdonnons plus loin sa formulation, laquelle est légèrement différente de celle qui est passée à la postérité.

Les péripéties matrimoniales de César sont assez compliquées car elles sont indissociablement mêlées aux intrigues et aux rivalitéspolitiques de la république romaine finissante.

Né à Rome, sans doute en 102 av.

J.-C.

(bien que traditionnellement ce soit la date de100 av.

J.-C.

que l'on retienne), Jules César était le fils d'un préteur romain, appartenant à une vieille famille patricienne qui se disait dela lignée royale et même divine.

Elle était censée compter parmi les siens les plus prestigieux ancêtres de la cité — Romulus, Iule, Enée —et, de ce fait, descendre de Vénus elle-même.Ce sont des parents moins lointains qui pesèrent sur la jeunesse de Jules César.

Sa tante Julia était, en effet, l'épouse de Marius (157-86 av.

J.-C), le chef du parti populaire qui, avec l'aide de Cinna, détenait un pouvoir que lui contestait l'autre grande figure politique dutemps, Sylla.

L'avenir de César semblait, du fait de ces liens, largement tracé.

II se rangerait aux côtés du parti populaire et pourraitespérer y jouer un rôle important.

Son mariage pouvait l'y aider.

En 84 av.

J.-C, sa mère et sa tante lui firent, dans ce but, rompre avecune jeune fille nommée Cossutia pour épouser Cornélia, la fille du consul Cinna.Tous ces plans cependant s'écroulèrent.

Sylla, profitant de la mort de Marius et de celle de Cinna, s'adjugeait le pouvoir.

César ne pouvaitqu'être suspect, de par son mariage, aux yeux du nouveau maître de Rome qui, pour éprouver sa fidélité, lui demanda de répudier safemme.

Ce à quoi César se refusa, mettant en danger sa vie.Ce n'est pas la même fidélité héroïque que César devait bien des années plus tard témoigner à sa troisième épouse.

La mort de Cornélial'ayant laissé veuf, César se décida à épouser en novembre 67 la petite-fille de son ancien ennemi, Sylla.

Le mariage devait être decourte durée puisque, au tout début de 61, César répudiait sa femme à la suite d'un considérable scandale. Suétone, dans sa «Vie de César» relate l'essentiel de ce scandale : «Après la mort de Cornélia, César épousa Pompeia, fille de Q.

Pompée et petite-fille de L.

Sylla; il divorça ensuite avec elle, la jugeantcoupable de relations adultères avec Publius Clodius, car la rumeur publique accusait si fortement ce personnage de s'être introduit auprèsd'elle, sous des vêtements de femme, au cours d'une cérémonie religieuse que le Sénat ordonna une enquête pour sacrilège.

» Comme souvent, c'est chez l'autre biographe de César, le grec Plutarque — dans sa «Vie de César» — qu'il faut aller chercher sur cetteaffaire de plus amples renseignements.

Celui-ci décrit Publius Clodius comme «un homme de naissance patricienne, remarquable par safortune et par son éloquence, mais qui pour l'audace et l'insolence ne le cédait à aucun des Romains décriés à cause de leur dépravation.» Publius Clodius, continue Plutarque, était amoureux de la femme de César qui semblait ne pas être totalement insensible à cet amour.Mais la stricte surveillance dont était l'objet Pompeia rendait difficile toute rencontre.

Le stratagème inventé par Publius Clodius manquasans doute d'efficacité mais sûrement pas de pittoresque. Pompeia devait assister au culte de la Bonne Déesse, cérémonie semblable aux cultes orphiques mais exclusivement réservée auxfemmes, ce qui obligeait Pompeia à se séparer, pour l'occasion, de son mari.

Profitant de ce qu'il était encore imberbe, Publiuss'introduisit auprès de Pompeia, déguisé en femme, en se faisant passer pour une joueuse de harpe.

On ne saurait cependant penser àtout et la voix du jeune homme le trahit, l'obligeant à une fuite peu glorieuse.La nouvelle de ce sacrilège se répandit et Publius Clodius, qu'on accusait de plus de coucher avec sa sœur, se retrouva devant lestribunaux romains, soupçonné à la fois de sacrilège, d'inceste et d'adultère.

Sa condamnation aurait été probable si Publius Clodiusn'avait bénéficié du soutien du peuple.

Devant la pression populaire, il fut acquitté.Quelle fut la réaction de César? Plutarque nous la relate :«César répudia aussitôt Pompeia mais, appelé au procès comme témoin, il déclara qu'il ne savait rien des faits reprochés à Clodius.

Cettedéclaration parut étrange, et l'accusateur lui demanda : "Pourquoi donc as-tu répudié ta femme?", "Parce que, répondit-il, j'ai estimé quela mienne ne devait pas même être soupçonnée." Les uns prétendent qu'en parlant ainsi César était sincère; les autres qu'il voulait plaireau peuple, bien décidé à sauver Clodius.

»César, on le voit, ne sort pas véritablement grandi du récit de Plutarque.

Il se montre d'une sévérité toute différente avec Clodius et avecPompeia.

Par démagogie et pour conserver le soutien du peuple, il se refuse à faire condamner Clodius.

Avec une rigueur toute autre, ilse sépare de sa femme sans même avoir la preuve de sa culpabilité.

Le mariage d'un grand homme, pour lui, ne doit servir que sagrandeur historique et ses intérêts politiques. La situation de nos jours a-t-elle véritablement change? Pour les hommes politiques, la vie privée doit-elle céder devant la viepublique? Les Français montrent une totale indifférence pour les secrets d'alcôve de leurs dirigeants.

Leur feuille d'impôt leur semble pluspassionnante que leur chambre à coucher et, chez eux, les véritables scandales sont plus financiers que sexuels.Il n'en va pas forcément de même chez leurs voisins.

Les frasques conjugales de la famille royale assurent l'essentiel des ventes de lapresse populaire de l'autre côté de la Manche.

Le prestige des têtes couronnées n'en est pas véritablement affecté: d'avoir les mêmesfaiblesses que leurs sujets, les rois semblent plus proches et plus humains.

Les conséquences peuvent être plus graves pour les hommespolitiques soumis à la sanction du suffrage universel: Jeffrey Archer en Grande-Bretagne, Ted Kennedy aux Etats-Unis, Papandréou enGrèce ont vu leur carrière publique fortement menacée par la découverte des relations véritables qu'ils entretenaient qui avec leursecrétaire, qui avec d'autres jeunes femmes.. »

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