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Kadhafi Mouammar el-

Publié le 06/04/2019

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Homme d'Etat lybien * 09.1942, Syrte

 

Après des études de géographie à l'université de Benghazi, il entre à l'école militaire, puis, en 1964, participe à la création du Comité des officiers libres. Chef de ce mouvement, il renverse le roi Idris en 1969, proclame la République arabe libyenne et devient président du Conseil suprême de la révolution, puis commandant en chef de l'armée, ministre de la Défense, et Premier ministre (1970-1972). Aussitôt, il affirme des positions nationalistes et \"anti-impérialistes\". Partisan d'un panarabisme radical, il tente plusieurs unions avec d'autres pays - l'Egypte, la Syrie et le Soudan (réunion à Tripoli, 1971) -, unions cependant éphémères. Opposé à la reconnaissance de l'État d'Israël, Kadhafi apporte son soutien à la lutte des Palestiniens. A la tête de l'Etat depuis 1970 sous différents titres, il renonce à ses fonctions officielles en 1979 mais demeure, en tant que \"chef de la révolution\", le véritable maître du pays. Il continue d'appuyer activement des mouvements \"de libération\" dans le monde entier, notamment en Afrique à partir de 1979. Ses initiative (en Ouganda et au Tchad) lui valent d'être considéré comme l'un des instigateurs du terrorisme international, ce qui entraîne sa mise au ban des nations par les Etats-Unis et les pays occidentaux, et le conduit à resserrer ses relations avec l'Union soviétique avant l'effondrement du bloc de l'Est. Depuis 1990, il cherche à sortir la Lybie de son isolement politique et a ainsi condamné l'invasion irakienne au Koweït ; les sanctions internationales infligées par l'ONU en 1992 sont levées en avril 1999. Kadhafi est l'auteur d'un ouvrage dans lequel il expose sa vision d'une société islamique nationaliste : \"Le Livre vert - La troisième théorie universelle\" (1973).

« Mouammar Kadhafi naît en 1942 dans une famille de Bédouins libyens.

Il sort diplômé de l'Académie militaire royale de Libye en 1965.

Fasciné par le dirigeant égyptien Nasser, Kadhafi reprend à son compte ses thèses sur le panarabisme.

En septembre 1969, Kadhafi prend la tête d'un groupe d'officiers qui renverse le roi ldriss et abolit la monarchie libyenne.

Devenu chef de l'Etat, le colonel Kadhafi obtient l'évacuation des bases militaires anglaises et américaines (1970).

Par la suite, il natio­ nalise les compagnies pétrolières étrangères, faisant de la Libye un pays colossalement riche.

En politique étrangère, le colonel Kadhafi poursuit le rêve d'unité du monde arabe de Nasser.

Il mettra sur pied plusieurs projets de fusion entre la Libye et d'autres pays arabes : l'Egypte en 1971, la Tunisie en 197 4, le Maroc en 1984.

Aucun de ces projets ne verra le jour.

Kadhafi, qui entend jouer le rôle de leader du monde arabe, mène la guerre à Israël.

Fort de ses pétrodollars, le dirigeant libyen apporte une aide finan­ cière considérable aux mouvements terroristes palestiniens les plus radicaux, voire à des groupes terroristes totalement étrangers à la cause palestinienne comme l'IRA ou le front Polisario.

Cette politique vaut à la Libye d'être classée par Washington dans la liste des pays qui soutien­ nent le terrorisme international.

Dans les années 70, Kadhafi hésite entre deux projets géopolitiques : prendre la tête du monde arabe ou constituer un empire arabe-africain en réorientant la politique étrangère de la Libye vers le sud en direction de l'Afrique subsaharienne.

A partir de 1975, la libye s'ingère dans la guerre civile tchadienne.

En janvier 1981, Kadhafi propose au Tchad un projet de fusion, offre repoussée par les autorités tchadiennes.

Kadhafi soutient diverses factions tchadiennes afin de placer le Tchad dans l'or­ bite de la Libye.

Soutenu par l'URSS qui cherche à prendre pied en Afrique, Kadhafi revendique la bande d'Aouzou, territoire tchadien limi­ trophe de la Libye.

Gendarme de l'Afrique, la France, épaulée par les Etats-Unis, s'oppose aux desseins hégémoniques de Kadhafi sur le Tchad.

Paris apporte son aide au président tchadien Hissène Habré lors des opérations Manta (1983) et Epervier (1986).

En 1989, l'armée tcha­ dienne met en déroute les forces libyennes qu'elle repousse hors du Tchad.

Kadhafi renonce à ses ambitions africaines et accepte de soumettre le litige de la bande d'Aouzou devant la Cour internationale de justice.

La Libye et le Tchad se réconcilieront en 1994 après que Hissène Habré aura été renversé par Id riss Deby en 1990.

Auparavant, en avril1986, Kadhafi, lâché par les Soviétiques, a subi le bombardement de son palais présidentiel par l'aviation américaine, en représailles à un attentat contre des militaires américains commis par les services secrets libyens à Berlin-Ouest.

L'initiative du président Reagan semble avoir assagi Kadhafi.

Ce dernier a tout loisir de méditer sur l'absence totale de solidarité du monde arabe envers la libye après le raid militaire améri-. »

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