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Kenya

Publié le 19/01/2012

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kenya

 

1 Aux prises avec la question de l'unité nationale, le

Kenya (582 646 km2 : 13 millions d'habitants) doit surtout

sa relative stabilité à la personnalité de son président

Jomo Kenyatta, pionnier de l'émancipation de l'Afrique

noire. Ce pays n'est pas encore parvenu à se libérer

des particularismes tribaux et la succession de Kenyatta

sera difficile à assurer sans crise grave, d'autant que le

leader africain, devenu très modéré et pro-occidental, voit

son autorité contestée.

kenya

« 4 Loin de s'atténuer, les divisions tribales continuent de jouer un rôle essentiel dans la politique et la distribution du pouvoir.

Les Kikuyu (tribu de Jomo Kenyatta) forment 20 p.

100 de la population.

Par le mouvement Mau-Mau, ils ont déclenché le processus d'émancipation.

Mais leur offensive visait, autant que les Blancs, les tribus voi­ sines et, en particulier, les Luo (14 p.

100 de la popula­ tion), leurs adversaires les plus immédiats.

5 Tandis que Jomo Kenyatta peut régler par la voie diplomatique le problème posé par les revendications de la Somalie sur le nord-est du pays, le malaise interne provoqué par la prédominance croissante des Kikuyu (non seulement à la tête de l'État, mais aussi au sein même du parti de Kenyatta, le KANU -Kenya National African Union) reste sans solution.

6 Depuis 1965, Kenyatta a vu se dresser contre lui son ancien compagnon et ancien ministre de l'Intérieur, Oglnga Odinga, fondateur en 1966 du KPU (Kenya People's Union), de tendance radicale, qui s'appuie sur les Luo pour mener son opposition.

En 1969, Odinga est arrêté et le KPU, seule force qui s'opposait ouvertement à Kenyatta, interdit.

La même année, l'assassinat de Tom Mboya, jeune et brillant ministre de l'Économie et membre de la tribu des Luo, aggrave encore l'antagonisme ethnique.

Jomo Kenyatta, réélu président de la République en septembre 1974, rencontre une hostilité croissante au sein de l'Assemblée élue en octobre 1974.

En mars 1975, un député de l'opposition non officielle (le KANU est un parti unique), Mwangl Karlukl, a été assassiné.

Il en est résulté une grave crise politique.

Kenyatta a fait arrêter, en octobre 1975, les deux députés chargés d'en­ quêter sur ce meurtre.

Les opposants estiment que Kenyatta et se famille gouvernent le pays comme une propriété privée.. »

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